Berliner Boersenzeitung - En Grèce, désolation et cri d'alarme dans le parc de Dadia après le mégafeu de l'été

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En Grèce, désolation et cri d'alarme dans le parc de Dadia après le mégafeu de l'été
En Grèce, désolation et cri d'alarme dans le parc de Dadia après le mégafeu de l'été / Photo: Angelos Tzortzinis - AFP

En Grèce, désolation et cri d'alarme dans le parc de Dadia après le mégafeu de l'été

Perchée sur une échelle, Athanassia Pistola aide son mari à clouer le toit d'une structure provisoire en bois destinée à abriter leurs animaux qui ont survécu au gigantesque incendie qui a ravagé en août la région de l'Evros, dans le nord-est de la Grèce.

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A côté, il ne reste qu'un amas de fer et de matériaux divers de ce qui constituait leur bergerie de 450 m2 avant qu'elle ne soit engloutie par les flammes qui ont détruit une partie du parc national de Dadia, frontalier de la Turquie.

Soixante dix-sept de leurs chèvres ont été calcinées. Seules trois ont survécu, elles portent encore des brûlures sur le dos.

Ce mégafeu, comme l'ont qualifié des spécialistes, a détruit en trois semaines plus de 90.000 hectares de bois et de cultures dans une zone protégée par le réseau européen Natura, un sanctuaire de biodiversité.

Inédit en Grèce dans sa durée, ce feu s'est avéré le plus grand incendie jamais répertorié dans l'UE, selon la Commission européenne.

Dans le parc naturel de Dadia, qui comprend 360 espèces de plantes et 200 d'oiseaux, des centaines d'animaux dont des chevreuils, des reptiles, des tortues, ont été décimés.

"Un coup sévère pour le riche écosystème" de la région, déplore Dora Skartsi, responsable de l'ONG de protection de la biodiversité de Thrace (nord-est).

"On ne s'attendait pas à ce que le feu se propage si vite. Son intensité était du jamais vu (...) il a parcouru 40 km en huit heures", se remémore, encore ému, le mari d'Athanassia Pistola, Kostas, 63 ans, descendant d'une longue lignée d'éleveurs.

Ses yeux sont rivés sur une dizaine de vaches survivantes qui déambulent au milieu d'arbres carbonisés.

- Odeur de brûlé -

Athanassia Pistola se souvient des premiers jours "difficiles" après la catastrophe: "Nous étions tous les deux effondrés, on voulait tout abandonner. Ensuite, on a pensé aux animaux qui ont survécu. On s’est dit que nous allions continuer au moins pour cet hiver", confie l'éleveuse de 56 ans.

Sur la route sinueuse en direction du sud-ouest de l'Evros, l'odeur de brûlé est encore présente deux mois après l'incendie.

Des pins et des chênes noircis succèdent aux oliveraies et pâturages partis en fumée, un paysage de désolation qui contraste avec les éoliennes blanches en arrière-plan.

Un couple de chevreuils s'élance sur les versants de la colline où gisent encore des carapaces de tortues carbonisées.

Près de la moitié des éleveurs de la région ont été touchés: soit leur bétail a été brûlé, soit leurs installations ont été endommagées, selon Kostas Dounakis, président de l'union des éleveurs d'Alexandroupolis.

Le département agricole de l'Evros, dont Alexandroupolis est le chef-lieu, est connu pour ses élevages traditionnels en plein air.

"Le pire, c'est qu'il n'y a plus de pâturages", se désole cet éleveur de 53 ans qui a perdu 150 chèvres, la moitié de son troupeau.

"Les animaux qui ont survécu ont du mal à trouver à manger", ajoute-t-il alors que dans son entrepôt 150 tonnes d'alimentation animale ont disparu dans le brasier.

La sécheresse et le changement climatique sont à l'origine de ce mégafeu mais certains habitants dénoncent aussi le manque de coordination des pompiers.

- Forêts très denses -

Ils mettent également en cause la réduction du nombre d'éleveurs et l'abandon de la terre ces dernières décennies.

"Les forêts sont devenues très denses car sans le bétail, la biomasse constituée de feuilles, de branches etc. se transforme en combustible", souligne Kostas Dounakis. "C'est pire qu'une poudrière !"

De longs troncs d'arbres ont été placés horizontalement en forme de barrière pour lutter contre l'érosion. Une mesure prioritaire pour prévenir les éboulements et faciliter la renaissance de la forêt.

Les spécialistes s'attendent à ce que la nature reprenne progressivement ses droits.

"Les écosystèmes méditerranéens ont généralement tendance à renaître", affirme Sylvia Zakkak, 39 ans, biologiste de l'Agence locale de l'environnement et du changement climatique.

Le parc naturel de Dadia est également réputé pour abriter 36 des 38 rapaces répertoriés en Europe, dont l'emblématique vautour noir (Aegypius monachus), qui a réapparu après le feu.

"Les vautours font leurs nids au sommet des arbres et abandonnent rarement leur habitat. Des plateformes spéciales vont être installées éventuellement pour les aider à les refaire", explique-t-elle.

Mais les autres rapaces (faucons, hiboux...) et les oiseaux arboricoles qui ont besoin du feuillage pour leur nid sont plus vulnérables car il faudra des décennies pour reconstituer la forêt.

(P.Werner--BBZ)