Berliner Boersenzeitung - Le Sénat face au défi de freiner l'essor de la "fast fashion"

EUR -
AED 4.186047
AFN 79.735333
ALL 98.165008
AMD 437.255052
ANG 2.039718
AOA 1045.115475
ARS 1356.703414
AUD 1.754187
AWG 2.044976
AZN 1.934358
BAM 1.954705
BBD 2.305109
BDT 139.521841
BGN 1.954705
BHD 0.42806
BIF 3398.696067
BMD 1.139712
BND 1.468377
BOB 7.888581
BRL 6.336111
BSD 1.14166
BTN 97.750241
BWP 15.273444
BYN 3.736107
BYR 22338.346165
BZD 2.293215
CAD 1.560755
CDF 3282.369211
CHF 0.937145
CLF 0.027668
CLP 1061.745215
CNY 8.193899
CNH 8.195597
COP 4695.169788
CRC 581.973981
CUC 1.139712
CUP 30.202356
CVE 110.203265
CZK 24.7886
DJF 203.296114
DKK 7.459629
DOP 67.392247
DZD 149.263383
EGP 56.379464
ERN 17.095673
ETB 155.889172
FJD 2.565265
FKP 0.84177
GBP 0.842463
GEL 3.11178
GGP 0.84177
GHS 11.701445
GIP 0.84177
GMD 80.919153
GNF 9895.456612
GTQ 8.773085
GYD 239.205998
HKD 8.942855
HNL 29.771322
HRK 7.534862
HTG 149.706135
HUF 403.47724
IDR 18595.93237
ILS 3.992068
IMP 0.84177
INR 97.770726
IQD 1495.562193
IRR 47996.105758
ISK 144.025707
JEP 0.84177
JMD 182.327861
JOD 0.808064
JPY 165.075247
KES 147.557339
KGS 99.668233
KHR 4580.434063
KMF 491.767793
KPW 1025.740393
KRW 1550.213503
KWD 0.348774
KYD 0.951367
KZT 582.253824
LAK 24647.19276
LBP 102290.497349
LKR 341.528677
LRD 227.752414
LSL 20.270145
LTL 3.365272
LVL 0.6894
LYD 6.216518
MAD 10.447947
MDL 19.675978
MGA 5150.11493
MKD 61.500548
MMK 2392.972992
MNT 4079.357654
MOP 9.226331
MRU 45.334604
MUR 51.982458
MVR 17.557229
MWK 1979.591043
MXN 21.777036
MYR 4.818131
MZN 72.89632
NAD 20.270145
NGN 1776.901301
NIO 42.016463
NOK 11.518791
NPR 156.400385
NZD 1.894688
OMR 0.436555
PAB 1.14166
PEN 4.138981
PGK 4.692371
PHP 63.722984
PKR 321.998318
PLN 4.287361
PYG 9113.89444
QAR 4.163468
RON 5.043691
RSD 117.104399
RUB 89.59943
RWF 1615.894783
SAR 4.281701
SBD 9.513618
SCR 16.751416
SDG 684.39875
SEK 10.979645
SGD 1.468239
SHP 0.895634
SLE 25.700718
SLL 23899.181361
SOS 652.434509
SRD 42.103184
STD 23589.727789
SVC 9.989404
SYP 14818.356997
SZL 20.263648
THB 37.297025
TJS 11.286477
TMT 3.98899
TND 3.385903
TOP 2.66932
TRY 44.732555
TTD 7.725672
TWD 34.114637
TZS 3033.900423
UAH 47.278015
UGX 4132.68489
USD 1.139712
UYU 47.443422
UZS 14586.828528
VES 112.136321
VND 29694.044437
VUV 136.230573
WST 3.131903
XAF 655.589742
XAG 0.031676
XAU 0.000344
XCD 3.080127
XDR 0.815343
XOF 655.589742
XPF 119.331742
YER 277.348614
ZAR 20.256892
ZMK 10258.776324
ZMW 28.284155
ZWL 366.986651
  • AEX

    4.4400

    929.93

    +0.48%

  • BEL20

    13.1000

    4531.08

    +0.29%

  • PX1

    14.8000

    7804.87

    +0.19%

  • ISEQ

    17.4100

    11622.21

    +0.15%

  • OSEBX

    1.5800

    1584.61

    +0.1%

  • PSI20

    32.6500

    7454.01

    +0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.1900

    2671.78

    +0.99%

  • N150

    7.1800

    3596.84

    +0.2%

Le Sénat face au défi de freiner l'essor de la "fast fashion"
Le Sénat face au défi de freiner l'essor de la "fast fashion" / Photo: Kiran RIDLEY, Kiran RIDLEY - AFP/Archives

Le Sénat face au défi de freiner l'essor de la "fast fashion"

Après avoir longtemps traîné au Parlement, une proposition de loi pour freiner la "fast fashion" est examinée lundi au Sénat, qui entend légiférer contre cette mode "éphémère" ou "jetable" expédiée à prix cassés depuis la Chine, avec les géants Shein et Temu dans le viseur.

Taille du texte:

Peu coûteux, de piètre qualité, faciles à commander, souvent très polluants et constamment renouvelés, ces vêtements qui saturent le marché et concurrencent les acteurs historiques de l'industrie textile verront-ils leur afflux en France bientôt régulé ?

C'est tout l'objet du texte examiné dans la soirée à la chambre haute. Portée par la députée Horizons Anne-Cécile Violland, la proposition de loi pour "réduire l'impact environnemental de l'industrie textile" a pris la poussière pendant plus d'un an sur le bureau du Sénat, après son adoption en mars 2024 à l'Assemblée nationale.

Le phénomène, lui, ne s'est pas arrêté: entre 2010 et 2023, le nombre de vêtements mis sur le marché en France est passé de 2,3 milliards à 3,2 milliards; plus de 48 vêtements par habitant sont mis sur le marché chaque année en France et 35 sont jetés chaque seconde dans le pays, selon l'Ademe, l'agence de l'environnement.

"Aujourd'hui, ces géants de la mode ultra éphémère envahissent le marché sans aucun contrôle. Il faut établir des règles, les frapper le mieux possible et le plus fort possible", martèle pour l'AFP Sylvie Valente Le Hir, sénatrice Les Républicains chargée de rapporter le texte au Sénat.

- Viser "l'ultra" éphémère -

Parmi les mesures phares, l'établissement dans la loi d'une définition de la "fast fashion", avec des critères basés sur les volumes fabriqués, la vitesse de renouvellement des collections ou encore la limitation de la "durée de vie" des produits et la "faible incitation" à les réparer.

Les entreprises visées auraient ensuite des obligations comme celle de sensibiliser les consommateurs à "l'impact environnemental" de leurs vêtements.

La proposition de loi prévoit également des sanctions renforcées pour ces plateformes à travers un système revu de "bonus-malus" tenant compte des "coûts environnementaux" d'une production excessive.

Sur ce dispositif, une divergence semble apparaître entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Les députés souhaitent lier ces pénalités à "l'affichage environnemental" des produits, une méthode récente de notation.

Mais le Sénat, en accord avec le gouvernement, a supprimé cette référence en commission, préférant des critères liés à la "durabilité" et aux "pratiques commerciales" propres à ces plateformes.

Une nouvelle rédaction qui entend viser davantage "l'ultra fast fashion" des asiatiques Shein et Temu, tout en préservant d'autres entreprises européennes ou françaises qui auraient pu être concernées par le texte voté à l'Assemblée.

"L'idée est de cibler les modèles outranciers", assume-t-on au ministère de la Transition écologique. "C'est le cas de la mode ultra éphémère parce que le nombre de références est sans commune mesure avec ce qu'on pourrait appeler la mode simplement éphémère".

- Publicité -

Ce recentrage du texte inquiète la coalition Stop Fast Fashion, qui rassemble 14 associations environnementales et des droits humains dont Emmaüs, France Nature Environnement, Les Amis de la Terre et Zero Waste. Pour elles, l'initiative pourrait dès lors "ne devenir qu'une coquille vide, sans portée dissuasive".

Autre signe que le débat sera scruté, deux associations - Les Amis de la Terre et l'Observatoire des multinationales - ont fait monter la pression sur Shein ces derniers jours en demandant à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) "d'exercer son droit de contrôle" sur les activités de lobbying de l'entreprise, accusant "d'irrégularités" le géant fondé en Chine mais basé à Singapour.

"J'espère que mes collègues auront la capacité de repousser les lobbies", s'inquiète aussi la sénatrice socialiste Nicole Bonnefoy, alarmée d'une "tendance actuelle au Parlement qui fait la part belle aux régressions environnementales".

Les discussions dans l'hémicycle tourneront également autour de l'interdiction de la publicité pour les entreprises de la "fast fashion".

La majorité sénatoriale, une alliance droite-centristes, s'y est opposée au motif qu'elle briderait la "liberté d'entreprendre". Mais le gouvernement y est favorable et tentera de réintroduire cette interdiction, soutenue par la gauche.

(P.Werner--BBZ)