Berliner Boersenzeitung - Chine: Airbnb dans le viseur pour ses locations au Tibet et au Xinjiang

EUR -
AED 4.217905
AFN 82.378977
ALL 98.700849
AMD 448.003306
ANG 2.069647
AOA 1047.288649
ARS 1248.314225
AUD 1.796307
AWG 2.067018
AZN 1.951601
BAM 1.954827
BBD 2.318445
BDT 139.520521
BGN 1.958041
BHD 0.432792
BIF 3414.399695
BMD 1.148343
BND 1.501574
BOB 7.934634
BRL 6.605613
BSD 1.148328
BTN 97.767354
BWP 15.687325
BYN 3.75483
BYR 22507.525687
BZD 2.306551
CAD 1.587722
CDF 3303.78374
CHF 0.934114
CLF 0.028621
CLP 1097.926998
CNY 8.384729
CNH 8.396702
COP 4919.15754
CRC 577.31251
CUC 1.148343
CUP 30.431093
CVE 110.210117
CZK 25.094766
DJF 204.467496
DKK 7.464943
DOP 68.595841
DZD 151.579011
EGP 58.577739
ERN 17.225147
ETB 153.201904
FJD 2.586415
FKP 0.858161
GBP 0.858099
GEL 3.152207
GGP 0.858161
GHS 17.739081
GIP 0.858161
GMD 82.104593
GNF 9942.049051
GTQ 8.845595
GYD 240.887457
HKD 8.908438
HNL 29.768176
HRK 7.537035
HTG 150.195206
HUF 408.456424
IDR 19354.806993
ILS 4.248835
IMP 0.858161
INR 97.771539
IQD 1504.250912
IRR 48373.955161
ISK 144.932458
JEP 0.858161
JMD 181.999368
JOD 0.81452
JPY 161.624714
KES 148.997347
KGS 99.762282
KHR 4597.470334
KMF 497.784482
KPW 1033.578085
KRW 1636.004234
KWD 0.35114
KYD 0.956873
KZT 595.523441
LAK 24795.141051
LBP 102880.392133
LKR 344.368511
LRD 229.643643
LSL 21.404841
LTL 3.390759
LVL 0.694621
LYD 6.240892
MAD 10.584129
MDL 19.64139
MGA 5105.146539
MKD 61.605715
MMK 2410.995549
MNT 4065.051789
MOP 9.174531
MRU 45.494345
MUR 51.112807
MVR 17.685689
MWK 1991.125797
MXN 22.530538
MYR 5.042949
MZN 73.384842
NAD 21.404841
NGN 1841.77006
NIO 42.258956
NOK 11.859221
NPR 156.437097
NZD 1.914053
OMR 0.44214
PAB 1.148158
PEN 4.255781
PGK 4.750634
PHP 64.866444
PKR 322.32169
PLN 4.288086
PYG 9192.422351
QAR 4.185915
RON 4.97841
RSD 117.181646
RUB 93.706077
RWF 1654.376153
SAR 4.307443
SBD 9.561983
SCR 16.325798
SDG 689.579445
SEK 10.89157
SGD 1.502974
SHP 0.902417
SLE 26.153497
SLL 24080.16298
SOS 656.273189
SRD 42.326786
STD 23768.384653
SVC 10.046997
SYP 14930.701248
SZL 21.388349
THB 38.269113
TJS 12.22921
TMT 4.019201
TND 3.400007
TOP 2.689532
TRY 43.934571
TTD 7.799116
TWD 37.33493
TZS 3083.301363
UAH 47.75322
UGX 4202.907033
USD 1.148343
UYU 48.485855
UZS 14823.618124
VES 92.853454
VND 29752.422603
VUV 138.237485
WST 3.200783
XAF 655.596271
XAG 0.03487
XAU 0.000335
XCD 3.103455
XDR 0.815277
XOF 655.630509
XPF 119.331742
YER 281.631006
ZAR 21.362932
ZMK 10336.467988
ZMW 32.69601
ZWL 369.766025
  • AEX

    5.0300

    857.21

    +0.59%

  • BEL20

    40.7200

    4238.33

    +0.97%

  • PX1

    41.5200

    7326.47

    +0.57%

  • ISEQ

    46.8500

    10014.3

    +0.47%

  • OSEBX

    -10.1300

    1437.37

    -0.7%

  • PSI20

    94.3000

    6830.25

    +1.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -2.9200

    2651.45

    -0.11%

  • N150

    2.9300

    3253.5

    +0.09%

Chine: Airbnb dans le viseur pour ses locations au Tibet et au Xinjiang
Chine: Airbnb dans le viseur pour ses locations au Tibet et au Xinjiang

Chine: Airbnb dans le viseur pour ses locations au Tibet et au Xinjiang

La croissance solide d'Airbnb, sponsor des JO de Pékin, en Chine est en partie liée aux quelques 700 locations touristiques que la plateforme propose au Tibet et au Xinjiang, où la Chine est accusée d'atteintes aux droits de l'Homme, d'après des données exclusives de l'ONG Free Tibet à Londres, obtenues et vérifiées par l'AFP.

Taille du texte:

Alors que s'achèvent dimanche les Jeux d'hiver de Pékin, la plateforme américaine de locations touristiques n'a pas renoncé à soutenir l'événement, malgré des appels émanant d'associations de défense des libertés.

Airbnb est l'un des plus gros bailleurs de fonds du Comité international olympique (CIO), avec un contrat de parrainage de neuf ans, qui court jusqu'en 2028. Un soutien qui s'élève à 500 millions de dollars, selon le Financial Times.

Dénonçant la répression de l'ethnie musulmane ouïghoure au Xinjiang, plusieurs pays, États-Unis en tête, ont boycotté "diplomatiquement" les Jeux de Pékin: ils y ont envoyé leurs athlètes mais pas de responsables officiels.

Foin des appels au boycott, Airbnb compte quelque 380 locations offertes dans cette région, selon Free Tibet dont le siège est à Londres.

La plateforme en offre 300 autres au Tibet, où la Chine est accusée de réprimer la liberté religieuse et la culture locale.

Pour se rendre au Tibet, les touristes étrangers doivent impérativement passer par une agence de voyage agréée et être munis d'un permis.

- "Romantique" -

En échange d'une commission, Airbnb met en relation des propriétaires de logements avec des voyageurs qui peuvent louer un lieu de vacances pour des durées variables.

Cotée aux États-Unis, l'entreprise dit tirer 1% de ses revenus de la Chine. Son chiffre d'affaires mondial a augmenté de 25% l'an dernier par rapport à 2019, avant la pandémie de Covid-19.

La Chine "est un élément important de notre vocation à mettre en relation des gens de tous les pays", indique la start-up à l'AFP.

La plateforme soutient des causes telles que Black Lives Matter, un mouvement contre le racisme né aux États-Unis, et dit avoir évoqué "l'importance des droits de l'Homme" dans ses discussions avec le CIO.

Accusée d'avoir enfermé dans des camps de rééducation politique plus d'un million de Ouïghours, la Chine présente notamment le Xinjiang comme une magnifique destination touristique.

Sur le site d'Airbnb, les hôtes vantent le "style ethnique" du logement proposé à la location ou son cadre "mystérieux et romantique".

"De plus en plus" de touristes visitent la région, explique à l'AFP une hôtesse du nom de Yu, qui offre un logement dans l'antique cité de Kashgar, au cœur du pays ouïghour.

"Il n'y a strictement aucune inquiétude à avoir sur le plan de la sécurité", assure cette personne qui appartient à l'ethnie han, majoritaire en Chine.

Le Xinjiang a dans le passé longtemps été frappé par des attentats attribués à des séparatistes ou des islamistes ouïghours.

- Tourisme encadré -

Des experts de la région et des Ouïghours exilés à l'étranger ont une vision différente et accusent le régime communiste de chercher à éliminer les traces de la culture musulmane.

Ils relèvent que dans une ville comme Kashgar, d'anciens bâtiments ont été démolis pour laisser la place à de faux quartiers traditionnels axés sur le tourisme.

Un habitant de la ville, désormais installé aux États-Unis, affirme que les touristes y sont arrivés en masse après que des vagues d'arrestations à partir de 2017 eurent vidé des quartiers entiers de leurs résidents ouïghours.

Parmi les personnes en détention, figure son propre frère, dont il n'a plus de nouvelles, ajoute cet exilé, qui requiert l'anonymat afin de protéger sa famille restée sur place.

Ceux qui ne sont pas en détention sont incités à "se produire" dans le cadre d'activités touristiques bien encadrées (danse, musique de rue, cuisine traditionnelle), affirme Darren Byler, professeur d'études internationales à l'Université Simon Fraser (Canada).

Mais la pratique religieuse est étroitement surveillée et les touristes ne se rendent probablement pas compte qu'ils se trouvent "dans une sorte de ville fantôme dont les véritables habitants ont disparu", estime M. Byler.

- "Processus génocidaire" -

Fin 2021, un média américain en ligne, Axios, avait affirmé qu'Airbnb proposait au Xinjiang plus d'une dizaine de logements appartenant à une entreprise chinoise liée à l'armée et visée par des sanctions aux États-Unis.

Washington accuse la Chine de livrer les Ouïghours au travail de force et aux stérilisations forcées. L'administration Biden utilise le terme de "génocide" à propos du Xinjiang, une qualification adoptée également le mois dernier par l'Assemblée nationale française mais catégoriquement démentie par Pékin.

Après avoir initialement nié l'existence de camps, Pékin les présente dorénavant comme "des centres de formation professionnelle" destinés à éloigner les "stagiaires" du radicalisme islamiste.

Les entreprises qui profitent du tourisme dans des zones vidées de leurs habitants "sont complices d'un processus génocidaire", accuse le sinologue David Tobin, de l'Université de Sheffield (Angleterre).

Un militant ouïghour installé en Norvège, Abduweli Ayup, estime que les locations offertes par Airbnb ou d'autres plateformes peuvent se trouver dans des lieux ayant appartenu à des Ouïghours.

Ces entreprises "ont le devoir de déterminer qui en sont les propriétaires et pourquoi tant de logements sont vides".

(L.Kaufmann--BBZ)