Berliner Boersenzeitung - L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne

EUR -
AED 4.18829
AFN 79.786672
ALL 98.228214
AMD 437.536589
ANG 2.041031
AOA 1045.788824
ARS 1346.278084
AUD 1.755342
AWG 2.046293
AZN 1.943285
BAM 1.955964
BBD 2.306593
BDT 139.611675
BGN 1.955964
BHD 0.430736
BIF 3400.884402
BMD 1.140445
BND 1.469323
BOB 7.89366
BRL 6.340197
BSD 1.142396
BTN 97.81318
BWP 15.283278
BYN 3.738513
BYR 22352.729264
BZD 2.294692
CAD 1.561897
CDF 3284.48308
CHF 0.937613
CLF 0.027773
CLP 1062.428846
CNY 8.199175
CNH 8.198291
COP 4698.19289
CRC 582.348699
CUC 1.140445
CUP 30.221802
CVE 110.274222
CZK 24.805136
DJF 203.427012
DKK 7.463474
DOP 67.435639
DZD 150.181759
EGP 56.373714
ERN 17.106681
ETB 155.989545
FJD 2.566919
FKP 0.842834
GBP 0.843026
GEL 3.113861
GGP 0.842834
GHS 11.708979
GIP 0.842834
GMD 80.972027
GNF 9901.828048
GTQ 8.778734
GYD 239.360017
HKD 8.948965
HNL 29.790491
HRK 7.518163
HTG 149.802527
HUF 403.934788
IDR 18607.905823
ILS 3.993555
IMP 0.842834
INR 97.833681
IQD 1496.525148
IRR 48027.010022
ISK 144.118521
JEP 0.842834
JMD 182.445257
JOD 0.808621
JPY 165.181542
KES 147.652348
KGS 99.732386
KHR 4583.383289
KMF 492.106504
KPW 1026.485806
KRW 1551.211421
KWD 0.349
KYD 0.95198
KZT 582.628723
LAK 24663.062467
LBP 102356.359628
LKR 341.748579
LRD 227.899058
LSL 20.283196
LTL 3.367439
LVL 0.689844
LYD 6.22052
MAD 10.454674
MDL 19.688646
MGA 5153.43096
MKD 61.540146
MMK 2394.38643
MNT 4079.124485
MOP 9.232272
MRU 45.363794
MUR 52.016145
MVR 17.568605
MWK 1980.865651
MXN 21.794767
MYR 4.821237
MZN 72.943316
NAD 20.283196
NGN 1778.045998
NIO 42.043516
NOK 11.533724
NPR 156.501088
NZD 1.895908
OMR 0.438506
PAB 1.142396
PEN 4.141646
PGK 4.695393
PHP 63.764016
PKR 322.205645
PLN 4.287859
PYG 9119.762647
QAR 4.166148
RON 5.047958
RSD 117.179799
RUB 89.590292
RWF 1616.935217
SAR 4.284458
SBD 9.519743
SCR 16.762202
SDG 684.841637
SEK 10.997372
SGD 1.46867
SHP 0.896211
SLE 25.717466
SLL 23914.569443
SOS 652.854595
SRD 42.130376
STD 23604.916622
SVC 9.995836
SYP 14827.902431
SZL 20.276696
THB 37.37814
TJS 11.293744
TMT 3.991559
TND 3.388083
TOP 2.671042
TRY 44.749355
TTD 7.730646
TWD 34.136614
TZS 3035.853876
UAH 47.308456
UGX 4135.345821
USD 1.140445
UYU 47.47397
UZS 14596.22062
VES 112.208523
VND 29713.163686
VUV 137.255383
WST 3.133948
XAF 656.011859
XAG 0.031702
XAU 0.000344
XCD 3.082111
XDR 0.815868
XOF 656.011859
XPF 119.331742
YER 277.527795
ZAR 20.279442
ZMK 10265.38096
ZMW 28.302367
ZWL 367.222944
  • AEX

    4.4400

    929.93

    +0.48%

  • BEL20

    13.1000

    4531.08

    +0.29%

  • PX1

    14.8000

    7804.87

    +0.19%

  • ISEQ

    17.4100

    11622.21

    +0.15%

  • OSEBX

    1.5800

    1584.61

    +0.1%

  • PSI20

    32.6500

    7454.01

    +0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.1900

    2671.78

    +0.99%

  • N150

    7.1800

    3596.84

    +0.2%

L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne
L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne / Photo: Andrej Ivanov - AFP

L'empreinte carbone s'invite à la cantine d'une université canadienne

Sur la vitrine embuée de la cantine de Polytechnique Montréal, depuis peu les étudiants peuvent lire à côté du prix des plats, leur empreinte carbone, une information qui en surprend plus d'un.

Taille du texte:

"Je suis étonnée de voir qu'un plat avec de la viande est mieux noté qu'un plat végétarien", lance Elizabeth Labonté, étudiante en génie chimique.

Tous les jeudis, trois plats chauds reçoivent une note allant de A à F qui correspond "à une certaine plage de kilogrammes de CO2 équivalents", explique Patrick Cigana du Bureau du développement durable de l'établissement.

Soutenu par la communauté étudiante, ce projet a "pour but de contribuer à éduquer et à sensibiliser", précise M. Cigana.

"Ça peut aider les étudiants à savoir ce qui est mieux pour l'environnement", confirme Marie Lourioux, étudiante de 22 ans qui suggère également de réduire le prix des plats les moins polluants.

"Pour qu'il y ait un vrai changement dans nos mentalités, il faut vraiment qu'on prenne conscience de ce paramètre", renchérit Daniel Fernandez, étudiant en maîtrise, qui s'apprête à aller déguster son parmentier à la viande noté B comparé à la focaccia aux légumes notée D+ à cause de son fromage gratiné.

- De la ferme à l'assiette -

Afin de calculer l'empreinte carbone de chaque plat, l'université fait appel aux analystes du Centre international de référence sur l'analyse du cycle de vie et la transition durable (CIRAIG), situé à une centaine de mètres du campus universitaire.

Une petite équipe de chercheurs et d'étudiants ont alors dû calculer l'empreinte carbone de chaque ingrédient "en se basant sur des bases de données" développées lors de précédentes études.

"Ça part vraiment du champ, soit du moment où on va cultiver la plante, jusqu'au service du plat à la cafétéria", explique François Saunier, directeur général adjoint du centre de recherche.

Pointant des schémas sur son ordinateur, il précise que ces calculs incluent tout le transport, mais aussi le gaspillage alimentaire ainsi que la cuisson au restaurant universitaire.

"Il y a certains résultats qui poussent le consommateur à se poser des questions et ça brise des idées reçues", ajoute le chercheur en mentionnant l'empreinte carbone élevée du fromage ou du riz "qui est une source importante d'émission de méthane".

- "Immense pouvoir" -

Souvent méconnu, le système alimentaire (la production, l'emballage, la distribution des aliments, etc.) représente la "première source d'émission de gaz à effet de serre au niveau mondial", rappelle Carole-Anne Lapierre, analyste en agriculture et systèmes alimentaires chez Equiterre.

L'initiative de Polytechnique "nous donne un immense pouvoir en tant que consommateur, parce qu'on peut faire des choix différents", ajoute l'experte qui reconnaît toutefois la difficulté de changer totalement de régime alimentaire et préconise de le faire "sous forme de défis", étape par étape.

Bien que le projet pilote de l'université québécoise soit unique au Canada, des concepts similaires ont été développés à la carte de certains restaurants britanniques ou encore dans une université française en 2019.

Mais pour certains, la "première priorité, c'est surtout le prix", a fortiori dans une période où l'inflation est forte, lâche Chelbali Ryad, étudiant de 24 ans, juste après avoir réglé son repas.

Pour Patrick Cigana, le plus important reste de sensibiliser: "tout ce que les gens apprennent par ce programme-là, ils pourront l'appliquer chez eux aussi".

(F.Schuster--BBZ)