Berliner Boersenzeitung - La Hongrie amende la Constitution, ciblant les LGBT+ et les binationaux

EUR -
AED 4.220671
AFN 80.4511
ALL 97.348002
AMD 441.652173
ANG 2.056807
AOA 1052.755895
ARS 1335.896474
AUD 1.773333
AWG 2.068734
AZN 1.953307
BAM 1.9423
BBD 2.319677
BDT 140.50342
BGN 1.956449
BHD 0.433331
BIF 3380.081673
BMD 1.149297
BND 1.471671
BOB 7.96762
BRL 6.32303
BSD 1.148815
BTN 99.029687
BWP 15.359244
BYN 3.759767
BYR 22526.215845
BZD 2.30766
CAD 1.571112
CDF 3306.526624
CHF 0.937125
CLF 0.028317
CLP 1086.636899
CNY 8.257681
CNH 8.265513
COP 4713.070496
CRC 578.578546
CUC 1.149297
CUP 30.456363
CVE 109.614154
CZK 24.843217
DJF 204.253433
DKK 7.461123
DOP 68.210579
DZD 149.593637
EGP 57.635388
ERN 17.239451
ETB 154.35021
FJD 2.587411
FKP 0.845213
GBP 0.855795
GEL 3.125798
GGP 0.845213
GHS 11.849301
GIP 0.845213
GMD 82.17666
GNF 9948.312478
GTQ 8.82367
GYD 240.269985
HKD 9.021652
HNL 30.053976
HRK 7.542028
HTG 150.354947
HUF 404.299835
IDR 19032.468725
ILS 4.037307
IMP 0.845213
INR 99.55783
IQD 1505.578712
IRR 48414.124229
ISK 143.719484
JEP 0.845213
JMD 182.849094
JOD 0.814856
JPY 166.973847
KES 148.828224
KGS 100.506274
KHR 4620.172416
KMF 493.047962
KPW 1034.372958
KRW 1587.914661
KWD 0.35226
KYD 0.957445
KZT 596.057061
LAK 24796.077095
LBP 102976.987175
LKR 345.518448
LRD 229.457392
LSL 20.710504
LTL 3.393574
LVL 0.695198
LYD 6.234912
MAD 10.487283
MDL 19.622612
MGA 5097.131311
MKD 61.60013
MMK 2412.319628
MNT 4117.318161
MOP 9.289057
MRU 45.64966
MUR 52.15481
MVR 17.704867
MWK 1995.179466
MXN 21.861349
MYR 4.879341
MZN 73.497291
NAD 20.710064
NGN 1774.709784
NIO 41.722652
NOK 11.426826
NPR 158.447697
NZD 1.911306
OMR 0.441909
PAB 1.148815
PEN 4.151837
PGK 4.737285
PHP 65.484615
PKR 325.566997
PLN 4.28078
PYG 9177.213091
QAR 4.184009
RON 5.035535
RSD 117.342054
RUB 90.224522
RWF 1637.747836
SAR 4.312053
SBD 9.593629
SCR 16.426602
SDG 690.147686
SEK 10.960757
SGD 1.477307
SHP 0.903167
SLE 25.830418
SLL 24100.181924
SOS 656.81958
SRD 44.649841
STD 23788.121823
SVC 10.052132
SYP 14943.03741
SZL 20.710176
THB 37.577981
TJS 11.379407
TMT 4.022539
TND 3.381803
TOP 2.691769
TRY 45.402956
TTD 7.799787
TWD 34.087808
TZS 2984.358098
UAH 47.735427
UGX 4130.292095
USD 1.149297
UYU 47.202327
UZS 14630.546906
VES 117.261938
VND 29975.38258
VUV 137.817101
WST 3.162611
XAF 651.429192
XAG 0.030958
XAU 0.000339
XCD 3.106032
XDR 0.812852
XOF 651.434821
XPF 119.331742
YER 278.92816
ZAR 20.71751
ZMK 10345.051937
ZMW 27.968602
ZWL 370.073077
  • AEX

    -4.2500

    920.63

    -0.46%

  • BEL20

    -43.0200

    4438.57

    -0.96%

  • PX1

    -58.8400

    7683.73

    -0.76%

  • ISEQ

    -213.7400

    11339.8

    -1.85%

  • OSEBX

    3.2700

    1636.76

    +0.2%

  • PSI20

    -98.8500

    7447.3

    -1.31%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -52.1200

    2477.99

    -2.06%

  • N150

    -17.3300

    3592.79

    -0.48%

La Hongrie amende la Constitution, ciblant les LGBT+ et les binationaux
La Hongrie amende la Constitution, ciblant les LGBT+ et les binationaux / Photo: Peter Kohalmi - AFP

La Hongrie amende la Constitution, ciblant les LGBT+ et les binationaux

Graver dans la Constitution l'existence des seuls genres masculin ou féminin et la primauté du droit des enfants sur tous les autres: le Parlement hongrois a adopté lundi un amendement visant à restreindre encore les libertés des personnes LGBT+.

Taille du texte:

Le Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui avait promis en mars "un grand nettoyage de Pâques" contre ses rivaux taxés de "punaises", a aussi fait adopter un texte s'attaquant aux binationaux, jugés "traîtres à la nation". En possible ligne de mire, le financier et philanthrope George Soros.

Avant le vote de cette révision approuvée à une large majorité de 140 voix contre 21, quelques dizaines de protestataires ont bloqué l'entrée du Parlement. Ils ont été rapidement délogés par la police mobilisée en nombre.

"Quand nous tentions d'entraver la première refonte de la Constitution" en 2011, "jamais nous n'aurions pensé être encore là 14 ans plus tard", a commenté sur place la députée d'opposition Timea Szabo.

Dans l'hémicycle, des élus ont déployé une banderole en signe de protestation, tandis qu'à l'extérieur du bâtiment des manifestants scandaient: "On ne se laissera pas" transformer en "Russie de Poutine".

- "Poutinisme" -

Revenu au pouvoir en 2010, Viktor Orban a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs et accélère sa course "illibérale", enhardi par la victoire de son allié Donald Trump, vers le "poutinisme", analyse Szabolcs Pek, du groupe de réflexion Iranytu Intezet.

"Personne n'y laisse la vie ici, mais le gouvernement réduit de plus en plus l'espace de l'opposition, des journalistes et de la société civile", dit-il.

En écho à un décret signé par le président américain Donald Trump, la Constitution va désormais préciser qu'une personne est "soit un homme, soit une femme".

Autre texte soumis au vote lundi, celui affirmant "la primauté du droit des enfants à un développement physique, mental et moral correct sur tout autre droit".

Le gouvernement entend ainsi renforcer les bases légales de l'interdiction de la Marche des fiertés, décidée au nom de "la protection des enfants".

Depuis l'approbation mi-mars de cette loi, la capitale vit au rythme des manifestations: des milliers de personnes défilent et bloquent des ponts pendant des heures chaque semaine, et samedi une foule a protesté en gris pour symboliser l'uniformité souhaitée selon ses opposants par Viktor Orban.

- Soros ciblé -

Dans le viseur également, les binationaux qui menaceraient la sécurité en s'immisçant dans les affaires intérieures "sous le couvert d'ONG et de médias se disant indépendants".

Selon le texte, "la citoyenneté d'un Hongrois détenteur d'un autre passeport pourrait être suspendue", à l'exception des ressortissants de l'UE et de quelques autres pays européens. Une durée maximale de dix ans est prévue avec une expulsion à la clé pour ceux résidant en Hongrie.

Bête noire du pouvoir, le milliardaire de 94 ans George Soros, né à Budapest et naturalisé américain, pourrait en faire les frais.

Une trentaine de juristes ont dénoncé une mesure "sans précédent en droit international", qui peut "constituer une forme de bannissement et de traitement inhumain".

Sur le plan politique, Viktor Orban cherche à mobiliser son électorat et à courtiser l'extrême droite à l'approche des législatives du printemps 2026, selon l'expert Szabolcs Pek.

Une "frénésie" législative, dit-il, qui lui a permis de reprendre le contrôle de l'agenda, éclipsant "le débat sur les services publics défaillants ou les difficultés économiques".

Dans le même temps, le dirigeant tend "un piège" à son grand rival, Peter Magyar, dont le parti Tisza fait la course en tête selon plusieurs sondages.

Cet ancien haut fonctionnaire, longtemps marié à une ex-ministre de Viktor Orban, Judit Varga, s'est mué en critique virulent de la corruption et pose un défi sans précédent au pouvoir.

Mais il est contraint à un exercice d'équilibriste: soucieux de ménager certains électeurs, il n'a pas pris position sur les droits LGBT+, un silence qui pourrait, d'après M. Pek, détourner les plus progressistes vers d'autres partis d'opposition.

(Y.Yildiz--BBZ)