Berliner Boersenzeitung - Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison

EUR -
AED 4.191669
AFN 79.696427
ALL 98.136438
AMD 437.041702
ANG 2.042477
AOA 1046.528897
ARS 1355.256036
AUD 1.758723
AWG 2.054256
AZN 1.939744
BAM 1.954128
BBD 2.303984
BDT 139.480623
BGN 1.955312
BHD 0.430275
BIF 3397.692032
BMD 1.141253
BND 1.467661
BOB 7.884732
BRL 6.377095
BSD 1.141103
BTN 97.702546
BWP 15.265992
BYN 3.734284
BYR 22368.563515
BZD 2.292096
CAD 1.562661
CDF 3287.950775
CHF 0.938179
CLF 0.027666
CLP 1061.6504
CNY 8.189617
CNH 8.199511
COP 4686.271119
CRC 581.690019
CUC 1.141253
CUP 30.243211
CVE 110.170709
CZK 24.756045
DJF 203.19692
DKK 7.458798
DOP 67.372338
DZD 150.029471
EGP 56.636525
ERN 17.118799
ETB 155.813109
FJD 2.566964
FKP 0.840269
GBP 0.842553
GEL 3.115747
GGP 0.840269
GHS 11.695735
GIP 0.840269
GMD 80.464812
GNF 9892.533321
GTQ 8.770494
GYD 239.089282
HKD 8.955073
HNL 29.762527
HRK 7.529879
HTG 149.633089
HUF 403.067624
IDR 18608.590589
ILS 3.988601
IMP 0.840269
INR 97.839012
IQD 1495.120378
IRR 48046.761684
ISK 144.15106
JEP 0.840269
JMD 182.273998
JOD 0.809137
JPY 164.603199
KES 147.518173
KGS 99.80256
KHR 4578.199135
KMF 491.311896
KPW 1027.099105
KRW 1551.499821
KWD 0.349943
KYD 0.950903
KZT 582.081816
LAK 24635.166673
LBP 102240.586823
LKR 341.426289
LRD 227.641287
LSL 20.264157
LTL 3.369824
LVL 0.690333
LYD 6.214681
MAD 10.444861
MDL 19.666377
MGA 5147.602038
MKD 61.465967
MMK 2396.083372
MNT 4084.248117
MOP 9.22183
MRU 45.321211
MUR 52.052675
MVR 17.581002
MWK 1978.625142
MXN 21.828939
MYR 4.828078
MZN 72.982992
NAD 20.264157
NGN 1780.491799
NIO 42.00405
NOK 11.522572
NPR 156.354866
NZD 1.893159
OMR 0.438808
PAB 1.141103
PEN 4.137759
PGK 4.690985
PHP 63.635716
PKR 321.901785
PLN 4.287175
PYG 9111.202035
QAR 4.162238
RON 5.044226
RSD 117.120001
RUB 90.557708
RWF 1615.106341
SAR 4.280343
SBD 9.518541
SCR 16.746051
SDG 684.752211
SEK 10.957397
SGD 1.468165
SHP 0.896846
SLE 25.849201
SLL 23931.510072
SOS 652.244624
SRD 42.160192
STD 23621.637899
SVC 9.986453
SYP 14838.379133
SZL 20.257662
THB 37.229392
TJS 11.28097
TMT 4.005799
TND 3.384903
TOP 2.672931
TRY 44.7788
TTD 7.721903
TWD 34.182247
TZS 3001.495577
UAH 47.264048
UGX 4131.445937
USD 1.141253
UYU 47.429407
UZS 14582.519323
VES 112.184195
VND 29734.21193
VUV 137.604744
WST 3.138777
XAF 655.26986
XAG 0.031542
XAU 0.00034
XCD 3.084294
XDR 0.818035
XOF 655.396069
XPF 119.331742
YER 277.675536
ZAR 20.27389
ZMK 10272.643264
ZMW 28.270355
ZWL 367.483078
  • AEX

    2.6800

    928.26

    +0.29%

  • BEL20

    13.5600

    4532.08

    +0.3%

  • PX1

    14.8000

    7805.41

    +0.19%

  • ISEQ

    -9.2900

    11597.45

    -0.08%

  • OSEBX

    4.5900

    1587.67

    +0.29%

  • PSI20

    13.3600

    7434.71

    +0.18%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.2800

    2645.48

    +0.39%

  • N150

    8.9700

    3598.92

    +0.25%

Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison
Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison / Photo: Loic VENANCE - AFP/Archives

Les réseaux sociaux, accélérateurs des troubles alimentaires et obstacles à la guérison

Glorification de contenus axés sur la maigreur et promotion de fausses informations en nutrition: les réseaux sociaux contribuent, chez des jeunes déjà fragilisés, au développement de troubles des conduites alimentaires (TCA) et complexifient leur prise en charge.

Taille du texte:

"On ne traite plus un TCA sans aborder les réseaux sociaux. Ils sont devenus un facteur déclencheur, un accélérateur certain et un obstacle à la guérison", résume Carole Copti, diététicienne-nutritionniste à Paris.

En France, près d'un million de personnes souffrent d'anorexie mentale, de boulimie nerveuse, ou d'hyperphagie boulimique, particulièrement des femmes âgées de 17 à 25 ans.

Si les causes des TCA sont multifactorielles (biologiques, psychologiques, sociales), les acteurs du secteur pointent de plus en plus l'impact "dévastateur" des réseaux sociaux dans ces pathologies.

"Ce n'est pas la cause mais c'est la goutte d'eau qui peut faire déborder le vase", explique à l'AFP Nathalie Godart, psychiatre de l’enfant et de l'adolescent à la Fondation Santé des Etudiants de France.

A travers la promotion de la maigreur, d'une alimentation ultra-contrôlée, et d'une activité physique acharnée, les réseaux sociaux fragilisent les personnes déjà vulnérables et "amplifient les menaces sur la santé des jeunes", ajoute-t-elle.

A l'exemple de la tendance #skinnytok qui regorge d'injonctions violentes, culpabilisantes et dangereuses, incitant à réduire drastiquement son alimentation.

- Laxatifs et vomissements -

Pour Charlyne Buigues, infirmière spécialisée dans les TCA, les réseaux sociaux sont "une porte d'entrée" vers ces troubles, qui y sont "banalisés".

Elle dénonce la mise en avant de vidéos de jeunes filles souffrant d'anorexie mentale qui exposent leur corps dénutri, ou d'autres souffrant de boulimie nerveuse et qui affichent leurs "purges". "La prise de laxatifs ou les vomissements sont présentés comme un moyen tout à fait légitime de perdre du poids, alors que le risque est de faire un arrêt cardiaque", rappelle Mme Buigues.

Au-delà d'engendrer de graves problèmes, notamment cardiaques et de fertilité, les TCA constituent la deuxième cause de mortalité prématurée chez les 15-24 ans, selon l'Assurance maladie.

Pour Mme Copti, les réseaux sociaux forment même un "engrenage". "Les personnes souffrant de TCA ont souvent une faible auto-estime. Mais en exposant leur maigreur causée par l'anorexie sur les réseaux sociaux, elles vont cumuler des abonnés, des vues, des +likes+... et cela va entretenir leurs troubles et prolonger la phase de déni."

D'autant plus que certains contenus vont être monétisés. Charlyne Buigues raconte ainsi qu'une jeune femme qui se filme régulièrement en +live+ sur TikTok en train de vomir "expliquait être rémunérée par la plateforme, ce qui lui permettait de financer ses courses".

-"Je ne fais pas le poids"-

Et même lorsque les personnes s'engagent dans un processus de guérison, les réseaux sociaux rendent la prise en charge "plus dure, plus complexe et plus longue", prévient Carole Copti.

En cause: les fausses informations en nutrition qui pullulent sur les plateformes et que les jeunes tiennent pour vraies.

"La consultation, c'est un peu devenu mon procès. Je dois sans cesse me justifier et batailler pour leur faire comprendre que non, il n'est pas possible de tenir en ne mangeant que 1.000 calories par jour - la moitié de leurs besoins - ou que non, ce n'est pas normal de sauter des repas", développe la diététicienne-nutritionniste.

"Les patients sont complètement endoctrinés et je ne fais pas le poids, moi, avec ma consultation de 45 minutes par semaine, face à des heures passées quotidiennement sur TikTok", souffle-t-elle.

Dans le même sens, Nathalie Godart alerte sur la prolifération de "pseudo-coaches" qui partagent des conseils "aberrants", qui pourraient s'apparenter à "de l'exercice illégal de la nutrition".

"La parole de ces influenceurs pèse beaucoup plus que celle des institutionnels. On rame constamment pour passer des messages simples sur l'alimentation", déplore-t-elle, rappelant qu'une ligne d'écoute Anorexie Boulimie Info est joignable au 09.69.325.900.

Très active sur les réseaux sociaux à travers son compte Instagram @aucoeurdestca, Charlyne Buigues passe son temps à signaler des contenus problématiques même si cela "ne sert à rien".

"Les contenus restent en ligne et les comptes ne sont que rarement suspendus, c'est vraiment fatiguant", confie-t-elle.

L'infirmière en arrive ainsi à conseiller à ses patients de supprimer certains réseaux, notamment TikTok. "Ça peut paraître radical mais tant que les jeunes ne seront pas mieux informés, l'application est trop dangereuse", soutient-elle.

(L.Kaufmann--BBZ)