Berliner Boersenzeitung - Effondrement mortel d'un balcon à Angers: le procès de la construction s'ouvre mercredi

EUR -
AED 4.140023
AFN 78.900062
ALL 97.738032
AMD 433.320557
ANG 2.017233
AOA 1034.160738
ARS 1280.761724
AUD 1.757352
AWG 2.030275
AZN 1.919384
BAM 1.950001
BBD 2.27324
BDT 137.132176
BGN 1.955162
BHD 0.42498
BIF 3308.742723
BMD 1.127148
BND 1.454455
BOB 7.780035
BRL 6.319808
BSD 1.125852
BTN 96.758246
BWP 15.193478
BYN 3.684443
BYR 22092.099257
BZD 2.261424
CAD 1.562571
CDF 3229.279118
CHF 0.935199
CLF 0.027695
CLP 1062.754206
CNY 8.118287
CNH 8.120047
COP 4705.842571
CRC 572.198312
CUC 1.127148
CUP 29.86942
CVE 109.93805
CZK 24.888595
DJF 200.316769
DKK 7.459128
DOP 66.452374
DZD 149.580432
EGP 56.223723
ERN 16.907219
ETB 152.545508
FJD 2.557104
FKP 0.838357
GBP 0.840097
GEL 3.088051
GGP 0.838357
GHS 13.115704
GIP 0.838357
GMD 81.154414
GNF 9752.995105
GTQ 8.642298
GYD 235.544279
HKD 8.822621
HNL 29.305492
HRK 7.53758
HTG 147.321872
HUF 403.477253
IDR 18442.507002
ILS 4.052942
IMP 0.838357
INR 96.905865
IQD 1474.913684
IRR 47481.106114
ISK 144.804985
JEP 0.838357
JMD 178.907937
JOD 0.799136
JPY 162.540932
KES 145.627876
KGS 98.569225
KHR 4506.697277
KMF 489.710691
KPW 1014.467561
KRW 1558.479228
KWD 0.346102
KYD 0.938189
KZT 570.224183
LAK 24335.30423
LBP 100878.530021
LKR 337.027697
LRD 225.165376
LSL 20.298633
LTL 3.328175
LVL 0.681801
LYD 6.150708
MAD 10.401766
MDL 19.550857
MGA 5059.840075
MKD 61.5298
MMK 2366.845897
MNT 4031.779808
MOP 9.07521
MRU 44.572444
MUR 51.228804
MVR 17.425575
MWK 1952.151107
MXN 21.76263
MYR 4.818554
MZN 72.036044
NAD 20.298633
NGN 1791.871815
NIO 41.426799
NOK 11.499529
NPR 154.810169
NZD 1.909597
OMR 0.433917
PAB 1.125837
PEN 4.140786
PGK 4.615274
PHP 62.849568
PKR 317.490201
PLN 4.252577
PYG 8979.296045
QAR 4.115062
RON 5.06225
RSD 116.872428
RUB 89.806734
RWF 1612.767942
SAR 4.227887
SBD 9.41255
SCR 16.024479
SDG 676.850801
SEK 10.861693
SGD 1.456641
SHP 0.885761
SLE 25.608528
SLL 23635.728576
SOS 643.378065
SRD 41.30969
STD 23329.686267
SVC 9.850705
SYP 14655.306205
SZL 20.295642
THB 37.040297
TJS 11.466545
TMT 3.950653
TND 3.368083
TOP 2.639894
TRY 43.865894
TTD 7.652243
TWD 33.895027
TZS 3040.479738
UAH 46.732719
UGX 4110.774772
USD 1.127148
UYU 46.830728
UZS 14566.67946
VES 106.906063
VND 29279.357977
VUV 136.657713
WST 3.036359
XAF 654.003325
XAG 0.034039
XAU 0.000342
XCD 3.046174
XDR 0.811776
XOF 654.012003
XPF 119.331742
YER 274.85529
ZAR 20.292267
ZMK 10145.684059
ZMW 30.708356
ZWL 362.941171
  • AEX

    -6.4400

    926.91

    -0.69%

  • BEL20

    -36.1900

    4487.25

    -0.8%

  • PX1

    -45.0800

    7864.44

    -0.57%

  • ISEQ

    -72.9600

    11326.58

    -0.64%

  • OSEBX

    -22.2800

    1546.79

    -1.42%

  • PSI20

    18.3900

    7375.78

    +0.25%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -24.9600

    2659.15

    -0.93%

  • N150

    -21.1200

    3558.16

    -0.59%

Effondrement mortel d'un balcon à Angers: le procès de la construction s'ouvre mercredi
Effondrement mortel d'un balcon à Angers: le procès de la construction s'ouvre mercredi

Effondrement mortel d'un balcon à Angers: le procès de la construction s'ouvre mercredi

Malfaçons, béton de mauvaise qualité... Cinq responsables de la construction d'un immeuble d'Angers vont devoir s'expliquer à partir de mercredi devant la justice pour l'effondrement d'un balcon qui avait provoqué la mort de quatre étudiants le 15 octobre 2016.

Taille du texte:

Ce soir-là, une crémaillère organisée par deux soeurs et réunissant une trentaine de copains de fac et de tennis se transforme en cauchemar. La soirée se déroulait calmement au 4ème étage de la résidence "Le Surcouf", dans le centre d'Angers, lorsque vers 23H00, le balcon se décroche et bascule dans le vide, entraînant 18 jeunes dans sa chute de plus de 8 mètres.

Antoine, 21 ans, Benjamin, 23 ans, Lou, 18 ans, et Baptiste, 25 ans, y laissent la vie, tandis que quatorze autres sont conduits en urgence à l'hôpital.

Cinq prévenus sont renvoyés devant le tribunal correctionnel d'Angers pour homicides et blessures involontaires: l'architecte Frédéric Rolland, 66 ans, maître d'oeuvre du chantier, dont le cabinet a pignon sur rue à Angers, le constructeur Patrick Bonnel, 72 ans, gérant de l'entreprise éponyme de gros oeuvre, ainsi que deux de ses salariés, Eric Morand, conducteur de travaux, 53 ans, et Jean-Marcel Moreau, 63 ans, chef de chantier. Le dernier prévenu, André de Douvan, 84 ans, était chargé du contrôle du chantier pour le groupe Apave. Ils encourent jusqu'à 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende.

Les conclusions des enquêteurs ont été sans appel. Ecartant toute responsabilité des invités qui se trouvaient sur le balcon, et l'hypothèse d'un défaut d'entretien, elles incriminent en revanche les constructeurs de cette résidence livrée en 1998.

Béton gorgé d'eau, supervision désinvolte du chantier, arrangements avec les règles de construction, mauvais positionnement des armatures en acier... Surtout, les balcons qui devaient initialement être préfabriqués en usine ont finalement été coulés sur place sans que de nouveaux plans ne soient réalisés.

- "Irresponsabilité" -

Au total, quatre-vingt trois personnes se sont constituées parties civiles. "Tout le monde peut se sentir concerné par ce drame, c'est un procès extraordinaire par le nombre de parties civiles, la technicité et l'enjeu émotionnel. Est-il normal qu'un balcon tombe 18 ans après avoir été construit?", interroge le procureur de la République d'Angers, Eric Bouillard.

Parmi les blessés, Baptiste, ancien locataire de l'appartement, avait écrit dans son état des lieux d'entrée : "balcon fissuré et très instable: danger???", et signalé la présence d'une "fissure faisant toute la longueur du balcon".

Durant l'instruction, le conducteur de travaux Eric Morand est le seul à avoir reconnu une part de responsabilité, expliquant que le changement de mode de construction des balcons avait permis de gagner 14 semaines sur le calendrier des travaux.

"L'objectif était de gagner toujours plus d'argent. On n'utilise pas la bonne qualité de béton parce que c'est moins cher, on construit sur place pour éviter de payer des pénalités, on envoie un simple salarié suivre un chantier pour économiser sur des honoraires et on oublie le coeur même du métier", observe Me Louis-René Penneau, avocat de 32 parties civiles, dénonçant "l'irresponsabilité et l'inconscience totales" des constructeurs.

De son côté, l'avocat de Patrick Bonnel, Thierry Fillion, assure que son client, qui fut copropriétaire d'un appartement dans l'immeuble, "reconnaît des erreurs" tout en assurant que "ce n'était pas dans les gènes de son entreprise de faire des économies sur des constructions dont il était responsable".

"Il est extrêmement affecté. Il ne peut que reconnaître qu'il y a eu manifestement des malfaçons dont la société Bonnel est au moins en partie responsable", ajoute Me Fillion, en précisant que son client suivait "plusieurs dizaines de chantiers à ce moment-là".

L'architecte Frédéric Rolland est lui poursuivi pour son contrôle déficient du chantier, à une époque où il était occupé par la création d'un cabinet à Shanghai. "Il n'est pas intervenu personnellement dans le projet du Surcouf", assure son avocat Patrick Descamps, qui conteste toute "responsabilité pénale personnelle".

Le procès doit durer jusqu'au 4 mars.

(Y.Yildiz--BBZ)