Berliner Boersenzeitung - En Finlande, l'élevage ancestral des rennes séduit à nouveau les jeunes

EUR -
AED 4.171726
AFN 79.125406
ALL 98.656234
AMD 436.075076
ANG 2.032698
AOA 1042.087615
ARS 1358.990964
AUD 1.764687
AWG 2.04584
AZN 1.930073
BAM 1.959914
BBD 2.291991
BDT 138.709964
BGN 1.959856
BHD 0.428222
BIF 3378.863278
BMD 1.135789
BND 1.465263
BOB 7.843327
BRL 6.497399
BSD 1.135173
BTN 97.167121
BWP 15.246873
BYN 3.714866
BYR 22261.470052
BZD 2.280167
CAD 1.56133
CDF 3254.036356
CHF 0.933272
CLF 0.027892
CLP 1070.379081
CNY 8.182567
CNH 8.178399
COP 4718.204999
CRC 576.705563
CUC 1.135789
CUP 30.098416
CVE 110.496959
CZK 24.944169
DJF 202.150591
DKK 7.459376
DOP 67.011262
DZD 150.102466
EGP 56.476216
ERN 17.036839
ETB 151.898396
FJD 2.569152
FKP 0.84213
GBP 0.842381
GEL 3.112309
GGP 0.84213
GHS 11.63522
GIP 0.84213
GMD 81.776338
GNF 9835.560554
GTQ 8.718225
GYD 237.503213
HKD 8.906468
HNL 29.576087
HRK 7.545161
HTG 148.450325
HUF 404.250198
IDR 18564.021603
ILS 3.993276
IMP 0.84213
INR 97.137981
IQD 1487.021607
IRR 47845.123787
ISK 144.472321
JEP 0.84213
JMD 180.949856
JOD 0.805247
JPY 163.786434
KES 146.749904
KGS 99.325236
KHR 4546.50415
KMF 493.502916
KPW 1022.211565
KRW 1567.712939
KWD 0.34863
KYD 0.945978
KZT 580.363209
LAK 24527.272554
LBP 101707.216373
LKR 339.970685
LRD 227.024579
LSL 20.328094
LTL 3.353691
LVL 0.687028
LYD 6.218053
MAD 10.495749
MDL 19.694169
MGA 5190.851113
MKD 61.70528
MMK 2384.787915
MNT 4062.592126
MOP 9.17027
MRU 44.872977
MUR 51.973319
MVR 17.559272
MWK 1968.349358
MXN 22.018832
MYR 4.83449
MZN 72.588222
NAD 20.328274
NGN 1804.187913
NIO 41.777333
NOK 11.591996
NPR 155.466993
NZD 1.901587
OMR 0.436727
PAB 1.135163
PEN 4.111896
PGK 4.660969
PHP 63.370793
PKR 320.023086
PLN 4.249812
PYG 9070.040144
QAR 4.13775
RON 5.065279
RSD 117.233868
RUB 89.287711
RWF 1605.456094
SAR 4.261417
SBD 9.484712
SCR 16.147804
SDG 682.034551
SEK 10.905377
SGD 1.46506
SHP 0.892552
SLE 25.805174
SLL 23816.933725
SOS 648.75618
SRD 42.272371
STD 23508.54512
SVC 9.932764
SYP 14767.215417
SZL 20.321481
THB 37.286259
TJS 11.352381
TMT 3.980941
TND 3.393624
TOP 2.660137
TRY 44.568587
TTD 7.708113
TWD 33.956678
TZS 3060.952345
UAH 47.15626
UGX 4126.626425
USD 1.135789
UYU 47.271106
UZS 14494.000563
VES 107.725667
VND 29581.632016
VUV 137.263994
WST 3.142705
XAF 657.325305
XAG 0.034393
XAU 0.000346
XCD 3.069528
XDR 0.817487
XOF 657.336904
XPF 119.331742
YER 276.961812
ZAR 20.464952
ZMK 10223.471293
ZMW 30.222913
ZWL 365.723687
  • AEX

    -1.2900

    922.93

    -0.14%

  • BEL20

    4.5000

    4502.08

    +0.1%

  • PX1

    -28.0100

    7751.89

    -0.36%

  • ISEQ

    -63.1100

    11411.72

    -0.55%

  • OSEBX

    -3.2900

    1561.61

    -0.21%

  • PSI20

    12.5400

    7388.45

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -29.6900

    2620.9

    -1.12%

  • N150

    -8.2600

    3581.75

    -0.23%

En Finlande, l'élevage ancestral des rennes séduit à nouveau les jeunes
En Finlande, l'élevage ancestral des rennes séduit à nouveau les jeunes

En Finlande, l'élevage ancestral des rennes séduit à nouveau les jeunes

Les pleins phares de son van braqués dans la pénombre arctique, Suvi Kustula jette sur la neige des gerbes de lichen à son joyeux troupeau de rennes au pelage gris-brun, dans ce coin perdu tout au nord de la Finlande.

Taille du texte:

Malgré un réchauffement climatique qui menace l'avenir de l'élevage ancestral des Samis, dernier peuple autochtone d'Europe, du sang neuf revient irriguer la profession multiséculaire.

"Je n'avais que quelques mois quand j'ai nourri un renne pour la première fois", raconte à l'AFP la jeune femme de 24 ans, qui a "pratiquement toujours su" qu'elle ferait le métier de son père et de son grand-père.

"J'ai tenu une semaine et demi en ville avant de m'inscrire à l'école d'élevage de rennes. C'est un mode de vie, le renne avant tout", confie l'éleveuse dans le froid mordant de l'hiver boréal.

Il y a une vingtaine d'années, l'élevage pratiqué pour la viande et les peaux affichait une popularité en berne en Laponie, l'immense territoire de forêts et de toundra étalé tout au nord de la Norvège, de la Suède, de la Finlande ainsi que sur la péninsule russe de Kola.

Les jeunes gens pensaient alors que le sud était la voie "pour réussir une bonne vie", se souvient Anne Ollila, la directrice de l'Association finlandaise des éleveurs de rennes.

Mais aujourd'hui, près d'un quart des 4.000 éleveurs finlandais ont moins de 25 ans, de plus en plus de jeunes choisissant de rester au pays ou même d'y revenir.

"Les gens ont appris à mieux apprécier la liberté, la nature et les traditions. Même s'il n'y a pas beaucoup d'argent à la clé", explique Mme Ollila.

Après des siècles marquées par les humiliations des colonisateurs, la fierté revient aussi.

"Des générations précédentes avaient honte d'être Sami. Mais je pense que les jeunes qui choisissent l'élevage de rennes en sont très fiers", souligne-t-elle.

Beaucoup des jeunes suivent un héritage familial ou épousent des membres d'une famille d'éleveurs.

C'est le cas de la famille Länsman, qui vit ici, tout près de la frontière entre la Finlande et la Norvège.

- Drones et hélicoptères -

Fin novembre, quand le soleil se couche une dernière fois pour sept semaines, Anna Näkkäläjärvi-Länsman et ses deux enfants grimpent sur la motoneige jusqu'à l'enclos où les deux rennes de ses enfants vivent.

"Le plus clair c'est le mien, il s'appelle +Corne dorée+", explique Antti Iisko, six ans, en donnant du lichen aux bêtes.

Lui aussi veut devenir éleveur plus tard, tandis que sa grande soeur Anni-Siviä, huit ans, se destine au métier de vétérinaire.

"Notre routine quotidienne dépend de la saison et s'il faut aider avec les bêtes", explique sa mère, une musicienne samie.

La période où il y a le plus de travail est le "rassemblement" de l'automne: les rennes qui vont être abattus sont séparés du troupeau. L'école des enfants est alors spécialement relocalisée sur place.

"Cela nous permet d'aider", explique Anna. "Et en plus c'est d'une importance vitale que les enfants grandissent baignés dans la culture de l'élevage de rennes".

A deux heures de route de là, le père, Asko Länsman a passé les deux derniers jours à l'atelier d'empaquetage de la viande.

La demande s'envole, dit-il devant un tas de cartons contenant de la viande sous vide, prête à être envoyée partout en Finlande.

"C'est mon plus grand espoir que mes enfants continue mon travail, comme j'imagine c'était celui de mon père quand j'étais petit", confie le quinquagénaire.

Le métier a beaucoup changé, avec les quads, les drones et même les hélicoptères qui facilitent les choses pour rassembler les bêtes.

Mais avec le climat qui se réchauffe au moins trois fois plus vite dans l'Arctique que sur le reste de la planète, l'avenir est aussi surplombé par un grand point d'interrogation.

Dans toute la Laponie, les hivers plus courts peuvent transformer la neige en glace, rendant le lichen ou les points d'eau inaccessibles aux bêtes, explique Asko.

Des projets d'exploitations minières ou énergétiques viennent aussi empiéter sur les pâturages.

"Plus l'usage de la terre change, moins nous aurons de place pour nos rennes", s'inquiète la jeune Suvi Kustula.

"J'ai confiance en l'avenir", insiste-t-elle, "mais le gouvernement devrait davantage nous entendre".

(F.Schuster--BBZ)