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Plus de 115.000 adolescents de 5e ont bénéficié d'une vaccination contre les infections à papillomavirus humain dans des collèges et des établissements médico-sociaux pendant l'année scolaire 2024-2025, selon un bilan publié vendredi, encore loin des objectifs sanitaires.
Si l'on tient aussi compte des vaccinations en parallèle en ville (médecins, infirmières, pharmacies...), la proportion d'adolescents nés en 2012 vaccinés avec deux doses a atteint 35% chez les filles et 27% chez les garçons, indique notamment Santé publique France (SpF).
La campagne de vaccination a ainsi permis une "augmentation d'environ 15 points de la couverture vaccinale" chez ces adolescents, note l'agence.
"Bien que l’augmentation de la couverture ait été plus marquée lors de la campagne de vaccination précédente" - plus de 20 points -, la progression globale pendant l'année scolaire 2024-2025 "témoigne de l'efficacité du déploiement de la campagne en milieu scolaire", juge SpF.
Des disparités territoriales persistent: "la couverture vaccinale était plus faible dans les départements et régions d'Outremer qu’en France hexagonale", et "en France hexagonale, elle était la plus faible dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse et Ile-de-France et la plus élevée en Bretagne".
Ce bilan 2024-2025 comporte des "limites", liées à des remontées de données incomplètes, précise l'agence sanitaire, jugeant "probable que le nombre de vaccinations faites au collège, la couverture vaccinale et la part des vaccinations réalisées au collège soient sous-estimés".
La vaccination contre les papillomavirus, qui prévient jusqu'à 90% des infections HPV à l'origine notamment de cancers (utérus, anus, ORL...), est recommandée en France pour les adolescentes et adolescents de 11 à 14 ans révolus, avec rattrapage possible jusqu'à 26 ans.
Depuis septembre 2023, tous les collégiens du public et de certains établissements privés sous contrat peuvent être vaccinés avec une prise en charge totale par l'assurance maladie, sous réserve d'autorisation des deux parents.
Depuis la rentrée 2024, cette vaccination est proposée aussi aux 11-14 ans accueillis dans les établissements médico-sociaux.
Une nouvelle campagne contre le papillomavirus, combinée désormais avec une vaccination contre certaines infections invasives à méningocoques, est prévue de janvier à juin 2026 dans tous les établissements accueillant les adolescents âgés de 11 à 14 ans.
Car la France reste loin de l’objectif de 8e0% de couverture vaccinale à l’horizon 2030 de sa stratégie décennale 2021-2030 contre les cancers: moins de la moitié des filles et moins d'un tiers des garçons ont jusqu'ici reçu deux doses.
Chaque année, en France, quelque 6.000 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus.
(S.G.Stein--BBZ)