Berliner Boersenzeitung - Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs

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Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs
Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs / Photo: Charly TRIBALLEAU - AFP

Le procès de P. Diddy, terrain de jeu pour les influenceurs

La même scène se répète plusieurs fois par jour au pied du tribunal fédéral de Manhattan: au milieu des caméras des chaînes d'info, une ribambelle d'influenceurs se filment au smartphone, partageant anecdotes et impressions personnelles au procès pour trafic sexuel du magnat du hip-hop P. Diddy.

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A chaque pause des débats, les créateurs de contenus sur TikTok, Instagram ou YouTube se précipitent sur les trottoirs, calent leur téléphone sur un trépied, une perche et le spectacle commence: chacun raconte avec entrain, parfois une gestuelle exubérante, les moindres péripéties de la salle d'audience.

Au 26e étage du tribunal, le rappeur et producteur qui a influencé le hip-hop de la "côte est" pendant trois décennies risque la prison à vie lors d'un procès fleuve où la violence et les récits d'abus sexuels sont omniprésents et parfois éprouvants.

Mais c'est aussi un rendez-vous "people": la semaine dernière, la venue en spectateur du sulfureux rappeur Kanye West a fait le miel de ces chroniqueurs et paparazzi en herbe qui captent l'arrivée des célébrités comme on le ferait à une Fashion week.

- "Petits instants" -

Présente sur Instagram, TikTok et substack, Emilie Hagen alimente plusieurs fois par jour ses comptes avec de courts clips vidéo dans lesquels elle commente les interrogatoires, relate les à-côtés du procès et pousse quelques coups de gueule en s'adressant avec assurance à ses auditeurs, son visage en gros plan à l'écran.

Son point fort? "Je peux exploiter ces petits instants de l'affaire que les gens négligent parce que les médias traditionnels doivent se concentrer sur l'agenda du jour", explique cette trentenaire, dont le compte Instagram, "emilieknowseverything" ("Emilie sait tout") est suivi par 140.000 abonnés.

Elle se targue notamment d'avoir révélé que des supposés soutiens du rappeur, arborant des sweat-shirts "Free Puff" au pied du tribunal, seraient payés pour le faire, une information qui lui a permis d'être citée dans un article du site The Hollywood Reporter.

Certains youtubeurs se démènent à temps plein pour quelques milliers d'abonnés. "StephanieSoo", une influenceuse connue des mordus d'affaires criminelles, en compte six millions sur TikTok, où elle décrit avec une forte dose d'intensité dramatique les moindres gestes et regards de P. Diddy.

- "Compétition brutale" -

La présence en force de ces créateurs lors d'un tel procès ne surprend pas Reece Peck, professeur de journalisme à l'Université de la ville de New York.

"La compétition entre eux est brutale, ils doivent constamment créer plus de contenus que leurs concurrents. Dans cette logique, le cycle de l'information est une source de matériel très riche", explique-t-il.

Et le procès de P. Diddy "contient tous les ingrédients d'une bonne affaire de +tabloïd+ : il y a du sexe, de la violence, des célébrités, et, cerise sur le gâteau, il y a du hip-hop et de la musique", poursuit-il.

Selon le Pew Research Center, 17% des Américains disaient s'informer sur TikTok en 2024 contre seulement 3% en 2020. Et selon le rapport annuel de l'institut Reuters publié cette semaine, l'influence croissante des "podcasteurs, youtubeurs et tiktokeurs" vient "diminuer" celle du journalisme traditionnel.

Pour Reece Peck, il y a un "effet miroir" entre la présence des influenceurs au procès de P. Diddy et au briefing quotidien de la Maison Blanche, sous l'impulsion de l'administration Trump, un autre signe de la "perte d'autorité" des médias plus anciens.

Au procès de P. Diddy, les places dans la salle d'audience sont très précieuses et la file d'attente pour l'audience du jour se forme souvent la veille. Comme à d'autres grands procès, certains ont donc recours à des "gardiens de place" professionnels qui font la queue à leur place moyennant finances.

Un service qu'Emilie Hagen dit pouvoir s'offrir grâce aux contributions de ses abonnés: "ils veulent que je sois à l'intérieur", explique-t-elle. Un privilège car le procès n'est pas retransmis sur les chaînes de télévision.

"Même si on ne peut pas entrer dans la salle d'audience, on peut aller dans une salle annexe" du tribunal où le public assiste aux débats sur un écran, explique un autre youtubeur, "Oota Ongo". "Au moins, vous pouvez entendre par vous-même. Et vous pouvez dire: +J'étais là. J'étais au procès de Diddy+", ajoute-t-il.

(S.G.Stein--BBZ)