Berliner Boersenzeitung - Au tribunal, deux ex-dirigeants du Canard enchaîné défendent la réalité de l'emploi d'une "souffleuse d'idées"

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Au tribunal, deux ex-dirigeants du Canard enchaîné défendent la réalité de l'emploi d'une "souffleuse d'idées"
Au tribunal, deux ex-dirigeants du Canard enchaîné défendent la réalité de l'emploi d'une "souffleuse d'idées" / Photo: ALAIN JOCARD - AFP/Archives

Au tribunal, deux ex-dirigeants du Canard enchaîné défendent la réalité de l'emploi d'une "souffleuse d'idées"

Ce n'était ni une rédactrice, ni une dessinatrice, mais une "souffleuse d'idées". Deux anciens dirigeants du Canard enchaîné ont fourni mercredi au tribunal leurs explications sur la réalité du travail d'Edith Vandendaele, compagne d'un dessinateur de l'hebdomadaire satirique soupçonnée d'emploi fictif.

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C'est un comble pour le journal qui a révélé le scandale de l'emploi fictif de Penelope Fillon: deux de ses ex-patrons, Michel Gaillard et Nicolas Brimo, sont jugés avec l'ancien dessinateur André Escaro et sa compagne devant la 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris, notamment pour abus de biens sociaux au préjudice du Palmipède.

Le couple n'est toutefois pas présent à l'audience, en raison de l'état de santé de M. Escaro, 97 ans. Cet ancien pilier du journal y avait commencé sa carrière en 1949 et l'avait finie comme membre du conseil d'administration.

Au coeur de l'affaire révélée par un journaliste du Canard enchaîné, Christophe Nobili, et qui a provoqué une profonde scission au sein de ce titre centenaire, l'emploi d'Edith Vandendaele, rémunérée comme journaliste pendant 25 ans par le journal.

A ce titre, elle détenait la carte de presse, qui lui permettait de bénéficier d'un abattement fiscal, et pouvait prétendre à la confortable retraite complémentaire offerte par l'hebdomadaire. Pourtant, personne ne l'a jamais vue à la rédaction, selon les investigations de la brigade financière.

Aux enquêteurs, le couple a expliqué qu'elle apportait une "contribution morale et technique" au dessinateur pour les "cabochons", de petits dessins humoristiques qu'il a continué à réaliser après son départ à la retraite en 1996, depuis sa résidence dans la Drôme.

Mais en quoi consistait concrètement son travail ? s'interroge le tribunal. "Lire la presse pour Escaro, je crois qu'elle écoutait la radio, participer à la création du cabochon, elle trouvait la petite astuce, le bon mot", détaille à la barre Michel Gaillard, ancien président du Canard aujourd'hui âgé de 81 ans. "Elle était une souffleuse d'idées".

C'était elle aussi qui envoyait toutes les semaines les dessins à la rédaction, par fax ou par courriel. "J'ai bien vu qu'elle était active", assure-t-il.

- "Pas d'Edith, pas de cabochon" -

"Si on n'avait pas payé Edith", André Escaro "n'aurait pas voulu continuer", explique Michel Gaillard, pour qui l'opération est gagnante, le salaire de Mme Vandendaele étant "quatre fois" moins important que ce que touchait auparavant son compagnon.

Mais "peut-être qu'André Escaro ne voulait pas être payé car ça n'ouvrait pas de nouveaux droits à la retraite ?", tente Maria Cornaz Bassoli, une des avocates de Christophe Nobili et de six autres actionnaires du journal qui se sont portés partie civile dans le dossier. "Dans votre raisonnement, je n'ai pas été aussi loin", répond M. Gaillard.

"Je me souviens très bien de la formule d'Escaro: +pas d'Edith, pas de cabochon+", raconte à la suite de Michel Gaillard Nicolas Brimo, ex-directeur de la rédaction et ex-administrateur délégué, 74 ans. Or, "les cabochons c'est essentiel", estime-t-il, "c'est le seul moyen de faire respirer une page".

Mais n'y a-t-il quand même pas une disproportion entre le travail de Mme Vandendaele et le salaire qu'elle touchait ? lui demande une des juges assesseurs.

"C'est difficile à comprendre quand on n'est pas dans ce métier", souffle M. Brimo. "Qu'est-ce que vaut un dessin ? C'est un débat sans fin", poursuit-il, après avoir dit que "le problème du journalisme et des piges" était qu'il y avait "beaucoup d'immatériel".

"Comment expliquer la plainte de Christophe Nobili, à l'origine du scandale et de l'enquête ? Pourquoi cette forme d'acharnement dans le ton ?", lui demande Me Didier Leick, avocat de la personne morale du Canard enchaîné, partie civile dans l'affaire mais qui semble depuis le début plus proche des thèses de la défense.

"Je dois avouer que je comprends très mal pourquoi", répond Nicolas Brimo. "Un argument a été avancé, il n'a pas été nommé rédacteur en chef adjoint" du journal, ajoute-t-il, y voyant peut-être "une forme de ressentiment personnel".

M. Nobili et plusieurs autres parties civiles seront entendus jeudi.

(L.Kaufmann--BBZ)