Berliner Boersenzeitung - Près de New York, les derniers Amérindiens sous la menace du réchauffement climatique

EUR -
AED 4.293297
AFN 80.91457
ALL 97.787182
AMD 448.803483
ANG 2.092137
AOA 1072.008381
ARS 1473.86814
AUD 1.776114
AWG 2.107191
AZN 1.992006
BAM 1.954944
BBD 2.359867
BDT 142.117771
BGN 1.954944
BHD 0.440707
BIF 3482.375178
BMD 1.169038
BND 1.495545
BOB 8.093456
BRL 6.502078
BSD 1.168788
BTN 100.194128
BWP 15.604167
BYN 3.824825
BYR 22913.14706
BZD 2.347672
CAD 1.60129
CDF 3373.844424
CHF 0.930865
CLF 0.029161
CLP 1110.323824
CNY 8.380309
CNH 8.386416
COP 4691.84559
CRC 589.441902
CUC 1.169038
CUP 30.97951
CVE 110.21674
CZK 24.665189
DJF 208.128867
DKK 7.461795
DOP 70.379183
DZD 151.705573
EGP 57.855667
ERN 17.535572
ETB 161.021794
FJD 2.621276
FKP 0.865796
GBP 0.866082
GEL 3.16855
GGP 0.865796
GHS 12.154678
GIP 0.865796
GMD 83.590727
GNF 10140.559771
GTQ 8.978069
GYD 244.522931
HKD 9.175551
HNL 30.573613
HRK 7.533988
HTG 153.40283
HUF 399.5543
IDR 18972.787189
ILS 3.894218
IMP 0.865796
INR 100.333285
IQD 1531.029611
IRR 49231.122092
ISK 142.400984
JEP 0.865796
JMD 186.898163
JOD 0.828894
JPY 171.328427
KES 151.00388
KGS 102.232832
KHR 4685.948172
KMF 492.340851
KPW 1052.116012
KRW 1612.291055
KWD 0.357481
KYD 0.973974
KZT 610.66261
LAK 25187.970987
LBP 104720.046415
LKR 351.4761
LRD 234.337391
LSL 20.841074
LTL 3.451866
LVL 0.70714
LYD 6.314235
MAD 10.527091
MDL 19.787336
MGA 5177.732835
MKD 61.508068
MMK 2454.245682
MNT 4196.950222
MOP 9.450262
MRU 46.492642
MUR 53.144915
MVR 18.007558
MWK 2026.612611
MXN 21.771042
MYR 4.971339
MZN 74.772119
NAD 20.841074
NGN 1786.89858
NIO 43.011167
NOK 11.839321
NPR 160.310805
NZD 1.945479
OMR 0.4495
PAB 1.168788
PEN 4.144385
PGK 4.831884
PHP 66.037214
PKR 332.363469
PLN 4.253138
PYG 9058.033774
QAR 4.260834
RON 5.081579
RSD 117.098726
RUB 91.189371
RWF 1688.860502
SAR 4.384482
SBD 9.733981
SCR 16.480784
SDG 702.011685
SEK 11.176827
SGD 1.494854
SHP 0.91868
SLE 26.307644
SLL 24514.149043
SOS 667.907544
SRD 43.49699
STD 24196.728708
SVC 10.226522
SYP 15199.796755
SZL 20.847871
THB 37.929486
TJS 11.295954
TMT 4.103324
TND 3.419503
TOP 2.738009
TRY 46.93731
TTD 7.940523
TWD 34.1849
TZS 3029.973271
UAH 48.831018
UGX 4189.165697
USD 1.169038
UYU 47.259307
UZS 14766.534203
VES 133.584256
VND 30528.845862
VUV 139.77719
WST 3.204584
XAF 655.669903
XAG 0.030452
XAU 0.000348
XCD 3.159384
XDR 0.815443
XOF 655.669903
XPF 119.331742
YER 282.732293
ZAR 20.949587
ZMK 10522.750076
ZMW 27.056153
ZWL 376.429796
  • AEX

    -5.8400

    921.49

    -0.63%

  • BEL20

    -28.1900

    4518.99

    -0.62%

  • PX1

    -72.7000

    7829.29

    -0.92%

  • ISEQ

    -113.6800

    11368.69

    -0.99%

  • OSEBX

    -5.2200

    1627.14

    -0.32%

  • PSI20

    -20.9200

    7727.02

    -0.27%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -22.5600

    2512.76

    -0.89%

  • N150

    -18.3600

    3654.38

    -0.5%

Près de New York, les derniers Amérindiens sous la menace du réchauffement climatique
Près de New York, les derniers Amérindiens sous la menace du réchauffement climatique / Photo: KENA BETANCUR - AFP

Près de New York, les derniers Amérindiens sous la menace du réchauffement climatique

Décimés par de premiers colons européens en Amérique, les derniers Amérindiens Shinnecock de la région paradisiaque des Hamptons, au nord de New York, sont aujourd'hui menacés par un autre fléau: le réchauffement climatique et la montée des eaux.

Taille du texte:

La tribu des Shinnecock vit sur l'île new-yorkaise de Long Island depuis 13.000 ans.

Repoussés et expulsés de leurs terres à partir du XVIIe siècle avec l'arrivée d'Européens, puis au XIXe siècle par les autorités américaines, ils ne sont plus que 1.600, dont la moitié seulement est installée sur une réserve autonome de 320 hectares à l'est de la péninsule, à Southampton.

Aujourd'hui, leurs modestes villages et logements construits au bord de l'Atlantique sont directement menacés par la montée du niveau de l'océan, l'érosion et les multiples tempêtes qui balaient la région dès la fin de l'été.

- "Terrible réalité" -

"Tout un peuple qui vit ici depuis toujours fait face à une terrible réalité: l'obligation de déménager", résume pour l'AFP Tela Troge, une avocate de la tribu shinnecock.

Les Shinnecock sont, comme nombre de tribus amérindiennes et autochtones aux Etats-Unis, reconnus officiellement par le gouvernement fédéral américain.

Leur réserve de Southampton est à un jet de pierre de manoirs et de bâtisses aux surfaces démesurées, évalués à des dizaines de millions de dollars, pour multimillionnaires américains et étrangers: c'est le richissime joyau des Hamptons à la réputation mondiale.

Là, on déambule devant des grilles et portails électrifiés, à travers le hameau de Shinnecock Hills, qui abrite un golf ultra couru construit sur un terrain que la tribu estime volé depuis 1859.

Et le peu de territoire qui reste aux mains des Shinnecock est maintenant menacé par le réchauffement, la montée des eaux et le grignotage de la côte.

- "On voit l'érosion" -

A 78 ans, Ed Terry fabrique toujours des bijoux traditionnels avec des coquillages ramassés sur le sable: il se rappelle très bien qu'enfant la plage était bien plus large et l'océan plus éloigné.

"On voit l'érosion. Ce qui était la terre est aujourd'hui l'eau. C'est comme si la mer nous arrivait dessus", souffle le vieil homme en sculptant une coquille pour en faire une boucle d'oreille.

D'après des études environnementales citées par une responsable gouvernementale de la nation shinnecock, Shavonne Smith, la côte à Southampton a reculé de 45 mètres en quelques décennies.

D'après elle, 57 maisons doivent être déplacées et même certaines tombes du cimetière ancestral de la tribu sont menacées.

Dans une interview à l'AFP, Mme Smith s'alarme aussi de l'impact "gigantesque et stressant" sur une population "si dépendante de l'eau" d'un déménagement forcé à l'intérieur des terres.

Les Shinnecock pensent que le niveau de l'océan va s'élever de 1,3 mètre d'ici à la fin de ce siècle, avec son lot de tempêtes et d'inondations toujours plus fréquentes et plus destructrices.

A l'image de l'ouragan Sandy en octobre 2012 (44 morts et 19 milliards de dollars de coûts selon la ville de New York) et d'Ida en septembre dernier (au moins 91 morts dans le nord-est des Etats-Unis).

Des experts new-yorkais du changement climatique sont aussi très pessimistes.

- Les Shinnecock engloutis -

"Des études montrent que d'ici 2040, il y a 100% de probabilité que toute la nation shinnecock soit engloutie après une tempête", affirme à l'AFP le professeur Scott Mandia de l'université Suffolk County Community College, sur Long Island.

Et ceux "qui sont les moins responsables" du changement climatique sont "ceux qui en souffrent le plus", s'insurge le spécialiste.

Pour autant, les Shinnecock, qui vivent traditionnellement de la pêche et de l'agriculture, sont déterminés à ne pas disparaître.

Pour tenter de lutter contre les éléments, un récif en coquilles d'huîtres a été bâti sur la plage, de gros rochers et des clôtures y ont été posés et du gazon a été planté pour empêcher le sable d'avancer.

"Nous sommes un peuple fort, nous survivrons", veut croire Ed Terry, le fabricant de bijoux.

Des efforts admirables, reconnaît le professeur Mandia, mais les Shinnecock "ne font que gagner du temps" avant que leurs terres ne soient complètement inhabitables.

(A.Lehmann--BBZ)