Berliner Boersenzeitung - La France a échappé au pire malgré une production électrique au plus bas depuis 30 ans

EUR -
AED 4.284503
AFN 77.077368
ALL 96.672535
AMD 444.268837
ANG 2.088356
AOA 1069.812202
ARS 1666.951235
AUD 1.755223
AWG 2.099959
AZN 1.977594
BAM 1.958282
BBD 2.348677
BDT 142.67084
BGN 1.958842
BHD 0.439657
BIF 3445.467236
BMD 1.166644
BND 1.510615
BOB 8.058214
BRL 6.356688
BSD 1.166078
BTN 104.846244
BWP 15.492637
BYN 3.352535
BYR 22866.217636
BZD 2.345263
CAD 1.611893
CDF 2603.949043
CHF 0.936867
CLF 0.027523
CLP 1079.732385
CNY 8.248289
CNH 8.244613
COP 4474.067141
CRC 569.622013
CUC 1.166644
CUP 30.91606
CVE 110.405889
CZK 24.214831
DJF 207.653207
DKK 7.468667
DOP 74.634602
DZD 151.273095
EGP 55.344765
ERN 17.499656
ETB 180.875365
FJD 2.63714
FKP 0.874627
GBP 0.874563
GEL 3.144117
GGP 0.874627
GHS 13.264757
GIP 0.874627
GMD 85.164683
GNF 10132.80021
GTQ 8.932437
GYD 243.968192
HKD 9.076121
HNL 30.71293
HRK 7.536985
HTG 152.653493
HUF 381.862915
IDR 19474.784235
ILS 3.771351
IMP 0.874627
INR 105.17941
IQD 1527.629771
IRR 49130.280577
ISK 149.003932
JEP 0.874627
JMD 186.64658
JOD 0.827088
JPY 181.000109
KES 150.848748
KGS 102.023311
KHR 4668.917998
KMF 492.323307
KPW 1049.978797
KRW 1710.652425
KWD 0.358124
KYD 0.971828
KZT 589.724967
LAK 25286.943606
LBP 104425.214634
LKR 359.684369
LRD 205.24279
LSL 19.763266
LTL 3.444796
LVL 0.705691
LYD 6.339035
MAD 10.770352
MDL 19.841064
MGA 5201.59318
MKD 61.718495
MMK 2449.482257
MNT 4138.521318
MOP 9.351013
MRU 46.501943
MUR 53.782159
MVR 17.948159
MWK 2022.063027
MXN 21.188759
MYR 4.794321
MZN 74.559923
NAD 19.763266
NGN 1691.446479
NIO 42.914211
NOK 11.778815
NPR 167.75163
NZD 2.015712
OMR 0.447547
PAB 1.166178
PEN 3.919768
PGK 4.948251
PHP 68.736353
PKR 326.920482
PLN 4.229381
PYG 8020.165807
QAR 4.250542
RON 5.09217
RSD 117.549501
RUB 89.447988
RWF 1696.650557
SAR 4.378528
SBD 9.602169
SCR 15.76892
SDG 701.729618
SEK 10.946788
SGD 1.510938
SHP 0.875285
SLE 27.662086
SLL 24463.93409
SOS 665.243216
SRD 45.066272
STD 24147.170324
STN 24.530989
SVC 10.20389
SYP 12899.390409
SZL 19.748031
THB 37.140688
TJS 10.699299
TMT 4.09492
TND 3.42078
TOP 2.808998
TRY 49.655234
TTD 7.9058
TWD 36.31996
TZS 2852.443816
UAH 48.955252
UGX 4125.211153
USD 1.166644
UYU 45.608396
UZS 13950.742787
VES 296.971426
VND 30758.562652
VUV 141.585177
WST 3.253316
XAF 656.789501
XAG 0.020047
XAU 0.000277
XCD 3.152913
XCG 2.101655
XDR 0.816835
XOF 656.789501
XPF 119.331742
YER 278.303287
ZAR 19.749998
ZMK 10501.191496
ZMW 26.960173
ZWL 375.658814
  • AEX

    0.7600

    948.12

    +0.08%

  • BEL20

    11.5700

    5041.45

    +0.23%

  • PX1

    -30.0200

    8084.74

    -0.37%

  • ISEQ

    -25.4800

    12715.82

    -0.2%

  • OSEBX

    1.3100

    1633.82

    +0.08%

  • PSI20

    -16.4000

    8181.65

    -0.2%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    5.5300

    3690.66

    +0.15%

La France a échappé au pire malgré une production électrique au plus bas depuis 30 ans
La France a échappé au pire malgré une production électrique au plus bas depuis 30 ans / Photo: Damien MEYER - AFP/Archives

La France a échappé au pire malgré une production électrique au plus bas depuis 30 ans

Jamais la France n'avait produit aussi peu d'électricité depuis 1992, mais le pays s'est montré "résilient": le gestionnaire du réseau de transport d'électricité RTE a tiré jeudi le bilan d'une année de tous les records, marquée par une production nucléaire et hydraulique historiquement faibles.

Taille du texte:

En pleine crise gazière mondiale, alimentée par des craintes de rupture d'approvisionnement depuis la guerre en Ukraine et la fermeture des gazoducs russes, la France a dû également affronter en parallèle une crise électrique inédite en 2022.

La production totale d'électricité s'est en effet effondrée à "son plus bas niveau depuis 1992", quand la France comptait neuf millions d'habitants de moins qu'aujourd'hui. Par rapport à 2021, cette production totale a reculé de 15%, principalement "en raison de la faible production nucléaire et hydraulique", a indiqué RTE dans un communiqué.

Seulement 62,7% de l'électricité était d'origine nucléaire l'an dernier dans le pays, contre 69% en 2021 et plus de 70% auparavant en France.

L'exploitant EDF a en effet cumulé les ennuis entre la découverte de corrosion sur des tuyauteries cruciales pour la sûreté des centrales nucléaires et les retards pris dans les maintenances à cause du Covid. Résultat: en 2022, la disponibilité moyenne du parc de 56 réacteurs est tombée à 54% (contre 73% sur la période 2015-2019), menaçant le pays de coupures électriques en plein hiver.

Jamais aussi peu de térawattheures d'origine nucléaire n'avaient été produits depuis 1988, avant la fin de la construction du parc nucléaire, soit une production de 279 TWh en 2022, bien loin de ses 430 TWh en 2005.

Or la France n'a pas pu non plus compter sur l'électricité des barrages, mis à mal par une météo exceptionnellement chaude et sèche. Encore un record battu: la production a atteint son "plus bas niveau" depuis la sécheresse de 1976, une baisse de 20% par rapport à la moyenne 2014-2019.

- Importatrice nette d'électricité -

Malgré cette crise sans précédent depuis le choc pétrolier des années 70, "la France a montré sa résilience et sa sécurité d'approvisionnement a été garantie", a déclaré lors d'une conférence de presse Xavier Piechaczyk, président du directoire de RTE.

La France, comme ses voisins européens, a eu de la chance avec un automne et début d'hiver doux qui ont retardé l'allumage des radiateurs. En outre, "la mobilisation" volontaire des particuliers et entreprises, appelés depuis octobre à la sobriété par le gouvernement, "a joué un rôle important", même si certaines industries énergivores ont aussi levé le pied sous l'effet de la flambée des prix de l'électricité, corrélés à ceux du gaz.

Le pays a donc évité le scénario noir de coupures en fin d'année, grâce aussi aux importations d'électricité et à la remontée du parc nucléaire à l'automne.

Par rapport aux valeurs moyennes historiques (2014-2019), la consommation en 2022 a reculé de 4,2% à 459,3 TWh, et même de 9% au dernier trimestre.

Comme la production a baissé plus que la consommation, la France a dû compenser en faisant tourner ses centrales à gaz et en important l'électricité de ses voisins, sans pouvoir autant exporter qu'auparavant.

Conséquence: la France est devenue importatrice nette d'électricité en 2022, du jamais vu depuis 1980 selon RTE.

Mais contrairement à d'autres, le pays n'a pas signé le grand retour du charbon qui n'a pesé qu'à hauteur de 0,6% dans le "mix" de production. "On peut affirmer que la sortie du charbon est quasiment effective en France", a résumé Maïté Jaureguy-Naudin, directrice statistiques et valorisation des données.

Il en est autrement pour la production électrique à partir de gaz, qui est allée jusqu'à prendre la place de l'éolien derrière le nucléaire et l'hydraulique en 2022.

Cette sollicitation du gaz, surtout fossile en France, explique "le coût environnemental de la crise énergétique". La production électrique est responsable de 25 millions de tonnes de CO2, contre 21,5 en 2021, selon RTE.

L'année restera celle aussi d'une progression dans la transition énergétique avec la mise en service de 5 gigawatts d’installations renouvelables, encore un record battu selon RTE.

L’électricité produite en France en 2022 est restée à 87% d'origine décarbonée, contre environ 91% sur la période 2014-2021. Mais RTE prévient: "une accélération demeure toujours indispensable".

(G.Gruner--BBZ)