Berliner Boersenzeitung - En Corse, "l'enfer" des chenilles du bombyx disparate, dévoreuses de 20.000 hectares de forêts

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En Corse, "l'enfer" des chenilles du bombyx disparate, dévoreuses de 20.000 hectares de forêts
En Corse, "l'enfer" des chenilles du bombyx disparate, dévoreuses de 20.000 hectares de forêts / Photo: Pascal POCHARD-CASABIANCA - AFP

En Corse, "l'enfer" des chenilles du bombyx disparate, dévoreuses de 20.000 hectares de forêts

Mi-juin, les chenilles du papillon bombyx disparate ont déjà dévoré 20.000 hectares de forêts en Corse. Mais si le phénomène est naturel, c'est un "enfer" dans les villages touchés, comme à Guitera-les-Bains, où rien n'arrête ces envahisseurs et tout semble avoir brûlé.

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"Pour les pouvoirs publics, ce n'est pas grave, mais pour nous c'est une catastrophe", confie à l'AFP Jean-Marie Casamarta, 49 ans, propriétaire de la maison d'hôtes "Zella", dans ce village du Taravo, à 50 km d'Ajaccio, réputé pour son eau chaude sulfureuse: "J'ai l'impression d'être dans le Seigneur des Anneaux, quand ils tuent dix orques et qu'il en arrive 100 !"

Car rien n'y fait: "J'en ai tué des milliers, j'ai balayé, brûlé, noyé, mis de l'insecticide bio et fait venir à deux reprises une société spécialisée, pour un total de 1.700 euros, ce qui a permis de sauver la saison, mais elles reviennent en permanence", explique-t-il.

Isolée dans la forêt, la maison est au cœur de l'exploitation agricole familiale, entre 150 cochons, une fromagerie, des chênes multicentenaires et, partout, des chenilles de quelques centimètres très poilues - "i brughi" en corse -, qui ont métamorphosé les collines boisées, les faisant virer au gris-brun, comme calcinées.

"Je pensais que la vallée avait brûlé, comme il y a 40 ans", a cru Ernest Albucker, apiculteur de 70 ans à la retraite et en vacances en Corse, l'île méditerranéenne la plus boisée avec 550.000 hectares de forêts, soit 58% du territoire, selon l'office national des forêts.

"Les routes sont brunes", tachées par des milliers de chenilles écrasées, témoigne Serkan Aksin, motard gallois de 47 ans venu de Cardiff, surpris par ce paysage monochrome insolite et "l'odeur âcre".

Si cette invasion est visuellement impressionnante, cela reste un phénomène naturel bien connu dans l'extrême sud de l'île, qui dure de fin avril à juillet, quand les chenilles deviennent papillons, tente de rassurer la préfecture de Corse, précisant que "les cycles de pullulation durent de deux à quatre ans, avec une période de latence de six à 12 ans entre chaque cycle".

- Pas urticant -

"Les populations de chenilles vont se réguler naturellement dès la mi-juin", avec "la diminution de ressource alimentaire et l'accroissement des prédateurs, notamment des oiseaux", explique-t-elle, imputant l'ampleur du phénomène "aux fortes températures récentes" et soulignant que s'il "affaiblit nécessairement les arbres touchés" il ne les tue pas.

C'est la deuxième année de pullulation et après 5.000 hectares touchés en 2024, 20.000 hectares déjà ont été affectés cette saison, du Cap corse à la région du Taravo, impactée sur 3.000 hectares, explique à l'AFP Orso Cerati, l'un des six observateurs insulaires pour le département de la santé des forêts (DSF).

"On les entend manger dans les feuillages", souligne cet expert.

"Psychologiquement c'est dur, c'est un combat quotidien et on a perdu de l'activité. Des randonneurs ont annulé", souligne M. Casamarta, "en colère contre les pouvoirs publics. Il y a 25 ans à Porto-Vecchio, ils avaient traité par hélicoptère".

Contrairement à sa cousine processionnaire, la chenille du bombyx disparate "ne possède pas de poils urticants", note la préfecture, même si plusieurs villageois, dont M. Casamarta, assurent, photos à l'appui, avoir développé des plaques rouges.

"C'est invivable, l'enfer, dès six heures du matin on balaye les terrasses, les façades, il y en a partout, même dans l'insert de la cheminée, on vit enfermé, on n'a pas le choix", confie à l'AFP Juliette Giannotti, factrice de 54 ans, dans sa maison à Guitera: "En 50 ans, je n'ai jamais vu ça".

"Depuis mi-avril, on est envahi, on ne vit plus dès que le soleil chauffe", renchérit sa fille, Katia Giannotti, aide à domicile de 30 ans, dont un client de 82 ans à Corrano, un village voisin, "ne sort plus de chez lui".

Dès mi-juillet, les arbres dévorés, principalement les chênes, vont recommencer à faire des feuilles, précise M. Cerati. Mais cela est coûteux en énergie et réduira la production de glands.

(O.Joost--BBZ)