Berliner Boersenzeitung - En Bretagne, une course pour valoriser le cochon, sans faire taire les polémiques

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En Bretagne, une course pour valoriser le cochon, sans faire taire les polémiques
En Bretagne, une course pour valoriser le cochon, sans faire taire les polémiques / Photo: JEAN-FRANCOIS MONIER - AFP

En Bretagne, une course pour valoriser le cochon, sans faire taire les polémiques

Oreilles de cochon sur la tête, baskets aux pieds, 500 coureurs ont participé dimanche à la première course organisée dans le Morbihan par la profession porcine, faisant fi des polémiques sur le parcours dans une zone naturelle fragile et des pollutions liées à l’élevage industriel en Bretagne.

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Dès 7H30 du matin, les inscrits à la "Pig and Run", beaucoup venus du Morbihan et des Côtes-d’Armor, hauts lieux de la production de porcs en France, se sont retrouvés sur l'élevage Le Blimeau à Merlevenez. C’est le point de départ et d’arrivée d’un circuit de 23,5 kilomètres entre campagne et littoral, dont une partie en zone Natura 2000, au bord de la Ria d’Etel.

Au programme, "un cadre authentique", des ravitaillements à base de cochonailles, du cochon grillé au déjeuner et son poids en cochon pour le gagnant, vante l’organisateur, le Comité régional porcin de Bretagne. Avec dans l'air une odeur persistante de lisier.

"Si nous sommes là aujourd'hui, c'est que nous faisons bien notre métier", "on n'a rien à cacher", a lancé au public l'éleveuse Lydia Le Clère, porte-parole pour la course, a constaté la journaliste de l'AFP, escortée par un agent de sécurité de l'organisation.

Parmi les sponsors, des banques (Crédit Agricole, Crédit Mutuel de Bretagne), des entreprises (Hénaff, Intermarché) ou encore le département du Morbihan qui a financé à hauteur de 4.000 euros afin "de renforcer les liens entre les citoyens, les filières locales et les acteurs du territoire". Plus de 180 bénévoles sont présents.

Les déguisements autour du porc sont légion parmi les participants de tous âges, dont beaucoup de femmes. Kathia Guilletomo, 39 ans, est venue avec des amis "pour la charcuterie", plaisante-t-elle, posant avec un nez et des oreilles de cochon pour une photo souvenir avant le départ de la course.

- Saucissons et huîtres -

"Je fais toutes les courses déguisées", raconte, enthousiaste, Sébastien Da Rocha, un habitué du marathon du Médoc, corne de licorne sur la tête. S’est-il posé des questions avant de s’inscrire à une course organisée par la profession porcine, alors que cette industrie participe aux pollutions de l'eau ou aux échouages d'algues vertes depuis des décennies?

"Je ne suis pas végétarien", répond-t-il. "J’ai cru comprendre que c’était des élevages à taille humaine", ajoute-t-il. Celui qui accueille la course compte 1.000 porcs d’engraissement, dont aucun n’est visible, contrairement aux 60 vaches de plein air.

Laurent Le Berre, de l'association de protection de l'environnement Eau et Rivières de Bretagne (ERB), y voit "une opération de communication avec des sponsors très puissants (...) pour redorer le blason de cette industrie très polluante qui gangrène la Bretagne".

La justice a enjoint en mars au préfet de Bretagne de renforcer son action contre les pollutions aux nitrates, à l'origine des échouages d'algues vertes.

Autre critique, le choix d'un parcours "dans un endroit les plus à préserver de la région", poursuit Laurent Le Berre.

Un point de ravitaillement, en zone Natura 2000, offre des images de carte postale: petite chapelle au bord de l'eau, vue sur le bras de mer de la Ria d'Etel, connu pour ses huîtres. Au menu: saucissons, fruits secs, huîtres, eau, boisson sucrée, bière.

Mylène Hillion, 38 ans, est venue encourager des membres de sa famille qui courent. "Ma cousine est éleveuse de porcs, je sais qu'elle fait tout ce qu'elle peut pour le bien-être animal", explique-t-elle.

Tous les Bretons ne partagent pas cet avis. Une Rennaise, Livie Chatelais, a lancé une pétition contre la course, trouvant "choquant que le lobby agri porcin essaye d'améliorer son image", a-t-elle dit à l'AFP. Avec près de 38.000 signatures, il s'agit de la pétition la plus signée depuis le début de l'année pour la Bretagne.

La profession n'en est pas à son coup d'essai. En 2015, elle avait organisé la "Pig parade", un concours itinérant de sculptures de porcs. Un "faire-valoir d'un type d'élevage très polluant" pour Yves-Marie Le Lay, président de l'association de Sauvegarde du Trégor Goëlo Penthièvre.

(S.G.Stein--BBZ)