Berliner Boersenzeitung - Wall Street portée par l'annonce d'un cessez-le-feu entre l'Iran et Israël

Vers 14H00 GMT, le Dow Jones prenait 0,62%, l'indice Nasdaq avançait de 0,98% et l'indice élargi S&P 500 gagnait 0,67%.

"Le marché des actions a abandonné son attitude d'aversion au risque et se relance grâce à un accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran, qui a entraîné une nouvelle baisse des prix du pétrole", a relevé dans une note Patrick O'Hare, analyste de Briefing.com.

Les investisseurs "poussent un soupir de soulagement collectif en pensant que cette guerre va se désamorcer, et non s'intensifier", a souligné auprès de l'AFP Adam Sarhan, analyste de 50 Park Investments.

Le président américain a affirmé que le cessez-le-feu était "désormais en vigueur", après avoir accusé les deux pays, principalement Israël, de l'avoir violé et demandé à son allié de ne "pas lâcher" de nouvelles bombes sur l'Iran.

Les deux pays ont affirmé qu'ils "riposteraient" à toute violation de la trêve. En Israël, aucune alerte n'a cependant été signalée depuis 07H45 GMT et en Iran, l'armée a rapporté pour la dernière fois des attaques israéliennes à 05H30 GMT.

"Si le pire est passé, alors il y a une chance que nous puissions atteindre de nouveaux sommets sur le marché boursier parce que le S&P 500 et le Nasdaq ne sont qu'à 2 ou 3% en dessous de leurs sommets historiques", a commenté Adam Sarhan.

Selon cet analyste, "c'est très impressionnant compte tenu de tout ce qui a frappé le marché cette année", comme les droits de douane et la guerre au Moyen-Orient.

Mardi, la place américaine a aussi accueilli sans encombre les nouveaux propos du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell, qui a répété que l'institution pouvait "attendre" avant de baisser ses taux.

"Pour l'instant, nous sommes bien placés pour attendre d'en savoir plus sur l'évolution probable de l'économie avant d'envisager tout ajustement de notre politique", estime M. Powell, d'après le texte d'un discours partagé à l'avance par l'institution monétaire.

M. Powell est auditionné depuis 10H00 (14H00 GMT) par la Commission bancaire de la Chambre des représentants. Il fera de même devant la Commission bancaire du Sénat mercredi.

Côté indicateurs, la confiance des consommateurs américains pour le mois de juin est ressortie en deçà des attentes, après un rebond en mai, sur fond d'inquiétudes concernant l'impact des droits de douane, selon un baromètre publié mardi.

Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans était pratiquement stable par rapport à la veille, à 4,34%.

Au tableau des valeurs, le croisiériste Carnival bondissait (+9,24% à 26,26 dollars) après la publication de résultats meilleurs qu'attendu pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, avec notamment un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, de 0,35 cents contre 0,24 cents anticipés.

Le géant des VTC (véhicules de tourisme avec chauffeur) Uber était recherché (+4,73% à 89,22 dollars) après l'annonce de l'extension de son partenariat avec la start-up de véhicules autonomes Waymo. Après un premier déploiement à Austin (Texas), désormais les voitures sans chauffeur de Waymo seront aussi accessibles via l'application Uber à Atlanta, en Géorgie.

Les valeurs du secteur de la défense reculaient à l'annonce du cessez-le-feu au Moyen-Orient, à l'image de RTX (-2,36% à 142,35 dollars) et Lockheed Martin (-1,79% à 464,00 dollars).

(A.Berg--BBZ)