Berliner Boersenzeitung - En Afghanistan, le sacre des champions du bouzkachi sous le regard approbateur des talibans

EUR -
AED 4.197621
AFN 78.865916
ALL 98.154013
AMD 438.381694
ANG 2.045581
AOA 1048.119273
ARS 1357.60139
AUD 1.751826
AWG 2.060235
AZN 1.945399
BAM 1.955822
BBD 2.306525
BDT 139.601539
BGN 1.956155
BHD 0.430992
BIF 3361.526536
BMD 1.142988
BND 1.469316
BOB 7.894087
BRL 6.373071
BSD 1.142313
BTN 97.780078
BWP 15.262168
BYN 3.738541
BYR 22402.55699
BZD 2.294625
CAD 1.562418
CDF 3288.375567
CHF 0.939542
CLF 0.027944
CLP 1072.339528
CNY 8.207452
CNH 8.216047
COP 4803.976889
CRC 580.706402
CUC 1.142988
CUP 30.289171
CVE 110.726929
CZK 24.771961
DJF 203.131589
DKK 7.459194
DOP 67.835786
DZD 150.222998
EGP 56.620403
ERN 17.144814
ETB 153.731967
FJD 2.563946
FKP 0.842696
GBP 0.846411
GEL 3.126041
GGP 0.842696
GHS 11.715687
GIP 0.842696
GMD 81.152097
GNF 9893.700356
GTQ 8.779097
GYD 239.713691
HKD 8.971252
HNL 29.717073
HRK 7.529315
HTG 149.821652
HUF 401.018916
IDR 18448.791428
ILS 3.985432
IMP 0.842696
INR 97.900603
IQD 1497.313758
IRR 48119.778222
ISK 143.593539
JEP 0.842696
JMD 182.562013
JOD 0.810338
JPY 165.608045
KES 148.020916
KGS 99.954053
KHR 4657.674471
KMF 492.055111
KPW 1028.718515
KRW 1561.080706
KWD 0.349791
KYD 0.95201
KZT 580.596401
LAK 24671.387405
LBP 102411.689085
LKR 341.683767
LRD 226.881538
LSL 20.25362
LTL 3.374946
LVL 0.691381
LYD 6.217727
MAD 10.475469
MDL 19.700217
MGA 5128.58597
MKD 61.524644
MMK 2399.610221
MNT 4088.825241
MOP 9.235502
MRU 45.313742
MUR 52.416926
MVR 17.607754
MWK 1984.226557
MXN 21.786462
MYR 4.838233
MZN 73.09407
NAD 20.25389
NGN 1767.024306
NIO 42.039431
NOK 11.55341
NPR 156.447725
NZD 1.887438
OMR 0.439474
PAB 1.142313
PEN 4.153589
PGK 4.694296
PHP 63.858464
PKR 322.546289
PLN 4.25661
PYG 9112.100462
QAR 4.161332
RON 5.033037
RSD 117.248804
RUB 89.699512
RWF 1623.042394
SAR 4.286728
SBD 9.548935
SCR 16.367085
SDG 686.371092
SEK 10.965537
SGD 1.47034
SHP 0.898209
SLE 25.1458
SLL 23967.878754
SOS 653.213977
SRD 42.637436
STD 23657.535669
SVC 9.99611
SYP 14860.983694
SZL 20.253379
THB 37.268203
TJS 11.395026
TMT 4.011886
TND 3.373529
TOP 2.676993
TRY 44.807279
TTD 7.751085
TWD 34.173957
TZS 2994.627562
UAH 47.450923
UGX 4122.045446
USD 1.142988
UYU 47.460523
UZS 14558.800772
VES 113.119043
VND 29731.964985
VUV 137.295105
WST 3.146085
XAF 655.964232
XAG 0.031248
XAU 0.000343
XCD 3.088981
XDR 0.817687
XOF 654.361012
XPF 119.331742
YER 278.117467
ZAR 20.237796
ZMK 10288.257292
ZMW 28.650316
ZWL 368.041541
  • AEX

    6.5200

    938.63

    +0.7%

  • BEL20

    15.4400

    4555.9

    +0.34%

  • PX1

    13.2400

    7804.33

    +0.17%

  • ISEQ

    66.4200

    11718.71

    +0.57%

  • OSEBX

    16.3200

    1600.91

    +1.03%

  • PSI20

    69.8000

    7495.22

    +0.94%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -23.1100

    2632.93

    -0.87%

  • N150

    13.7000

    3620.24

    +0.38%

En Afghanistan, le sacre des champions du bouzkachi sous le regard approbateur des talibans
En Afghanistan, le sacre des champions du bouzkachi sous le regard approbateur des talibans

En Afghanistan, le sacre des champions du bouzkachi sous le regard approbateur des talibans

"Kandahaaaaar...": le speaker du stade s'époumone soudain quand le cavalier de l'équipe de bouzkachi de la province du sud de l'Afghanistan sort de la mêlée et file au grand galop vers le cercle victorieux y déposer le trophée.

Taille du texte:

La pluie, la boue ou le froid humide n'ont pas gêné l'équipe de Kandahar, pour battre Kunduz (nord) à Kaboul dimanche, et remporter le titre de championne d'Afghanistan de ce jeu traditionnel.

La partie s'est déroulée sous bonne garde de combattants talibans armés, six mois après la prise du pouvoir par les islamistes fondamentalistes.

Banni sous le premier règne des talibans (1996-2001), qui le considéraient comme "immoral", le bouzkachi est désormais autorisé, et même promu par les nouveaux maîtres du pays.

"Le gouvernement a permis l'indépendance de l'administration olympique, et, avec le bouzkachi, nous avons le football, la lutte et d'autres sports, tous soutenus par le gouvernement", a-t-il assuré.

Jeu violent et spectaculaire, encore symbole de l'identité afghane, le bouzkachi, dont le nom signifie en persan "traîner la chèvre", est joué depuis des siècles en Asie centrale, avec de légères variations selon les pays.

Mêlant force, bravoure et vitesse, il consiste à s'emparer d'une lourde carcasse de chèvre ou de veau, et à cavaler avec autour du terrain pour la déposer dans le "cercle de justice" tracé à la chaux.

En compétition officielle, la bête est remplacée par un sac lesté en cuir de 30 kg, avec quatre bouts de corde tressée à chaque coin.

Deux équipes de six "tchopendoz" (cavaliers) s'affrontent deux foix 30 minutes, avec une mi-temps d'un quart d'heure.

Chacune dispose au total de 12 chevaux et autant de cavaliers. Remplacer l'un comme l'autre est autorisé autant que souhaité.

Dimanche matin, dans l'enceinte aux hauts murs où flottaient des drapeaux blancs des talibans, après fouille et contrôles des sacs, environ un millier de spectateurs ont investi les tribunes officielles - pleines et abritées de la pluie-, et les gradins sommaires et clairsemés.

- Nez cassé -

Pour les faire patienter, des hauts-parleurs ont diffusé des chants religieux.

Loin du récit épique de l'écrivain Joseph Kessel dans son livre "Les Cavaliers", publié en 1967, la finale du championnat de bouzkachi, version 2022, a presque adopté les codes des compétitions modernes.

De grands panneaux publicitaires décorent le stade, les cavaliers portent les mêmes tenues - chaque équipe a sa couleur -, avec des numéros et même des écussons publicitaires. Et le match est retransmis en direct à la télévision.

Au coup d'envoi, chevaux et cavaliers s'élancent avec fureur vers le centre du terrain boueux où gît le trophée convoité.

Naseaux fumant, les étalons puissants et nerveux se frottent violemment les uns contre les autres, se cabrent et projettent leurs sabots dans la mêlée. Les cravaches claquent sur les flancs des bêtes, voire sur des concurrents.

Parfois, un cheval et son binôme chutent et les coups de sabots blessent. Un cavalier de Kunduz y a cassé son nez. Il a continué avec un pansement, le visage tuméfié, et la même rage de vaincre.

Et puis tout à coup, l'un des cavaliers, quasiment allongé à la verticale le long de sa monture, retenu seulement par une jambe, parvient à saisir un bout de corde de la fausse carcasse, puis à s'extraire de la bagarre.

A bride abattue, poursuivi en vain par la meute, il file à l'autre bout du terrain et déposer le trophée au milieu du cercle, sous les vivats des supporteurs.

"Kandahaaaaar", crie le speaker: la province l'a emporté 2-0.

"Ca a été très difficile. Je suis tombé deux ou trois fois. Mais notre équipe a été très forte, je suis très heureux", a déclaré le cavalier Abdul Sami.

"Hélas, le bouzkachi n'était pas autorisé avant (sous l'ancien régime des fondamentalistes) et il était seulement pratiqué dans les provinces non contrôlées par les talibans", a expliqué le propriétaire de l'équipe gagnante, Qais Hassan.

"Heureusement aujourd'hui, non seulement on le pratique partout dans le pays, mais le gouvernement (...) organise la compétition", s'est-il réjoui.

(S.G.Stein--BBZ)