Berliner Boersenzeitung - La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, qui décrète la mobilisation générale

EUR -
AED 4.322575
AFN 82.197495
ALL 97.80785
AMD 452.381283
ANG 2.106083
AOA 1079.153493
ARS 1449.254646
AUD 1.795208
AWG 2.121237
AZN 1.999179
BAM 1.953601
BBD 2.375376
BDT 144.317586
BGN 1.953857
BHD 0.443614
BIF 3504.855659
BMD 1.176831
BND 1.498282
BOB 8.129678
BRL 6.375712
BSD 1.176451
BTN 100.404858
BWP 15.582464
BYN 3.849985
BYR 23065.879812
BZD 2.363141
CAD 1.599795
CDF 3395.156148
CHF 0.934509
CLF 0.028526
CLP 1094.664718
CNY 8.432463
CNH 8.429491
COP 4695.083372
CRC 594.118762
CUC 1.176831
CUP 31.186011
CVE 110.141048
CZK 24.65336
DJF 209.494237
DKK 7.461377
DOP 70.409266
DZD 152.742534
EGP 58.088289
ERN 17.652459
ETB 163.271487
FJD 2.633979
FKP 0.861996
GBP 0.862594
GEL 3.200821
GGP 0.861996
GHS 12.176039
GIP 0.861996
GMD 84.147021
GNF 10203.51703
GTQ 9.045628
GYD 246.135093
HKD 9.237808
HNL 30.737408
HRK 7.532772
HTG 154.462887
HUF 398.651024
IDR 19059.477709
ILS 3.941388
IMP 0.861996
INR 100.50488
IQD 1541.13288
IRR 49573.988951
ISK 142.396204
JEP 0.861996
JMD 187.778675
JOD 0.834377
JPY 169.923159
KES 152.023048
KGS 102.91373
KHR 4726.680625
KMF 491.915255
KPW 1059.104343
KRW 1604.502643
KWD 0.359216
KYD 0.980497
KZT 610.961279
LAK 25350.931688
LBP 105408.934233
LKR 352.972767
LRD 235.879532
LSL 20.69461
LTL 3.474875
LVL 0.711853
LYD 6.336869
MAD 10.559616
MDL 19.817277
MGA 5293.929785
MKD 61.479394
MMK 2470.934932
MNT 4222.9189
MOP 9.512295
MRU 46.693452
MUR 52.898873
MVR 18.123926
MWK 2040.121397
MXN 21.938888
MYR 4.967369
MZN 75.270255
NAD 20.694171
NGN 1800.656701
NIO 43.29128
NOK 11.845836
NPR 160.642801
NZD 1.941782
OMR 0.452512
PAB 1.176476
PEN 4.171705
PGK 4.859531
PHP 66.521505
PKR 333.968554
PLN 4.246605
PYG 9375.249993
QAR 4.299861
RON 5.057546
RSD 117.156996
RUB 92.645579
RWF 1691.196738
SAR 4.413821
SBD 9.811148
SCR 17.265453
SDG 706.68442
SEK 11.249547
SGD 1.499459
SHP 0.924804
SLE 26.419995
SLL 24677.553635
SOS 672.329083
SRD 43.760428
STD 24358.017464
SVC 10.294415
SYP 15301.186106
SZL 20.677675
THB 38.058374
TJS 11.441124
TMT 4.130675
TND 3.42767
TOP 2.756251
TRY 46.901762
TTD 7.978851
TWD 34.079793
TZS 3114.724639
UAH 49.064783
UGX 4220.161008
USD 1.176831
UYU 47.216862
UZS 14773.374143
VES 128.831762
VND 30797.068457
VUV 140.19772
WST 3.061791
XAF 655.21962
XAG 0.031889
XAU 0.000353
XCD 3.180444
XDR 0.815021
XOF 655.21962
XPF 119.331742
YER 284.969436
ZAR 20.746933
ZMK 10592.885829
ZMW 28.499322
ZWL 378.938974
  • AEX

    -6.3200

    909.01

    -0.69%

  • BEL20

    -6.7300

    4479.44

    -0.15%

  • PX1

    -51.1800

    7702.99

    -0.66%

  • ISEQ

    -54.5200

    11303.61

    -0.48%

  • OSEBX

    2.6100

    1631.88

    +0.16%

  • PSI20

    35.6700

    7790.28

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -27.3800

    2417.7

    -1.12%

  • N150

    -21.8100

    3612.57

    -0.6%

La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, qui décrète la mobilisation générale

La Russie de Poutine envahit l'Ukraine, qui décrète la mobilisation générale

L'Ukraine, où des combats meurtriers opposent forces russes et ukrainiennes jusqu'aux portes de Kiev, a décrété jeudi soir la mobilisation militaire générale pour tenter de freiner l'offensive massive déclenchée par Vladimir Poutine, à laquelle Etats-Unis et Union européenne ont répliqué par de nouvelles sanctions.

Taille du texte:

Un décret du président ukrainien Volodymyr Zelensky ordonne jeudi soir la mobilisation générale de ceux soumis "à la conscription militaire et des réservistes", sous 90 jours dans toutes les régions du pays.

Le président Zelensky a regretté vendredi que Kiev se retrouve "laissée seule" face à l'armée russe : "Qui est prêt à combattre avec nous ? Je ne vois personne. Qui est prêt à donner à l'Ukraine la garantie d'une adhésion à l'Otan ? Tout le monde a peur", a-t-il dénoncé, dans une adresse vidéo publiée sur le compte de la présidence ukrainienne.

Pour éviter une extension de ce conflit à d'"autres pays européens", contre laquelle a mis en garde le chancelier allemand Olaf Scholz, les forces militaires des Etats de l'Otan ont été placées en état d'alerte et certaines unités vont faire mouvement pour renforcer le flanc Est. Un sommet de l'Alliance atlantique se déroulera en visioconférence vendredi.

Le Pentagone dépêchera toutefois quelque 7.000 soldats de plus en Allemagne.

- Sanctions des Etats-Unis et de l'UE -

La première journée de l'offensive aérienne et terrestre en Ukraine, qualifiée de "succès" par le ministère russe de la Défense, a déjà fait des dizaines de morts et provoqué un tollé dans la communauté internationale, surtout côté occidental.

Joe Biden, pour qui le maître du Kremlin va devenir "un paria sur la scène internationale", a ainsi imposé des restrictions aux exportations de produits technologiques vers la Russie.

Le numéro deux de l'ambassade russe à Washington a été expulsé et 24 personnes et entités bélarusses punies pour leur implication dans l'invasion de l'Ukraine.

Les Etats-Unis et l’Albanie ont demandé un vote du Conseil de sécurité de l’ONU vendredi sur un projet de résolution condamnant fermement l’invasion de l’Ukraine par la Russie et réclamant à ce pays le retrait immédiat de ses troupes.

Les dirigeants des 27 pays de l'UE ont parallèlement pris des sanctions "massives" contre la Russie dans les secteurs de l'énergie, de la finance et des transports.

Ces sanctions ne vont pas aussi loin qu'attendu par certains observateurs, n'excluant notamment pas dans l'immédiat la Russie du réseau bancaire Swift, qui permet de recevoir ou d'émettre des paiements dans le monde entier.

Moscou a de son côté promis une réplique "sévère" à ces mesures.

- "Supériorité aérienne totale" -

L'attaque russe a commencé à l'aube, après la reconnaissance lundi par Vladimir Poutine de l'indépendance de territoires séparatistes ukrainiens du Donbass.

"J'ai pris la décision d'une opération militaire spéciale" ayant pour but "une démilitarisation et une dénazification de l'Ukraine", a martelé le président russe à la télévision, mais "nous n'avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens".

Pour justifier cette intervention, il a notamment réitéré ses accusations, infondées, d'un "génocide" orchestré par Kiev dans les "républiques" rebelles prorusses, cité un appel à l'aide des séparatistes et dénoncé la politique "agressive" de l'Otan.

La Russie n'avait "aucun autre moyen" de se défendre, a-t-il affirmé dans la soirée.

Très tôt jeudi, juste après le discours de M. Poutine, des explosions ont retenti à Kiev, à Kramatorsk, ville de l'est qui sert de quartier général à l'armée ukrainienne, à Kharkiv (nord-est), deuxième ville d'Ukraine, à Odessa, sur la mer Noire, et à Marioupol, le principal port de l'est.

La centrale de Tchernobyl, théâtre du pire accident nucléaire de l'histoire en 1986, est tombée plus tard aux mains des soldats russes.

La Russie a une "supériorité aérienne totale", a souligné un responsable du renseignement occidental, selon lequel la Russie veut masser une "force écrasante" autour de Kiev, où un couvre-feu a été imposé.

- Lourd bilan humain -

Le président ukrainien a proclamé la loi martiale et ordonné la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.

Dans la soirée, il a annoncé qu'au moins 137 Ukrainiens avaient perdu la vie et que 316 avaient été blessés depuis le début de l'invasion russe, sans autre détail.

Dans la région d'Odessa, le bilan officiel était de 18 habitants d'un village tués dans des frappes et en début de soirée, les autorités de la région de Kherson (sud) ont par ailleurs fait état de 13 civils et neuf militaires tués.

En outre, un avion militaire ukrainien s'est écrasé avec 14 personnes à son bord non loin de Kiev.

Côté russe, un appareil de transport militaire a subi un sort identique dans l'ouest de la Russie, près de la frontière avec l'Ukraine.

Les deux camps faisaient des déclarations invérifiables, mais l'armée russe gagnait du terrain.

Dans la région de Kherson, elle est présente dans plusieurs zones et contrôle notamment Genichesky, ville à 300 km à l'ouest de la frontière russe.

- 100.000 personnes ont fui -

Dès les premières heures de la journée, des habitants de Kiev pris de court se sont pressés dans le métro pour s'y abriter ou tenter de quitter la ville, cependant que des voitures remplies de familles fuyant la capitale créaient de vastes embouteillages.

Certains étaient néanmoins décidés à rester, comme Olena Chevchenko, employée d'une ONG. "Nous espérons un soutien international", a-t-elle déclaré à l'AFP.

"Je ne pensais pas que cela arriverait de mon vivant", a confié Olena Kourilo, 52 ans, éducatrice à Tchougouïv, près de Kharkiv, le visage barré de pansements en raison de blessures causées par une frappe qui a fait au moins un mort, a constaté l'AFP.

Sur les grandes routes de l'est de l'Ukraine, l'armée ukrainienne était partout.

Un responsable de la défense civile a souligné que les opérations d'évacuation de civils étaient entravées par des tirs d'artillerie nourris et des communications défaillantes.

Environ 100.000 personnes ont fui leur foyer en Ukraine et des milliers ont quitté leur pays, a déploré le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

L'UE s'est dite "pleinement préparée" à les accueillir.

- Près de 1.400 manifestants arrêtés, selon une ONG -

A Moscou, des Russes exprimaient leur préoccupation, d'autres leur soutien à Vladimir Poutine.

"Ca ne me réjouit pas, je suis complètement inquiet", lâchait Nikita, un manager de 34 ans, disant ne pas savoir "qui a raison ou qui a tort".

Des rassemblements contre la guerre ont eu lieu dans le centre de la capitale, sur la place Pouchkine et la grande rue Tverskaïa, ainsi qu'à Saint-Pétersbourg. Des dizaines de personnes ont été arrêtées, près de 1.400 sur l'ensemble du territoire russe, selon une ONG.

Les autorités avaient prévenu qu'elles réprimeraient toute manifestation non autorisée.

- Panique sur les marchés -

Vladimir Poutine a averti les Occidentaux "qui tenteraient d'interférer", que "la réponse de la Russie sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n'avez encore jamais connues".

La Chine, qui entretient des relations étroites avec Moscou, a dit suivre "de près" la situation et appelé à "la retenue de toutes les parties".

L'offensive russe intervient huit ans après que Moscou a annexé la Crimée et parrainé la prise de contrôle de régions du Donbass par des séparatistes prorusses, déclenchant un conflit régional qui a fait plus de 14.000 morts.

Elle a semé la tempête sur les marchés mondiaux, avec chute des bourses européennes et flambée des cours des matières premières.

Le pétrole a notamment franchi les 100 dollars le baril, une première depuis 2014, mais Wall Street a terminé en hausse après avoir fait l'élastique.

La Bourse de Moscou a plongé de plus de 35% et le rouble a touché un plus bas historique face au dollar, avant l'intervention de la banque centrale de Russie.

La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a prévenu que le conflit faisait peser "un important risque économique pour la région et le monde", au moment où l'économie mondiale tente de se relever de la pandémie de Covid-19.

burx-cat-bds-ayv/am

(T.Renner--BBZ)