Berliner Boersenzeitung - Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

EUR -
AED 4.166276
AFN 79.107146
ALL 99.085019
AMD 435.747022
ANG 2.03006
AOA 1040.726702
ARS 1343.022849
AUD 1.763138
AWG 2.043185
AZN 1.929436
BAM 1.966418
BBD 2.291272
BDT 138.668755
BGN 1.954884
BHD 0.427596
BIF 3377.738415
BMD 1.134315
BND 1.463301
BOB 7.84134
BRL 6.426573
BSD 1.134828
BTN 97.036954
BWP 15.303633
BYN 3.713652
BYR 22232.570848
BZD 2.279408
CAD 1.567305
CDF 3249.812346
CHF 0.934006
CLF 0.027754
CLP 1065.041942
CNY 8.171945
CNH 8.157703
COP 4685.287443
CRC 577.71945
CUC 1.134315
CUP 30.059343
CVE 110.863618
CZK 24.917523
DJF 201.590284
DKK 7.459753
DOP 67.001782
DZD 150.138857
EGP 56.449515
ERN 17.014723
ETB 154.145925
FJD 2.562927
FKP 0.842731
GBP 0.841877
GEL 3.108338
GGP 0.842731
GHS 11.688111
GIP 0.842731
GMD 81.670524
GNF 9832.089287
GTQ 8.715058
GYD 237.419293
HKD 8.89372
HNL 29.566648
HRK 7.530379
HTG 148.310818
HUF 403.854625
IDR 18509.012241
ILS 3.980124
IMP 0.842731
INR 96.921875
IQD 1486.52664
IRR 47783.01266
ISK 144.159939
JEP 0.842731
JMD 180.791781
JOD 0.804244
JPY 163.234145
KES 146.496907
KGS 99.195536
KHR 4543.533233
KMF 492.854754
KPW 1020.768431
KRW 1566.182839
KWD 0.348004
KYD 0.945706
KZT 576.985487
LAK 24513.362195
LBP 101676.009133
LKR 339.664048
LRD 226.955467
LSL 20.259493
LTL 3.349336
LVL 0.686136
LYD 6.21676
MAD 10.501528
MDL 19.671217
MGA 5158.855725
MKD 61.495716
MMK 2381.889741
MNT 4055.457655
MOP 9.16368
MRU 44.92558
MUR 51.906057
MVR 17.53624
MWK 1967.785962
MXN 21.912785
MYR 4.814016
MZN 72.493369
NAD 20.259493
NGN 1803.68559
NIO 41.755463
NOK 11.507403
NPR 155.25431
NZD 1.898324
OMR 0.436135
PAB 1.134727
PEN 4.13171
PGK 4.726668
PHP 63.116704
PKR 320.007209
PLN 4.240692
PYG 9067.239182
QAR 4.136362
RON 5.053831
RSD 117.214422
RUB 87.227014
RWF 1604.362908
SAR 4.255286
SBD 9.472399
SCR 16.127178
SDG 681.157308
SEK 10.867559
SGD 1.462557
SHP 0.891393
SLE 25.771455
SLL 23786.015263
SOS 648.501645
SRD 42.203332
STD 23478.026999
SVC 9.929616
SYP 14748.050048
SZL 20.249338
THB 37.096648
TJS 11.319771
TMT 3.975774
TND 3.405287
TOP 2.656676
TRY 44.507735
TTD 7.707618
TWD 33.867237
TZS 3042.799894
UAH 47.113246
UGX 4125.274808
USD 1.134315
UYU 47.16467
UZS 14560.621439
VES 107.585821
VND 29488.215717
VUV 136.960056
WST 3.055083
XAF 659.51813
XAG 0.034297
XAU 0.000344
XCD 3.065542
XDR 0.816426
XOF 659.538591
XPF 119.331742
YER 276.602946
ZAR 20.237572
ZMK 10210.195254
ZMW 30.105558
ZWL 365.248915
  • AEX

    4.2500

    928.48

    +0.46%

  • BEL20

    19.3400

    4516.76

    +0.43%

  • PX1

    20.2300

    7800.21

    +0.26%

  • ISEQ

    -45.9000

    11429.37

    -0.4%

  • OSEBX

    6.2600

    1571.2

    +0.4%

  • PSI20

    55.3200

    7431.45

    +0.75%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    18.4200

    2650.48

    +0.7%

  • N150

    14.7200

    3604.82

    +0.41%

Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole
Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

Des "dégâts pour longtemps": en Amazonie équatorienne, l'éternelle malédiction du pétrole

Des galettes dans l'eau, des tâches noirâtres et poisseuses sur le sable: sur les berges de la rivière Coca, les habitants constatent, impuissants, la pollution au pétrole aux abords de leur petit village de jungle de Puerto Maderos, en Amazonie équatorienne.

Taille du texte:

"Ces dégâts ne sont pas pour un ou deux mois, il faudra 20 ans" pour revenir à la nature d'avant: la complainte de Bolivia Buenano, commerçante de 40 ans, résume l'état d'esprit de cette communauté de 700 âmes, perdue dans la forêt.

Plus personne ne peut "se baigner normalement dans la rivière, ni boire l'eau d'ici. Il n'y a plus de poissons, il n'y a plus rien", grommelle Bolivia, bottes de plastique jaunes aux pieds et combinaison bleu de travail.

Près de 6.300 barils de pétrole, soit plus d'un million de litres, se sont déversés plus en amont dans une réserve environnementale, à une centaine de kilomètres à l'est de la capitale Quito après la rupture d'un oléoduc en fin de semaine dernière.

L'OCP, l'entreprise qui opère le pipeline, affirme avoir "collecté et réinjecté 5.300 barils de pétrole dans le système", soit 84% du brut déversé. Le pétrole a été recueilli dans des bassins de rétention aménagés en urgence dans la zone de l'incident par des équipes d'ouvriers armés d'engins de terrassement.

Environ 21.000 m2 de la réserve Cayambe-Coca ont été touchés, une réserve qui abrite une grande variété de mammifères, d'oiseaux et d'amphibiens. Le brut s'est d'abord écoulé dans la rivière Quijos, puis dans la Coca, une rivière majeure de l'Amazonie qui elle-même se jette dans un fleuve, le Napo, selon le rapport officiel du ministère de l'Environnement.

Malgré les affirmations se voulant rassurantes de l'OCP, les traces de la marée noire s'étendent sur des kilomètres, dans cette zone de montagnes couvertes de jungles. Bien en aval, au bord de la Coca, en fait une large rivière aux allures de véritable fleuve, les pluies et la force du courant ont cependant déjà emporté le gros de la nappe.

Elle enchaîne en dénonçant le manque d'investissement de l'Etat dans ces provinces amazoniennes qui concentrent de grandes richesses pétrolières mais sont aussi les plus touchées par ces catastrophes écologiques à répétition.

- "Oubliés de Dieu" -

En mai 2020, dans cette même zone de Piedra Maderos, quelque 15.000 barils s'étaient déjà déversés dans trois rivières, dont la Coca, au cours d'un incident similaire: un oléoduc endommagé par des chutes de pierres provoquées par les fortes pluies qui s'abattent régulièrement sur cette région baignée d'eau.

Au fur et à mesure que les travaux de nettoyage progressent, des bouées en forme de gros boudins souillées de pétrole et des barils de déchets récupérés s'accumulent sur le sable.

Les ouvriers passent d'une rive à l'autre en bateau transportant des sacs de sable souillés de brut, qu'ils empilent ça et là en attendant de les évacuer. Ironie de la nature, des papillons tournent autour de ces déchets.

L'indignation se propage de bouche en bouche. "Nous sommes les oubliés de Dieu", fustige Rosa Capinoa, dirigeante d'une organisation de communautés indigènes (Fecunae) qui a accompagné l'AFP dans une tournée des zones touchées.

"Je sais que ce n'est pas quelque chose qui peut être récupéré du jour au lendemain, cela prendra beaucoup de temps (...). Regardez! Toute cette catastrophe naturelle est d'une grande tristesse".

L'OCP a approvisionné en eau potable les populations touchées, étant donné la probable contamination des sources.

"Le pétrole vient d'ici, de nos régions, et nous, en tant que communautés, nous ne profitons de rien. Juste de quelques bouteilles d'eau en plastiques et de réservoirs", dénonce Mme Capinoa.

"Nous sommes indignés car nous vivons cela tous les deux ou trois ans", ajoute Romel Buenaño, un agriculteur de 35 ans.

À Puerto Maderos, se souvient-il, la catastrophe de 2020 a mis fin à la pêche pendant des mois et tué la faune des îlots de Coca. "Le nettoyage ne mettra pas fin à la contamination", insiste-t-il.

(K.Lüdke--BBZ)