Berliner Boersenzeitung - L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994

EUR -
AED 4.288018
AFN 79.960491
ALL 97.655834
AMD 447.991031
ANG 2.089265
AOA 1070.536389
ARS 1466.010684
AUD 1.774673
AWG 2.104298
AZN 1.989113
BAM 1.948021
BBD 2.358681
BDT 142.052765
BGN 1.954873
BHD 0.440054
BIF 3480.601501
BMD 1.167433
BND 1.493935
BOB 8.101649
BRL 6.45999
BSD 1.168135
BTN 100.037537
BWP 15.565844
BYN 3.822935
BYR 22881.692399
BZD 2.34653
CAD 1.599121
CDF 3369.212857
CHF 0.931081
CLF 0.028903
CLP 1109.131781
CNY 8.37668
CNH 8.370812
COP 4688.061845
CRC 589.147457
CUC 1.167433
CUP 30.936982
CVE 110.614641
CZK 24.642994
DJF 207.476327
DKK 7.461288
DOP 70.282823
DZD 151.516417
EGP 57.795885
ERN 17.511499
ETB 158.041295
FJD 2.61651
FKP 0.859421
GBP 0.862062
GEL 3.163585
GGP 0.859421
GHS 12.172506
GIP 0.859421
GMD 83.47586
GNF 10105.302712
GTQ 8.974165
GYD 244.404062
HKD 9.164217
HNL 30.762193
HRK 7.531349
HTG 153.267981
HUF 399.054413
IDR 18942.422263
ILS 3.870863
IMP 0.859421
INR 100.254385
IQD 1529.337604
IRR 49163.53233
ISK 142.812139
JEP 0.859421
JMD 186.684544
JOD 0.827685
JPY 171.492461
KES 151.182498
KGS 102.091773
KHR 4694.249027
KMF 492.073956
KPW 1050.678224
KRW 1606.855277
KWD 0.356897
KYD 0.973513
KZT 606.020082
LAK 25134.838563
LBP 104602.022084
LKR 350.918735
LRD 234.654211
LSL 20.698243
LTL 3.447127
LVL 0.706169
LYD 6.298301
MAD 10.509823
MDL 19.765075
MGA 5171.7296
MKD 61.513833
MMK 2451.086777
MNT 4187.3557
MOP 9.445583
MRU 46.346608
MUR 53.071115
MVR 17.981869
MWK 2027.250221
MXN 21.798238
MYR 4.971509
MZN 74.668855
NAD 20.698468
NGN 1786.896443
NIO 42.902987
NOK 11.790972
NPR 160.05986
NZD 1.941435
OMR 0.448883
PAB 1.168135
PEN 4.139675
PGK 4.81537
PHP 65.933107
PKR 332.133115
PLN 4.256895
PYG 9053.846801
QAR 4.250157
RON 5.078568
RSD 117.149625
RUB 90.598648
RWF 1674.099332
SAR 4.378468
SBD 9.720618
SCR 17.133342
SDG 701.04933
SEK 11.117426
SGD 1.496083
SHP 0.917419
SLE 26.273855
SLL 24480.496562
SOS 667.187612
SRD 43.624632
STD 24163.511975
SVC 10.221185
SYP 15178.886357
SZL 20.699111
THB 37.973688
TJS 11.302069
TMT 4.097691
TND 3.384065
TOP 2.734243
TRY 46.898725
TTD 7.932325
TWD 34.173688
TZS 3070.349466
UAH 48.892665
UGX 4186.28362
USD 1.167433
UYU 47.460484
UZS 14782.626389
VES 132.43128
VND 30481.683088
VUV 139.442741
WST 3.2116
XAF 653.348095
XAG 0.031207
XAU 0.00035
XCD 3.155047
XDR 0.811849
XOF 651.427065
XPF 119.331742
YER 282.343854
ZAR 20.755195
ZMK 10508.302466
ZMW 27.364729
ZWL 375.913042
  • AEX

    -3.0600

    924.23

    -0.33%

  • BEL20

    -15.4600

    4531.49

    -0.34%

  • PX1

    -35.5600

    7866.42

    -0.45%

  • ISEQ

    -55.1100

    11427.12

    -0.48%

  • OSEBX

    -7.6700

    1624.75

    -0.47%

  • PSI20

    16.2700

    7764.21

    +0.21%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    93.5200

    2535.29

    +3.83%

  • N150

    -9.5500

    3663.38

    -0.26%

L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994
L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994 / Photo: Tomas CUESTA - AFP

L'Argentine va juger par contumace les suspects du sanglant attentat anti-juifs de 1994

Dix suspects, iraniens et libanais, seront jugés par contumace en Argentine dans un dossier traumatique resté sans réponse: l'attentat à la bombe contre la mutuelle juive Amia à Buenos Aires, qui avait fait 85 morts et quelque 300 blessés en 1994, a ordonné jeudi un juge fédéral.

Taille du texte:

La résolution, qui reste soumise à un éventuel appel, marque un tournant dans un cas emblématique, pire attentat de l'histoire du pays, jamais revendiqué ni élucidé, pour lequel les familles des victimes réclament justice depuis 30 ans.

Dans sa résolution, à laquelle l'AFP a eu accès, le juge Daniel Rafecas prend acte du caractère "exceptionnel" d'un procès par contumace, procédure qui, jusqu'à il y a peu, n'existait pas en Argentine.

Mais il considère qu'un tel procès "reste un outil qui permet, au moins, de tenter de découvrir la vérité, de reconstituer ce qui s'est passé, et surtout, de donner aux représentants des victimes un lieu pour s'exprimer publiquement".

Les autorités argentines, comme Israël, suspectent depuis longtemps que l'attentat de l'Amia (Association mutuelle israélo-argentine) a été commandité par l'Iran, avec l'appui opérationnel et logistique d'hommes du groupe armé chiite libanais Hezbollah.

- Ex-ministres et diplomates -

L'Iran a nié toute responsabilité dans l'attentat et a toujours refusé que ses responsables de l'époque soient interrogés.

Certains d'entre eux avaient explicitement démenti toute implication, tels l'ancien chef de la diplomatie Ali Akbar Velayati, qualifiant sur une télévision argentine les accusations de "mensonges", et enjoignant à l'Argentine "de ne pas se transformer en un instrument des sionistes".

Parmi les suspects - huit Iraniens et deux Libanais - figurent d'anciens responsables et diplomates iraniens, visés par des mandats d'arrêt depuis 2006.

Des anciens ministres iraniens parmi lesquels Ahmad Vahidi (Intérieur), l'ex-chef des renseignements Ali Fallahian et un ancien ambassadeur en Argentine, Hadi Soleimanpour, comptent notamment parmi les accusés.

L'Argentine a été par deux fois dans les années 90 la cible d'attentats anti-juifs. En 1992, un attentat contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires avait fait 29 morts et plus de 200 blessés. En 1994, le pire attentat sur le sol argentin, à la voiture piégée, visait l'Amia.

La communauté juive en Argentine, avec près de 300.000 membres, est la plus importante d'Amérique latine.

En 2024, 30 ans après les faits, la justice argentine avait statué que ces attentats avaient été commandités par l'Iran, jugement qualifié d'"historique" par la communauté juive locale.

La procédure de procès par contumace n'existait pas dans le système judiciaire argentin jusqu'à un changement du Code pénal approuvé en mars dernier par le Parlement, une loi présentée par l'exécutif.

- "Montrer ce qui a été fait, ou pas" -

Contrairement à l'Amia, l'association de familles de victimes "Mémoire active" n'était pas favorable à un procès par contumace, disant craindre qu'il ne serve qu'"à clôre l'affaire sans vérité et sans justice", comme avait dénoncé sa porte-parole Diana Malamud au 30e anniversaire de l'attentat.

Dans sa résolution jeudi, le juge Rafecas prend acte de ces réserves, mais considère que "ne rien faire serait pire encore", et ordonne donc un procès par contumace "afin d'éviter la perpétuation de l'impunité".

"Il ne s'agit pas de guérir les blessures par décret, ni d'imposer des réparations symboliques", estime le juge. "Il s'agit de tenter de montrer, avec tout le soin et la surveillance nécessaires, ce qui a été fait, ce qui a fait l'objet d'une enquête, ce qui n'a pas été fait, ce qui manque, ce qui peut être examiné. Et de le faire publiquement".

Ni Mémoire active ni l'Amia n'avaient réagi dans un premier temps jeudi au feu vert au procès par contumace.

Le dossier Amia a aussi eu de fortes répercussions politiques en Argentine : Cristina Kirchner, l'ex-présidente de centre-gauche (2007-2015), reste sous le coup d'une procédure pour entrave à la justice, pour avoir promu lorsqu'elle était cheffe de l'Etat un "mémorandum" avec Téhéran afin que des hauts fonctionnaires iraniens puissent être entendus hors d'Argentine. L'initiative était restée lettre morte.

A l'origine de ces accusations, un procureur, Alberto Nisman, avait été retrouvé mort dans son appartement en 2015. La justice avait en 2018 conclu à un assassinat, sans qu'aucun responsable ne soit identifié.

(Y.Yildiz--BBZ)