Berliner Boersenzeitung - Contestation au Canada: Trudeau sous pression, état d'urgence en Ontario

EUR -
AED 4.276911
AFN 77.00261
ALL 96.561039
AMD 444.455439
ANG 2.084659
AOA 1067.918724
ARS 1670.580382
AUD 1.753592
AWG 2.099152
AZN 1.98201
BAM 1.955612
BBD 2.346285
BDT 142.406334
BGN 1.956282
BHD 0.439022
BIF 3441.169761
BMD 1.164578
BND 1.510655
BOB 8.078225
BRL 6.329131
BSD 1.164893
BTN 104.857487
BWP 15.497513
BYN 3.368991
BYR 22825.733483
BZD 2.342885
CAD 1.612865
CDF 2599.338258
CHF 0.937992
CLF 0.027397
CLP 1074.765709
CNY 8.235549
CNH 8.227437
COP 4451.018029
CRC 568.84541
CUC 1.164578
CUP 30.861323
CVE 110.254419
CZK 24.274232
DJF 207.440983
DKK 7.469133
DOP 74.682833
DZD 151.520998
EGP 55.351124
ERN 17.468674
ETB 181.088421
FJD 2.645691
FKP 0.873468
GBP 0.872491
GEL 3.138508
GGP 0.873468
GHS 13.308723
GIP 0.873468
GMD 85.589934
GNF 10126.028236
GTQ 8.923105
GYD 243.716611
HKD 9.061671
HNL 30.593578
HRK 7.535056
HTG 152.525363
HUF 384.021425
IDR 19437.858928
ILS 3.744486
IMP 0.873468
INR 104.745194
IQD 1525.597493
IRR 49057.858566
ISK 148.82132
JEP 0.873468
JMD 186.752078
JOD 0.825704
JPY 181.933909
KES 150.521616
KGS 101.84268
KHR 4663.572474
KMF 493.780761
KPW 1048.120262
KRW 1709.965829
KWD 0.357554
KYD 0.970811
KZT 595.26543
LAK 25263.683987
LBP 104326.769319
LKR 359.467046
LRD 205.609386
LSL 19.780687
LTL 3.438697
LVL 0.704442
LYD 6.33042
MAD 10.786908
MDL 19.751189
MGA 5194.501499
MKD 61.63435
MMK 2445.6481
MNT 4131.893999
MOP 9.335644
MRU 46.347949
MUR 53.745547
MVR 17.946518
MWK 2022.292297
MXN 21.261125
MYR 4.789875
MZN 74.418489
NAD 19.780687
NGN 1691.082209
NIO 42.865886
NOK 11.795012
NPR 167.772899
NZD 2.012281
OMR 0.447779
PAB 1.164888
PEN 3.916481
PGK 4.947009
PHP 69.07816
PKR 326.778058
PLN 4.238873
PYG 8011.265579
QAR 4.240204
RON 5.090026
RSD 117.41628
RUB 89.031619
RWF 1694.937342
SAR 4.370562
SBD 9.577286
SCR 15.828219
SDG 700.501887
SEK 10.920955
SGD 1.510499
SHP 0.873735
SLE 27.823965
SLL 24420.621214
SOS 665.555232
SRD 45.021424
STD 24104.418272
STN 24.497649
SVC 10.193066
SYP 12876.544773
SZL 19.775187
THB 37.066776
TJS 10.688028
TMT 4.076024
TND 3.421757
TOP 2.804025
TRY 49.586224
TTD 7.892276
TWD 36.271887
TZS 2853.216319
UAH 49.109787
UGX 4121.604462
USD 1.164578
UYU 45.505438
UZS 13967.719529
VES 300.002576
VND 30704.105269
VUV 141.895799
WST 3.247554
XAF 655.894056
XAG 0.019829
XAU 0.000277
XCD 3.147331
XCG 2.099508
XDR 0.815722
XOF 655.896872
XPF 119.331742
YER 277.810358
ZAR 19.844134
ZMK 10482.599985
ZMW 26.93853
ZWL 374.993718
  • AEX

    -0.6600

    944.43

    -0.07%

  • BEL20

    -6.5400

    5021.51

    -0.13%

  • PX1

    -43.7800

    8064.51

    -0.54%

  • ISEQ

    -70.2400

    12700.05

    -0.55%

  • OSEBX

    3.2800

    1643.45

    +0.2%

  • PSI20

    -56.5800

    8143.44

    -0.69%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    88.2500

    4351.43

    +2.07%

  • N150

    -1.4800

    3690.92

    -0.04%

Contestation au Canada: Trudeau sous pression, état d'urgence en Ontario
Contestation au Canada: Trudeau sous pression, état d'urgence en Ontario

Contestation au Canada: Trudeau sous pression, état d'urgence en Ontario

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau était sous pression vendredi après le coup de semonce de Washington qui lui demande de mettre fin aux convois de manifestants anti-mesures sanitaires qui bloquent les frontières, une situation qui a poussé l'Ontario à déclarer l'état d'urgence.

Taille du texte:

Accusé d'attentisme par l'opposition, Justin Trudeau doit s'exprimer vendredi à 14H00 (19H00 GMT) sur la crise qui secoue le Canada depuis plusieurs semaines.

Les Etats-Unis ont appelé jeudi le Canada à employer les "pouvoirs fédéraux" notamment pour résoudre le blocage du pont Ambassador qui relie l'Ontario et la ville américaine de Detroit aux Etats-Unis, un axe commercial essentiel. Plus de 25% des marchandises exportées entre les Etats-Unis et le Canada y transitent.

Sa fermeture depuis lundi a rapidement eu des répercussions économiques notamment sur l'industrie automobile des deux côtés de la frontière, ce qui a fait réagir les Etats-Unis.

Vendredi matin, le Premier ministre de l'Ontario, province où se trouve le pont Ambassador mais aussi la capitale fédérale Ottawa, a déclaré l'état d'urgence en raison des manifestations "illégales" qui se tiennent depuis deux semaines.

"Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour assurer la réouverture de la frontière. Et aux habitants d'Ottawa assiégés, je leur dis: nous allons veiller à ce que vous puissiez reprendre une vie normale dès que possible", a déclaré Doug Ford, lors d'une conférence de presse.

Washington a proposé son "aide pleine et entière", ont fait savoir jeudi des responsables de la Maison Blanche, précisant que plusieurs ministres américains étaient en contact régulier avec leurs homologues canadiens à ce sujet.

Deux autres axes frontaliers sont également bloqués: le premier, à Emerson, relie le Manitoba au Dakota du Nord, tandis que le second est situé en Alberta.

- Manque de leadership -

Cette pression du puissant voisin américain est venu s'ajouter pour Justin Trudeau à celle des partis d'opposition canadiens qui accusent le Premier ministre d'inaction dans le dossier.

Il doit à présent s'exprimer vendredi à 14H00 (19H00 GMT) sur la question.

Jusqu'ici, le Premier ministre n'a cessé de répéter que son gouvernement "serait aux côtés des juridictions", suggérant que la crise n'était pas du ressort du fédéral et sans proposer de solutions pour une sortie de crise.

M. Trudeau doit "agir pour que cela cesse pacifiquement et rapidement", a redit Candice Bergen, la cheffe intérimaire du parti conservateur.

"C'est inacceptable qu'un Premier ministre d'un pays du G7, un des pays les plus puissants au monde, n'agisse pas, ne montre pas de leadership pour régler cette situation", a dénoncé Jagmeet Singh, chef du Nouveau parti démocratique (NPD).

"Le problème, c'est qu'au départ Justin Trudeau a jeté de l'huile sur le feu en mettant tous les manifestants dans le même sac, puis il est resté silencieux pendant cinq jours et maintenant il ne semble pas prendre ses responsabilités", explique Daniel Béland, politologue de l'université McGill à Montréal.

- "Pacifiques" -

Dans les rues d'Ottawa, la vie qui a pris forme depuis deux semaines sur la colline parlementaire semblait inchangée vendredi matin, a constaté une journaliste de l'AFP.

Au milieu des camions garés devant le Parlement, dont les pare-brises débordent de dessins d'enfants et de lettres de soutien au mouvement, les manifestants viennent prendre leur café du matin, distribué par des bénévoles. La veille en soirée, ils étaient nombreux à danser en pleine rue à proximité des grilles du Parlement.

"On est pacifiques. Ça se passe bien! Je n'ai jamais vu autant d’amour et d'entraide. On est pas ici pour être haineux, on est là pour récupérer la liberté de choix", explique Jessika Dusseault, 34 ans.

Cette conductrice de bus est installée avec son mari camionneur, leurs deux enfants de 3 ans et dix mois et leur chien dans la rue qui passe sous les fenêtres de Justin Trudeau.

La police de la ville a une nouvelle fois expliqué jeudi qu'elle n'était "pas en mesure" de "mettre un terme" à la manifestation sans renforts. Son chef Peter Sloly a expliqué "ne pas avoir les ressources suffisantes" pour "empêcher l'approvisionnement en essence des camions" qui bloquent les rues, ou pour "procéder à des arrestations".

La ville s'attend de nouveau à un afflux de manifestants pour la journée de samedi. Certains ont aussi promis de manifester dans d'autres grandes villes canadiennes comme Montréal, mais aussi ailleurs dans le monde et notamment en France.

Des milliers d'opposants aux restrictions sanitaires faisaient route vendredi en convois vers Paris pour rallier dans la soirée les abords de la capitale, malgré les mises en garde des autorités, décidées à empêcher tout blocage.

S'inspirant de la mobilisation au Canada, les organisateurs dénoncent le pass vaccinal entré en vigueur le 24 janvier et se réclament des "gilets jaunes", mouvement de protestation populaire de 2018-2019 déclenché par une hausse des prix de l'essence, et qui avait tourné à la révolte contre le président Emmanuel Macron.

(A.Berg--BBZ)