Berliner Boersenzeitung - Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk

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Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk
Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk / Photo: RONALDO SCHEMIDT - AFP

Est de l'Ukraine: calme précaire en ce dimanche des Rameaux à Kramatorsk

D'habitude, les bombardements grondent au loin sur la ligne de front. Mais en ce dimanche des Rameaux, les habitants restés à Kramatorsk profitent d'une accalmie, dans cette ville de l'est de l'Ukraine sous la menace d'une offensive russe.

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Dans l'église orthodoxe Svyato-Pokrovsky, la liturgie des Rameaux a débuté.

Les rangs des fidèles sont clairsemés. Une quarantaine de personnes sont là, dont une majorité de femmes aux foulards colorés.

"C'est dur, très dur et effrayant en ce moment", dit une dame en arrivant devant l'édifice en briques rouges, aux quatre dômes dorés. "Nous devons prier pour que nos soldats aient la force et la foi, c'est nécessaire. Nous en avons besoin et ils en ont besoin", explique-t-elle à l'AFP, en refusant de donner son nom.

Deux jeunes enfants rentrent avec leur mère dans l'église. Rameaux à la main, ils viennent allumer un cierge, puis ressortent.

"Aujourd'hui c'est une grande fête, le dimanche des Rameaux. On aurait tort de ne pas venir, surtout quand c'est calme", dit Nadia, 30 ans, dont les enfants de 3 et 4 ans filent jouer dans un petit parc attenant à l'église.

Nadia n'a pas voulu être évacuée. "J'ai peur d'aller n'importe où seule avec deux enfants. Ils sont encore petits. Et tous mes proches sont ici", explique-t-elle.

"On ne va pas au sous-sol à chaque fois qu'il y a une sirène d'alerte. C'est trop stressant pour eux. Nous avons notre place au sous-sol au cas où, mais nous préférons rester dans la maison si possible. Nous baissons la lumière", raconte-elle.

- Bonbons à foison -

Dans le centre de la ville, quelques vieux trolleybus circulent toujours. Près de la gare, fermée depuis un bombardement le 8 avril ayant fait 57 morts, des habitants discutent sur le trottoir par petits groupes.

Certains portent des sacs de courses à la main. Quelques magasins alimentaires sont toujours ouverts.

Comme le "Miracle Market", un supermarché près du centre.

Quelques rayons sont vides, mais les clients restent nombreux dans les allées.

Igor Koudriavtsiev, le jeune gérant, est satisfait de pouvoir rendre service à ceux qui sont restés vivre à Kramatorsk. La grande majorité des 150.000 habitants a quitté la ville, capitale régionale du Donbass.

"Nos bénéfices ne sont pas aussi élevés (qu'avant la guerre), mais nous avons la responsabilité de ceux qui sont restés. Des personnes âgées pour la plupart qui, pour une raison quelconque, n'ont pas pu partir", dit le responsable.

Un seul des huit magasins de la chaîne présente dans la ville a dû fermer, par manque de personnel. Pain, viande, légumes, épicerie, fromage, thé... "Nous avons tous les produits dont nous avons besoin. Il n'y a aucun problème d'approvisionnement", assure-t-il.

Dans les caissons d'un étalage presque vide, une employée s'affaire à remettre des sacs de bonbons. "C'est ce qui part le plus vite, avec le thé", lance-t-elle.

- "Aucune envie de partir" -

Sur le grand marché du centre-ville, la majorité des échoppes gardent le rideau baissé, mais des dizaines d'habitants circulent dans les allées.

"C'est difficile mais nous continuons à travailler. Nous avons moins de la moitié de nos clients habituels", dit Yelena, derrière son petit stand de vêtements.

Pourquoi n'a-t-elle pas quitté la ville?

"J'ai ma propre maison, j'ai travaillé si dur, je ne déménagerai nulle part. Mon père a 80 ans, je ne vais pas le quitter. Lentement mais sûrement, je continue à travailler", explique-t-elle.

"Je crois en nos hommes (sur le front), je crois en l'Ukraine", assure la vendeuse, âgée de 51 ans.

Plus loin, cigarette aux lèvres, Serguiï vend des légumes et des fruits. Les affaires sont difficiles. Mais lui non plus ne veut pas partir.

"Je n'ai nulle part où aller, même si je le voulais. Je n'ai aucune envie de partir. Bien sûr, c'était mieux sans (la guerre). Quand c'était calme, on travaillait et on vivait bien", regrette-il.

Et si les Russes arrivent jusqu'à Kramatorsk? "Honnêtement, je travaillerai aussi longtemps que je le pourrai", dit-il.

Près de la gare, un poids lourd militaire avec une grande remorque passe lentement à un carrefour.

Il transporte un impressionnant canon d'artillerie de 203 mm. La portée de ses obus est d'une quarantaine de kilomètres.

C'est à peu près la distance qui sépare Kramatorsk des lignes de front autour de la ville.

(L.Kaufmann--BBZ)