Berliner Boersenzeitung - L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

EUR -
AED 4.271996
AFN 80.420025
ALL 97.612169
AMD 447.055732
ANG 2.08159
AOA 1066.558008
ARS 1482.128904
AUD 1.783996
AWG 2.093571
AZN 1.978892
BAM 1.956044
BBD 2.350493
BDT 141.327618
BGN 1.957535
BHD 0.438655
BIF 3469.432512
BMD 1.163095
BND 1.494286
BOB 8.044003
BRL 6.490649
BSD 1.164145
BTN 100.219494
BWP 15.629948
BYN 3.809775
BYR 22796.661917
BZD 2.338392
CAD 1.595475
CDF 3356.692055
CHF 0.932381
CLF 0.029215
CLP 1121.099761
CNY 8.348638
CNH 8.350993
COP 4677.683138
CRC 587.473237
CUC 1.163095
CUP 30.822017
CVE 110.278748
CZK 24.63028
DJF 207.095817
DKK 7.462883
DOP 70.308765
DZD 151.622902
EGP 57.453994
ERN 17.446425
ETB 161.751965
FJD 2.622666
FKP 0.867067
GBP 0.866365
GEL 3.151709
GGP 0.867067
GHS 12.136513
GIP 0.867067
GMD 83.164702
GNF 10101.259261
GTQ 8.938114
GYD 243.560363
HKD 9.127097
HNL 30.467798
HRK 7.538016
HTG 152.849055
HUF 399.244568
IDR 18991.305865
ILS 3.911401
IMP 0.867067
INR 100.199242
IQD 1524.990111
IRR 48980.848634
ISK 142.455961
JEP 0.867067
JMD 186.163208
JOD 0.824637
JPY 172.065362
KES 150.408751
KGS 101.713218
KHR 4665.581629
KMF 492.318701
KPW 1046.785507
KRW 1618.099529
KWD 0.355488
KYD 0.970121
KZT 620.597366
LAK 25105.1297
LBP 104307.403352
LKR 351.223785
LRD 233.409098
LSL 20.61167
LTL 3.434317
LVL 0.703545
LYD 6.331789
MAD 10.526712
MDL 19.802469
MGA 5180.645839
MKD 61.567675
MMK 2442.163159
MNT 4170.690885
MOP 9.411573
MRU 46.308773
MUR 53.153087
MVR 17.923336
MWK 2018.651653
MXN 21.792792
MYR 4.938467
MZN 74.391995
NAD 20.61167
NGN 1780.663561
NIO 42.845341
NOK 11.846646
NPR 160.35099
NZD 1.947597
OMR 0.447316
PAB 1.164145
PEN 4.143817
PGK 4.820601
PHP 66.424556
PKR 331.548532
PLN 4.246336
PYG 9010.123236
QAR 4.232728
RON 5.066087
RSD 117.164606
RUB 91.398174
RWF 1682.209711
SAR 4.364778
SBD 9.652347
SCR 17.094531
SDG 698.439889
SEK 11.253159
SGD 1.494636
SHP 0.91401
SLE 26.631791
SLL 24389.525105
SOS 665.282937
SRD 43.276414
STD 24073.718133
STN 24.503055
SVC 10.18627
SYP 15122.392678
SZL 20.607569
THB 37.689514
TJS 11.204897
TMT 4.082463
TND 3.422327
TOP 2.724082
TRY 46.965903
TTD 7.902985
TWD 34.206277
TZS 3032.578053
UAH 48.617361
UGX 4171.520037
USD 1.163095
UYU 46.915849
UZS 14735.837025
VES 136.041361
VND 30426.56509
VUV 139.326667
WST 3.078598
XAF 656.038784
XAG 0.03047
XAU 0.000347
XCD 3.143323
XCG 2.098062
XDR 0.815902
XOF 656.038784
XPF 119.331742
YER 280.364024
ZAR 20.601262
ZMK 10469.249284
ZMW 26.804342
ZWL 374.516114
  • AEX

    -2.5600

    911.85

    -0.28%

  • BEL20

    14.5000

    4544.39

    +0.32%

  • PX1

    0.7800

    7822.67

    +0.01%

  • ISEQ

    -108.0100

    11143.28

    -0.96%

  • OSEBX

    6.4400

    1616.92

    +0.4%

  • PSI20

    -21.5500

    7674.13

    -0.28%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    7.9600

    2575.77

    +0.31%

  • N150

    62.1400

    3695.86

    +1.71%

L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions
L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

L'édition en Iran, autre victime collatérale des sanctions

Réduction des tirages et de la pagination des livres, diminution du nombre d'ouvrages publiés: l'édition en Iran est une victime collatérale des sanctions américaines qui ont entraîné une augmentation vertigineuse du prix du papier, importé et payé en devises étrangères.

Taille du texte:

"Dès le rétablissement des sanctions américaines en 2018, le prix du papier a grimpé, de sorte que l'édition subit une crise majeure qui peut devenir existentielle", explique à l'AFP Emily Amraï, directrice de collection de Houpa, maison spécialisée dans les livres pour la jeunesse à Téhéran.

"La dévaluation de notre monnaie face au billet vert, le prix du papier payé en dollars et l'augmentation du coût de transport réglé aussi en devises (étrangères) a plongé l'édition dans le marasme", ajoute Hossein Motevali, propriétaire de Houpa.

Dans un pays qui ne fabrique pas sa propre pâte à papier, le prix du livre dépend directement de la fluctuation du rial face au dollar.

"Si un roman de 200 pages se vendait 400.000 rials (1,6 dollar) l'an dernier, son prix s'élève aujourd'hui à 1.000.000 rials (4,1 dollars), dont la plus grande partie correspond au coût de production", relève le PDG des éditions Ofoq, Réza Hachéminejad.

- "Miracle" -

En outre, les éditeurs sont confrontés à une autre difficulté: en Iran, le prix du livre ne peut plus être changé une fois fixé par l'éditeur avant l'impression, alors que celui du papier oscille fortement.

"Entre le moment où je reçois le manuscrit, celui où je le mets en page et celui où je fixe le prix de l'ouvrage, je peux tout perdre si le papier a connu une hausse soudaine. Et cela arrive car je suis à la merci du ballet des devises", se lamente M. Hachéminejad.

Le retrait unilatéral des Etats-Unis en 2018 de l'accord international sur le nucléaire iranien et le rétablissement consécutif de lourdes sanctions américaines contre Téhéran ont plongé l'économie iranienne dans une violente récession.

"Vendre des livres tient du miracle aujourd'hui car la majorité des clients appartiennent à la classe moyenne et compte tenu de la situation économique, leur priorité c'est de se procurer des biens de consommation essentiels, comme la nourriture", observe M. Hachéminejad.

"Je me demande vraiment comment les gens achètent encore des livres à ces prix-là, c'est surprenant", ajoute-t-il.

La crise ne cessant d'empirer, plusieurs petites maisons d'édition ont été contraintes de mettre la clé sous la porte.

"Aujourd'hui, de nombreux éditeurs indépendants, qui ont publié d'excellents ouvrages, ont été éliminés du marché", regrette Mme Amraï.

Même les grandes maisons d'édition doivent s'adapter pour survivre.

"Nous renonçons le plus possible aux bénéfices afin de garder nos lecteurs, nous réduisons le tirage et la pagination, nous publions des livres numériques pour éviter le papier et réduire les coûts", confie M. Hachéminejad.

- Epuisement des stocks? -

Mais cette stratégie ne peut durer "qu'un an ou deux, même pour les maisons les plus solides", estime-t-il.

"Dans quelques mois, lorsque les livres stockés dans les dépôts auront été épuisés, ce sera un choc pour le client quand il verra les nouveaux prix", assure M. Hachéminejad.

Quant aux auteurs, ils risquent tout autant de subir les conséquences de ces livres à la pagination de plus en plus réduite car ils sont payés au nombre de pages, qu'ils soient inconnus ou célèbres.

Dans la rue Enghelab, qui concentre toutes les librairies de Téhéran, Behjat Mazloumi, professeure à la retraite, a du mal à trouver des livres d'occasion.

"Je n'arrive plus à m'acheter un bouquin. Même les marchands ambulants vendent aujourd'hui des livres à un prix très élevé", déplore la sexagénaire.

Les professionnels s'inquiètent en outre pour les jeunes Iraniens, notamment dans les régions rurales ou défavorisées, dont l'accès aux livres était déjà limité.

La pénurie du livre et sa diffusion réduite notamment dans ces zones pourrait contribuer à accroître "les différences sociales chez les enfants", déplore M. Hachéminejad.

(K.Müller--BBZ)