Berliner Boersenzeitung - En Alsace, la traque ingénieuse des nids de frelons asiatiques

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En Alsace, la traque ingénieuse des nids de frelons asiatiques
En Alsace, la traque ingénieuse des nids de frelons asiatiques / Photo: FREDERICK FLORIN - AFP

En Alsace, la traque ingénieuse des nids de frelons asiatiques

Ils traquent les insectes à la jumelle "thermographique" ou les équipent d'une marque de couleur ou d'un émetteur: des apiculteurs alsaciens se démènent pour débusquer les nids de frelons asiatiques, une espèce invasive, prédatrice des abeilles, dont le nombre a explosé depuis deux ans.

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"Chercher les nids, ça fait partie de mon travail. Si je veux continuer à faire de l'apiculture, je n'ai pas le choix", résume Mathieu Diffort, qui exploite une centaine de ruches dans la région rurale du Sundgau, près de Belfort et de la frontière suisse.

Avec Philippe Sieffert, son associé dans la société Api&Co, il se consacre également à la destruction des nids de frelons, ainsi qu'à leur traque, cette dernière activité étant aussi chronophage que peu rémunératrice.

Apparu en France en 2004, le redoutable hyménoptère à pattes jaunes n'a été repéré qu'en 2023 dans le Haut-Rhin, mais y est désormais solidement installé, relève Sean Durkin, référent local du "groupement de défense sanitaire apicole" (GDSA) mobilisé contre ce fléau.

Entre 15 et 20 nids ont été signalés dans le département en 2023, puis une petite centaine l'année suivante et "cette année on va dépasser les 400", s'alarme-t-il. Parallèlement, le nombre de ruches attaquées ou décimées a explosé.

Les bénévoles du GDSA multiplient les actions de communication pour appeler la population à signaler les nids aperçus dans la nature - chacun peut le faire, partout en France, sur le site lefrelon.com.

Lorsqu'un nid est repéré, un spécialiste se déplace pour le détruire, avec un drone, une nacelle, ou une perche. En ce matin de novembre, la cible visée par Mathieu Diffort est accrochée en haut d'un chêne, à 25 mètres du sol. Vêtu d'une épaisse combinaison, l'apiculteur utilise une perche télescopique pour injecter dans l'énorme concrétion ovale une poudre insecticide bio.

- Bouts de ficelle -

Les communes "doivent prévoir une ligne budgétaire" pour ce type d'intervention, car "le phénomène va monter en puissance", constate Olivier Pflieger, premier adjoint au maire de Hirtzbach. "C'est un problème d'apiculture, mais aussi de santé publique", souligne l'élu, qui confie avoir perdu sa soeur l'an dernier, décédée d'un choc allergique après une piqûre de frelon.

A Hirtzbach, le nid a été aperçu par un ancien garde forestier. "J'étais passée 20 fois à proximité, et je ne l'avais pas vu", se désole Marion Federspiel, dont l'une des six ruches, installées à environ 200 mètres, a été entièrement décimée. Certaines colonies peuvent s'installer dans des granges abandonnées, où personne ne les repérera, s'inquiète-t-elle.

D'où les efforts déployés par Matthieu Diffort pour chercher les nids.

Il tente d'abord de chronométrer le déplacement des insectes: capturé avec un appât, un frelon est marqué d'un repère de couleur, puis relâché. Le temps qu'il met à revenir permet de déduire la distance à son nid. Répétée à au moins trois endroits, la méthode peut mener à une localisation assez précise.

Autre piste: l'apiculteur scrute les arbres avec une jumelle "thermographique", qui permet de repérer de loin les nids grâce à la chaleur - environ 30 degrés - qu'ils dégagent.

Enfin, M. Diffort expérimente une solution "high tech": sur le dos d'un frelon, préalablement anesthésié avec du CO2, il colle un minuscule émetteur, qui lui permettra de traquer ses déplacements à l'aide d'une antenne râteau reliée à un smartphone. L'enjeu étant de trouver le nid en moins de trois heures, avant que la batterie de l'émetteur ne se vide.

Pour l'heure, la méthode est encore faillible, et surtout onéreuse, d'autant que l'émetteur ne peut pas toujours être récupéré.

Dans cette démarche coûteuse en argent et en temps, le jeune homme avoue se sentir "un peu seul" et souhaiterait davantage de financements pour la recherche. Il en va, souligne-t-il, de l'avenir de l'apiculture et de la biodiversité, mais aussi de la sécurité alimentaire, les abeilles étant indispensables à la pollinisation.

"On travaille avec des bouts de ficelle, des moyens dérisoires", se désole Sean Durkin. Le frelon asiatique, "on sait qu'on ne l'éradiquera plus, il faut donc vivre avec. Et essayer de limiter au maximum sa prolifération".

(A.Lehmann--BBZ)