Berliner Boersenzeitung - 10 septembre : comment la mobilisation s'est construite sur les réseaux sociaux

EUR -
AED 4.319214
AFN 77.799029
ALL 96.523646
AMD 448.842461
ANG 2.105688
AOA 1078.481367
ARS 1691.514836
AUD 1.772953
AWG 2.119915
AZN 2.00288
BAM 1.957293
BBD 2.368107
BDT 143.689633
BGN 1.956561
BHD 0.443356
BIF 3473.235269
BMD 1.176097
BND 1.51585
BOB 8.154222
BRL 6.383854
BSD 1.175797
BTN 106.651977
BWP 15.528848
BYN 3.438524
BYR 23051.508013
BZD 2.364704
CAD 1.619863
CDF 2646.219254
CHF 0.93565
CLF 0.027369
CLP 1073.527932
CNY 8.288252
CNH 8.27635
COP 4490.339673
CRC 588.14875
CUC 1.176097
CUP 31.16658
CVE 110.349195
CZK 24.335395
DJF 209.379754
DKK 7.470864
DOP 74.686985
DZD 152.502174
EGP 55.782766
ERN 17.64146
ETB 183.000527
FJD 2.710022
FKP 0.879009
GBP 0.875863
GEL 3.169611
GGP 0.879009
GHS 13.521317
GIP 0.879009
GMD 86.448195
GNF 10224.757894
GTQ 9.006872
GYD 245.987686
HKD 9.148855
HNL 30.97063
HRK 7.536317
HTG 154.056889
HUF 384.687917
IDR 19602.014492
ILS 3.786928
IMP 0.879009
INR 106.92001
IQD 1540.281764
IRR 49525.45964
ISK 148.000426
JEP 0.879009
JMD 187.903368
JOD 0.833856
JPY 182.114562
KES 151.657567
KGS 102.850176
KHR 4704.569527
KMF 493.960824
KPW 1058.487907
KRW 1732.827118
KWD 0.360579
KYD 0.979852
KZT 606.445288
LAK 25478.439731
LBP 105310.206806
LKR 363.55739
LRD 207.554833
LSL 19.727452
LTL 3.472709
LVL 0.71141
LYD 6.373863
MAD 10.792434
MDL 19.847143
MGA 5240.998817
MKD 61.579942
MMK 2469.529268
MNT 4171.43145
MOP 9.425432
MRU 46.771686
MUR 54.006679
MVR 18.102881
MWK 2038.855621
MXN 21.114944
MYR 4.804948
MZN 75.148017
NAD 19.727536
NGN 1708.411073
NIO 43.272833
NOK 11.981104
NPR 170.621182
NZD 2.034231
OMR 0.452213
PAB 1.175797
PEN 3.959438
PGK 4.996791
PHP 68.829952
PKR 329.513615
PLN 4.220784
PYG 7897.025332
QAR 4.28527
RON 5.094503
RSD 117.408617
RUB 93.384889
RWF 1711.906163
SAR 4.411565
SBD 9.597007
SCR 15.888991
SDG 707.418576
SEK 10.946826
SGD 1.516583
SHP 0.882378
SLE 28.28482
SLL 24662.17764
SOS 670.811821
SRD 45.408987
STD 24342.840564
STN 24.518603
SVC 10.287893
SYP 13005.838403
SZL 19.731055
THB 37.058717
TJS 10.812729
TMT 4.116341
TND 3.438624
TOP 2.831761
TRY 50.236407
TTD 7.980089
TWD 36.962975
TZS 2904.9602
UAH 49.698619
UGX 4188.195541
USD 1.176097
UYU 46.081036
UZS 14224.913907
VES 314.53518
VND 30984.284622
VUV 142.850922
WST 3.268742
XAF 656.457869
XAG 0.018673
XAU 0.000275
XCD 3.178462
XCG 2.119026
XDR 0.816423
XOF 656.457869
XPF 119.331742
YER 280.440092
ZAR 19.739739
ZMK 10586.283589
ZMW 27.24879
ZWL 378.702866
  • AEX

    -4.6300

    941.17

    -0.49%

  • BEL20

    24.5300

    5031.04

    +0.49%

  • PX1

    -1.6200

    8123.04

    -0.02%

  • ISEQ

    35.0500

    13016.8

    +0.27%

  • OSEBX

    -1.3200

    1645.73

    -0.08%

  • PSI20

    45.2200

    8119.53

    +0.56%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -152.1700

    4134.41

    -3.55%

  • N150

    -0.3700

    3714.53

    -0.01%

10 septembre : comment la mobilisation s'est construite sur les réseaux sociaux
10 septembre : comment la mobilisation s'est construite sur les réseaux sociaux / Photo: BERTRAND GUAY - AFP/Archives

10 septembre : comment la mobilisation s'est construite sur les réseaux sociaux

"Le 10 septembre, la France s'arrête" : apparu en mai dans un canal confidentiel sur Telegram, l'appel a fini par déclencher une effervescence sur les réseaux sociaux, nourrie par un rejet du plan d'économies de François Bayrou puis par le soutien de la gauche.

Taille du texte:

A la marge, l'engouement autour de ce mouvement numérique, sans programme précis ni meneurs identifiés, a aussi bénéficié d'un coup de pouce d'acteurs étrangers, notamment prorusses.

Retour sur les étapes de cette mobilisation hétéroclite, aux débouchés concrets encore incertains.

- A la source -

C'est dans un canal Telegram, nommé "Les Essentiels", que semble apparaître pour la première fois la proposition de mobilisation.

"Le 10 septembre, la France s'arrête: plus de résignation, plus de division", peut-on lire le 21 mai dans son message inaugural.

Le canal est animé par un certain Julien Marissiaux, créateur d'un café associatif dans le Nord, comme retracé début août par Le Monde. Se décrivant comme un "point de ralliement" pour bâtir "une France juste, enracinée, humaine", ce canal ne dépasse pas les 200 abonnés au coeur de l'été.

Mais il s'appuie sur un site internet aux accents souverainistes utilisant le même logo, avec en page d'accueil un compte à rebours jusqu'au 10 septembre, ainsi que sur plusieurs comptes "Les Essentiels" sur TikTok et Facebook.

Parmi les thèmes récurrents sur ces canaux figurent la sortie de l'Union européenne, l'hostilité aux "élites" ou encore l'appel à la destitution d'Emmanuel Macron.

- "Feu aux poudres" -

L'annonce le 15 juillet par François Bayrou d'un plan d'économies "met le feu aux poudres et propulse l'appel à se mobiliser", observe le consultant Thierry Herrant, dans une note publiée par la plateforme d'analyse des réseaux sociaux Visibrain.

Une multitude de groupes et pages "officielles" apparaissent en ligne, des hashtags comme #BloquonsTout et #10 septembre fleurissent et les internautes rivalisent d'inventivité dans les slogans et les visuels partagés. Des figures des Gilets jaunes réactivent aussi leurs communautés pour se joindre au mouvement.

L'appel est "partagé aussi bien dans des milieux proches de la droite identitaire, de la gauche anti-capitaliste proche de La France Insoumise, des mouvances souverainistes et de la droite populiste, mais aussi des comptes qui s'affichent apolitiques", décrit M. Herrant.

Fin juillet, une bannière "Indignons-nous" émerge aussi en ligne, avec de multiples déclinaisons et des comptes très suivis. On y discute de blocages et d'organisation d'actions locales, quand les comptes proches des "Essentiels" évoquent davantage des actions individuelles (pas de télévision, pas d'achats en ligne ou dans les grandes enseignes, etc.).

"On n'a pas comme revendication le fait de manifester", a expliqué sur France Info Julien Marissiaux, dont le collectif, outre le "Frexit", propose des mesures comme le transfert de cotisations patronales vers le salaire net ou l'interdiction pour un haut fonctionnaire d'être franc-maçon.

- L'effet Mélenchon -

Le 17 août va marquer un rebond du mouvement en ligne, avec le soutien la veille de Jean-Luc Mélenchon "à l'initiative populaire du 10 septembre", qui sera suivi par les écologistes, le PCF et le PS, ainsi que par la CGT.

Si des internautes déplorent une "récupération", la mobilisation en ligne monte en flèche en termes de nombre de messages et de contenus partagés.

Au total, plus de 840.000 messages ont été publiés sur le seul réseau X au sujet du 10 septembre depuis sa première mention, selon le décompte à fin août de la plateforme Visibrain, un volume "largement supérieur à celui observé pour les Gilets Jaunes en 2018".

"Plus de 22 millions de vues" ont été relevées pour les contenus relatifs au mouvement sur TikTok, et "plus de 5.200 pages Facebook actives, souvent issues d'anciens Gilets jaunes", selon la même source.

- Ingérence prorusse ? -

Si la mobilisation de nombreux internautes est incontestable, elle a vraisemblablement aussi bénéficié de l'activité de comptes automatisés, pouvant publier pour certains plus de 1.000 tweets par jour.

Visibrain évoque ainsi une "vaste opération d'astroturfing", une technique visant à donner l'impression d'un mouvement spontané et populaire.

Parmi les comptes suspects figurent notamment des profils aux noms féminins, dont les photos sont récupérées sur internet ou créées par IA. Ces comptes interagissent et se retweetent entre eux sur X, gonflant artificiellement leur visibilité.

Une source gouvernementale a indiqué à l'AFP que les autorités avaient observé des "reprises opportunistes" du mouvement "par plusieurs modes opératoires informationnels étrangers", évoquant notamment des acteurs pro-russes mais aussi pro-iraniens, qui ont cherché à amplifier la popularité de certains hashtags.

Mais "le phénomène est plutôt marginal, par rapport aux publications d'origine domestique" et il ne "s'agit pas d'une manœuvre coordonnée d’ingérence numérique étrangère", nuance cette même source.

(U.Gruber--BBZ)