Berliner Boersenzeitung - Kiev sous la menace directe de l'armée russe, selon le président ukrainien

EUR -
AED 4.288812
AFN 79.953061
ALL 96.716634
AMD 446.411207
ANG 2.089744
AOA 1070.735703
ARS 1495.374496
AUD 1.790588
AWG 2.104107
AZN 1.996383
BAM 1.941082
BBD 2.350279
BDT 142.300985
BGN 1.951616
BHD 0.440115
BIF 3469.532398
BMD 1.167651
BND 1.491465
BOB 8.043013
BRL 6.493894
BSD 1.163974
BTN 100.745087
BWP 15.628495
BYN 3.809315
BYR 22885.962255
BZD 2.338171
CAD 1.603366
CDF 3373.343867
CHF 0.933111
CLF 0.028201
CLP 1106.312296
CNY 8.353366
CNH 8.376799
COP 4747.038985
CRC 588.041103
CUC 1.167651
CUP 30.942755
CVE 109.434263
CZK 24.586182
DJF 207.278286
DKK 7.463556
DOP 70.624481
DZD 151.723397
EGP 56.952067
ERN 17.514767
ETB 161.987807
FJD 2.629315
FKP 0.864042
GBP 0.870034
GEL 3.164583
GGP 0.864042
GHS 12.163663
GIP 0.864042
GMD 84.071204
GNF 10101.318944
GTQ 8.934179
GYD 243.533377
HKD 9.165624
HNL 30.479882
HRK 7.533657
HTG 152.749144
HUF 397.371522
IDR 19089.111058
ILS 3.917691
IMP 0.864042
INR 101.098157
IQD 1524.837722
IRR 49172.70552
ISK 142.184823
JEP 0.864042
JMD 185.672117
JOD 0.827871
JPY 173.135219
KES 150.861806
KGS 101.947663
KHR 4662.565636
KMF 488.653626
KPW 1050.886162
KRW 1617.9149
KWD 0.356461
KYD 0.970045
KZT 634.290412
LAK 25092.731147
LBP 104295.367
LKR 351.206928
LRD 233.380363
LSL 20.658951
LTL 3.44777
LVL 0.7063
LYD 6.283356
MAD 10.467429
MDL 19.578543
MGA 5141.017575
MKD 61.212752
MMK 2451.57389
MNT 4189.242793
MOP 9.411238
MRU 46.455743
MUR 52.987885
MVR 17.983654
MWK 2018.395259
MXN 21.747806
MYR 4.939747
MZN 74.682924
NAD 20.658951
NGN 1782.746059
NIO 42.834468
NOK 11.903929
NPR 161.191743
NZD 1.954539
OMR 0.448915
PAB 1.163974
PEN 4.122739
PGK 4.824377
PHP 66.807222
PKR 329.851657
PLN 4.258184
PYG 8718.887914
QAR 4.242991
RON 5.069358
RSD 117.148576
RUB 93.441688
RWF 1682.54191
SAR 4.379998
SBD 9.674101
SCR 16.495777
SDG 701.171656
SEK 11.150105
SGD 1.499095
SHP 0.91759
SLE 26.79755
SLL 24485.065094
SOS 665.255614
SRD 42.810174
STD 24168.021026
STN 24.315417
SVC 10.184773
SYP 15181.568523
SZL 20.651408
THB 37.862841
TJS 11.116309
TMT 4.098455
TND 3.398204
TOP 2.734752
TRY 47.364671
TTD 7.914984
TWD 34.551981
TZS 2995.024848
UAH 48.670252
UGX 4173.355
USD 1.167651
UYU 46.626053
UZS 14728.320619
VES 140.437367
VND 30577.86411
VUV 138.480579
WST 3.198179
XAF 651.020553
XAG 0.030583
XAU 0.00035
XCD 3.155636
XCG 2.097793
XDR 0.809661
XOF 651.020553
XPF 119.331742
YER 281.345314
ZAR 20.852113
ZMK 10510.262603
ZMW 27.150131
ZWL 375.983189
  • AEX

    6.7900

    912.16

    +0.75%

  • BEL20

    26.2700

    4635.9

    +0.57%

  • PX1

    44.6500

    7878.48

    +0.57%

  • ISEQ

    125.1100

    11709.81

    +1.08%

  • OSEBX

    10.0100

    1624.53

    +0.62%

  • PSI20

    -7.7100

    7699.11

    -0.1%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    53.0600

    2860.38

    +1.89%

  • N150

    24.8500

    3733.21

    +0.67%

Kiev sous la menace directe de l'armée russe, selon le président ukrainien

Kiev sous la menace directe de l'armée russe, selon le président ukrainien

Kiev se préparait au pire dans la nuit de vendredi à samedi, après l'avertissement lancé par le président Volodymyr Zelensky d'une attaque imminente de l'armée russe, 48 heures après son offensive contre l'Ukraine ordonnée par Vladimir Poutine.

Taille du texte:

"Nous ne pouvons pas perdre la capitale. Je m'adresse à nos défenseurs, hommes et femmes de tous les fronts: cette nuit, l'ennemi va utiliser toutes ses forces pour briser nos défenses de la façon la plus vile, dure et inhumaine. Cette nuit, ils vont tenter de s'emparer" de Kiev, a-t-il affirmé dans une allocution vidéo diffusée vendredi soir sur le site internet de la présidence.

De premières unités militaires russes étaient entrées vendredi dans le nord de la capitale ukrainienne, y faisant des morts.

Et dans la nuit de vendredi à samedi, le ministère de la Défense ukrainien a indiqué avoir détruit un hélicoptère et un avion d'attaque au sol russe SU-25 près des zones séparatistes dans l'Est, ainsi qu'un avion russe de transport IL-76 près de Vassylkiv. De "violents" combats se déroulent dans cette ville, située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Kiev, "où les occupants tentent de débarquer des troupes aéroportées", a ajouté le ministère sur sa page Facebook.

L'Alliance atlantique a pour sa part commencé à déployer des éléments de sa force de réaction pour être en mesure de rapidement faire face à toute éventualité.

Dans le même temps, le président ukrainien a dit avoir discuté avec Joe Biden d'une "aide concrète à la défense".

Sous pression pour en faire davantage, les Occidentaux, y compris les Etats-Unis, ont aussi imposé des sanctions à Vladimir Poutine lui-même et à son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, un fait rare et très symbolique. Une mesure aussitôt qualifiée par la diplomatie russe de signe d'une "impuissance absolue" et le signe que les relations avec les Occidentaux sont proches du "point de non retour".

Londres a également interdit dans son ciel les avions privés des oligarques russes.

"Toute guerre laisse le monde pire que dans l'état où elle l'a trouvé. La guerre est toujours un échec de la politique et de l'humanité, une capitulation honteuse, une déroute devant les forces du mal", a de son côté dénoncé le pape François dans un tweet traduit en plusieurs langues, dont le russe, un fait rarissime.

- "Drogués" et "néonazis" -

Malgré cela, le maître du Kremlin paraît résolu à poursuivre son offensive, jusqu'à obtenir un changement de régime en Ukraine. Il a ainsi qualifié vendredi les membres de l'équipe du chef de l'Etat ukrainien de "drogués" et de "néonazis".

"Prenez le pouvoir entre vos mains !", a-t-il lancé à l'adresse des militaires ukrainiens. "Il me semble qu'il sera plus facile de négocier entre vous et moi", a-t-il ajouté.

En signe de défi, Volodymyr Zelensky, dont Washington redoute qu'il ne soit victime d'un "acte atroce", a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle on le voit dans la rue, affirmant être toujours à Kiev et déterminé à "défendre" l'Ukraine.

Le président français Emmanuel Macron l'a appelé à deux reprises vendredi, en milieu d'après-midi et peu avant minuit, pour faire le point avec lui de la situation, a indiqué la présidence française.

- Fusils pour civils -

Sur le terrain des opérations à Kiev, dans le quartier d'Oblon, l'AFP a vu vendredi un civil tué sur un trottoir et des ambulanciers en secourir un autre, prisonnier de la carcasse d'une voiture écrasée par un blindé.

"Ils ont distribué les fusils, les ont chargés pour nous et nous voilà", dit Iouri Kortchemniï qui n'avait jamais tenu une arme de sa vie avant de rejoindre un bataillon de civils prêts à défendre Kiev pied à pied face à l'ennemi russe.

Les Ukrainiens ont aussi signalé des affrontements dans deux localités à entre 40 et 80 km au nord de la capitale. Des troupes russes approchaient également, selon eux, de Kiev en provenance du nord-est et de l'est.

Après la fuite de nombreuses personnes jeudi, le centre de Kiev, une métropole qui compte en temps normal quelque trois millions d'habitants et dorénavant sous couvre-feu, ressemblait à une ville-fantôme.

Hommes en armes et blindés étaient positionnés aux principaux carrefours proches des bâtiments gouvernementaux. De rares passants s'arrêtaient pour échanger les dernières nouvelles, tandis que sirènes et explosions retentissaient sous un ciel nuageux.

"Cette nuit, ils ont commencé à bombarder des quartiers civils. Cela nous rappelle (l'offensive nazie de) 1941", avait lâché M. Zelensky vendredi matin, prononçant cette phrase en russe, signe qu'elle était destinée aux Russes.

Il a salué l'"héroïsme" de la population face à une invasion qui, selon un bilan datant de la mi-journée jeudi, a fait au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien. Et assuré que les soldats faisaient "leur possible" pour défendre le pays.

L'invasion a jeté sur les routes des milliers d'Ukrainiens, qui affluent aux frontières de l'UE - notamment en Pologne, Hongrie et Roumanie.

Kristian Szavla, 28 ans, arrivé de l'ouest de l'Ukraine, a été un des premiers à franchir la frontière hongroise. "Nous ne voulons pas vivre ce que nos amis et compatriotes subissent dans l'est du pays, nous réveiller au son des sirènes à chaque bombardement russe", a confié cet homme, parti avec femme et enfant.

- Mesures de rétorsion -

Le président Zelensky a reproché aux Européens d'être trop lents à soutenir l'Ukraine et il a appelé ceux ayant "une expérience de combat" à venir lutter aux côtés des Ukrainiens.

L'Otan, dont les dirigeants se sont retrouvés vendredi en visioconférence, a répété ces derniers jours qu'elle n'enverrait pas de troupes dans ce pays.

Joe Biden a en revanche prévenu qu'aucun "pouce de territoire de l'Otan" ne serait cédé et le Pentagone dépêchera quelque 7.000 hommes de plus en Allemagne.

Pour l'instant, le camp occidental se concentre sur le durcissement des sanctions contre la Russie après avoir restreint son accès aux marchés financiers et aux technologies.

Mais Volodymyr Zelensky, dont le pays vient de demander au Fonds monétaire international une aide financière d'urgence, les a exhortés à aller plus loin.

"Annuler les visas pour les Russes ? Déconnexion de Swift ? Isolement total de la Russie ? Rappel d'ambassadeurs ? Embargo sur le pétrole ? Aujourd'hui, tout doit être sur la table, car c'est une menace pour nous tous, toute l'Europe", a-t-il dit.

Autres mesures de rétorsion: la Russie a été suspendue de toute participation aux instances du Conseil de l'Europe et l'OCDE a fermé la porte à son adhésion.

Elle a en outre été exclue du très populaire concours musical de l'Eurovision, cependant que le Comité international olympique a exhorté les fédérations sportives internationales à annuler ou délocaliser tout évènement prévu sur son sol ou chez son allié bélarusse.

Première conséquence: la finale de la Ligue des Champions aura lieu à Paris et non à Saint-Petersbourg comme cela était prévu, et le Grand Prix de F1 de Sotchi prévu en septembre a été annulé.

- Rebond des Bourses -

Après avoir flambé jeudi, les cours des matières premières restaient très élevés, avec un baril de pétrole Brent au-dessus des 100 dollars, même si le WTI américain était revenu autour de 95 dollars. Les bourses mondiales ont de leur côté fortement progressé vendredi.

L'offensive russe a commencé jeudi à l'aube, après la reconnaissance lundi soir par Vladimir Poutine de l'indépendance de deux territoires séparatistes ukrainiens du Donbass, parrainés par Moscou depuis 2014.

Le maître du Kremlin a pris pour prétexte un prétendu "génocide" orchestré par Kiev dans ces "républiques", dénonçant de plus la politique "agressive" de l'Otan.

burx/ob/ybl

(K.Lüdke--BBZ)