Berliner Boersenzeitung - Réfugiés au Portugal, de jeunes musiciens afghans brisent le silence imposé par les talibans

EUR -
AED 4.306856
AFN 77.711435
ALL 96.6361
AMD 447.361782
ANG 2.099662
AOA 1075.394579
ARS 1704.294082
AUD 1.770295
AWG 2.110917
AZN 2.005017
BAM 1.958609
BBD 2.362187
BDT 143.432006
BGN 1.956234
BHD 0.442095
BIF 3467.77264
BMD 1.172732
BND 1.516174
BOB 8.104414
BRL 6.458585
BSD 1.172782
BTN 105.082996
BWP 16.496656
BYN 3.446943
BYR 22985.5403
BZD 2.358692
CAD 1.614034
CDF 2655.064863
CHF 0.93241
CLF 0.02719
CLP 1066.669732
CNY 8.257496
CNH 8.250701
COP 4502.269252
CRC 585.724921
CUC 1.172732
CUP 31.077389
CVE 110.421457
CZK 24.312427
DJF 208.841456
DKK 7.471421
DOP 73.463464
DZD 152.117402
EGP 55.815926
ERN 17.590975
ETB 182.194198
FJD 2.678165
FKP 0.876
GBP 0.877004
GEL 3.154673
GGP 0.876
GHS 13.469971
GIP 0.876
GMD 86.196305
GNF 10251.437886
GTQ 8.986657
GYD 245.365567
HKD 9.1252
HNL 30.897305
HRK 7.533159
HTG 153.7705
HUF 386.871253
IDR 19612.76408
ILS 3.758194
IMP 0.876
INR 105.006053
IQD 1536.403138
IRR 49401.320328
ISK 147.213301
JEP 0.876
JMD 187.654288
JOD 0.831454
JPY 184.553364
KES 151.177306
KGS 102.55556
KHR 4706.568421
KMF 493.720346
KPW 1055.441417
KRW 1732.464732
KWD 0.360228
KYD 0.977402
KZT 606.914765
LAK 25400.773858
LBP 105023.312388
LKR 363.111398
LRD 207.582354
LSL 19.674209
LTL 3.462772
LVL 0.709373
LYD 6.357007
MAD 10.749902
MDL 19.854963
MGA 5333.511594
MKD 61.568211
MMK 2462.539291
MNT 4164.850513
MOP 9.399839
MRU 46.935102
MUR 54.121387
MVR 18.130742
MWK 2033.664165
MXN 21.099196
MYR 4.781237
MZN 74.949594
NAD 19.674713
NGN 1712.879934
NIO 43.160787
NOK 11.89246
NPR 168.132794
NZD 2.036114
OMR 0.450907
PAB 1.172737
PEN 3.949462
PGK 4.989154
PHP 68.793606
PKR 328.586273
PLN 4.20796
PYG 7867.980444
QAR 4.275622
RON 5.088925
RSD 117.377558
RUB 94.286458
RWF 1707.648697
SAR 4.398893
SBD 9.546173
SCR 16.056028
SDG 705.396175
SEK 10.876582
SGD 1.514917
SHP 0.879852
SLE 28.260452
SLL 24591.600589
SOS 669.042264
SRD 45.081562
STD 24273.177377
STN 24.535182
SVC 10.261452
SYP 12967.019711
SZL 19.672209
THB 36.851333
TJS 10.807221
TMT 4.116288
TND 3.432835
TOP 2.823657
TRY 50.203768
TTD 7.960211
TWD 36.962743
TZS 2925.964839
UAH 49.589409
UGX 4195.015476
USD 1.172732
UYU 46.045242
UZS 14098.856501
VES 327.442389
VND 30857.501487
VUV 142.369685
WST 3.271174
XAF 656.873724
XAG 0.017642
XAU 0.00027
XCD 3.169365
XCG 2.113677
XDR 0.815972
XOF 656.887747
XPF 119.331742
YER 279.638002
ZAR 19.623612
ZMK 10555.991785
ZMW 26.53437
ZWL 377.619112
  • AEX

    4.5100

    944.59

    +0.48%

  • BEL20

    19.7100

    5074.52

    +0.39%

  • PX1

    0.8200

    8151.38

    +0.01%

  • ISEQ

    28.7700

    13105.03

    +0.22%

  • OSEBX

    10.3900

    1660.14

    +0.63%

  • PSI20

    83.7200

    8211.61

    +1.03%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    46.5400

    4164.85

    +1.13%

  • N150

    9.6800

    3734.28

    +0.26%

Réfugiés au Portugal, de jeunes musiciens afghans brisent le silence imposé par les talibans
Réfugiés au Portugal, de jeunes musiciens afghans brisent le silence imposé par les talibans / Photo: PATRICIA DE MELO MOREIRA - AFP/Archives

Réfugiés au Portugal, de jeunes musiciens afghans brisent le silence imposé par les talibans

"Ici, nous pouvons sauver notre musique", se réjouit Ramiz, un jeune musicien afghan accueilli dans le nord du Portugal avec plusieurs de ses camarades de l'école nationale de musique qui ont fui leur pays en 2021, après la prise du pouvoir par les talibans.

Taille du texte:

"Notre espoir est de pouvoir rentrer un jour en Afghanistan et montrer que notre musique n'est pas morte", confie à l'AFP cet homme de 19 ans en tenant sur ses genoux son rubab, un instrument traditionnel à cordes, sorte de luth incrusté de nacre.

Ramiz est l'un des 58 étudiants de l'Institut national de musique d'Afghanistan (Anim), âgés de 13 à 21 ans, installés dans les villes portugaises de Braga et de Guimaraes.

Avec ses camarades, plusieurs professeurs et une partie de leurs familles, ils étaient 273 réfugiés à être arrivés en avion à Lisbonne le 13 décembre 2021, après avoir quitté l'Afghanistan de crainte de représailles de la part des talibans qui ont banni la musique non religieuse.

"Lorsque les talibans sont arrivés aux portes de Kaboul, il était clair que nous devions partir", se souvient Ahmad Sarmast, le directeur de l'Anim, qui a tout fait pour faire évacuer dans l'urgence les élèves et le personnel de son institut.

"Le peuple afghan est privé de tout accès à la musique : le droit d'écouter de la musique, d'apprendre la musique, de jouer de la musique", déplore cet homme de 61 ans qui a perdu partie de son audition dans un attentat commis par les talibans en 2014.

- Un acte de résistance -

"Aujourd'hui, l'Afghanistan est une nation réduite au silence", victime d'"un génocide culturel et musical", ajoute ce spécialiste de la musique afghane qui s'est donné pour mission de sauvegarder le patrimoine musical de son pays et de faire revivre au Portugal l'école qu'il a fondée en 2010.

En attendant de trouver un local où elle pourra renaître, ses élèves sont accueillis au conservatoire de musique de Braga, où ils continuent de jouer de la musique, comme s'ils accomplissaient un acte de résistance.

"Chaque spectacle de notre école est une manière de protester contre ce qui se passe en Afghanistan", observe le "Dr Sarmast", ainsi que l'appellent ses étudiants, qui se sont produits début mars à l'occasion d'un concert avec la célèbre violoniste américaine d'origine japonaise Midori Goto.

"C'est très bien d'être ici car nous sommes tous ensemble", témoigne Shogufa, une percussionniste de 19 ans qui partage depuis le début de l'année un trois-pièces avec une autre étudiante dans le quartier du conservatoire.

A des milliers de kilomètres de Kaboul, Shogufa tente de profiter de la liberté que lui offre cette nouvelle vie au Portugal. Pendant son temps libre, cette admiratrice de Beethoven aime composer de la musique, cuisiner, sortir manger un hamburger ou faire du sport avec ses camarades dans un club de gym du quartier.

- "Poursuivre nos études" -

Alors que les femmes ne sont pas autorisées à étudier en Afghanistan, au Portugal "nous avons de la chance d'aller à l'école tous les jours" pour "poursuivre nos études", souligne la jeune femme aux cheveux bruns tirés en arrière, encore traumatisée par les images des instruments de musique détruits et brûlés par les talibans dans son école de musique à Kaboul.

Ramiz, le joueur de rubab, est lui aussi reconnaissant de pouvoir continuer à s'adonner à sa passion mais son regard s'assombrit lorsqu'il évoque sa famille restée au pays.

"Je parle à ma mère tous les jours ! Elle a besoin d'entendre ma voix chaque soir avant de s'endormir", témoigne le jeune homme dont le père et les deux frères sont également musiciens.

Il espère qu'ils pourront prochainement le rejoindre au Portugal car leur vie en Afghanistan est devenue "trop dangereuse".

Shogufa se dit elle aussi "très inquiète" pour ses parents ainsi que ses six frères et sœurs vivant dans un petit village et dont le quotidien se résume à "rester à la maison... sans projets pour l'avenir".

Pourtant, "être réfugiée à l'étranger, c'est très difficile", poursuit la percussionniste arrivée à Braga après avoir passé plus de sept mois dans un ancien hôpital militaire de Lisbonne, un séjour sous le signe de la précarité.

"Mon grand rêve est de rentrer un jour en Afghanistan, affirme-t-elle. Je suis sûre que les choses vont s'arranger... et que les talibans ne resteront pas au pouvoir pour toujours."

(B.Hartmann--BBZ)