Berliner Boersenzeitung - Ukraine: la Russie prend sa première grande ville et poursuit les bombardements avant des pourparlers

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Ukraine: la Russie prend sa première grande ville et poursuit les bombardements avant des pourparlers
Ukraine: la Russie prend sa première grande ville et poursuit les bombardements avant des pourparlers

Ukraine: la Russie prend sa première grande ville et poursuit les bombardements avant des pourparlers

Une semaine après le lancement de leur invasion en Ukraine, les forces russes ont pris leur première grande ville, Kherson et intensifient leur pilonnage sur d'autres villes, avant des pourparlers jeudi visant à obtenir un cessez-le-feu.

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Des responsables ukrainiens ont confirmé dans la nuit de mercredi à jeudi l'omniprésence de l'armée russe à Kherson, métropole de 290.000 habitants proche de la péninsule de Crimée, que Moscou avait annoncé avoir capturée mercredi matin après de violents bombardements.

Son maire, Igor Kolykhaïev, a annoncé avoir discuté dans un bâtiment officiel avec des "invités armés", sous-entendant des troupes russes.

"Nous n'avions pas d'armes et n'étions pas agressifs. Nous avons montré que nous travaillons à sécuriser la ville et essayons de parer aux conséquences de l'invasion", a-t-il écrit sur Facebook.

Il a assuré n'avoir "fait aucune promesse" aux Russes et "simplement demandé de ne pas tirer sur les gens", annonçant également un couvre-feu nocturne dans la ville et une restriction de la circulation automobile.

Le chef de l'administration régionale, Guennadi Lakhouta, a appelé sur Telegram les habitants à rester chez eux, indiquant que "les occupants (russes) sont dans tous les quartiers de la ville et très dangereux".

Plus à l'est, à Marioupol, "ça se dégrade d'heure en heure", a témoigné une de ses habitantes, Maryna, 28 ans.

Ce grand port ukrainien de la mer d'Azov, site clé pour permettre aux forces russes arrivant du Donbass, au nord-est, et de Crimée, au sud-ouest, de se rejoindre, "résiste" pour l'instant, selon l'armée ukrainienne.

Les Russes "n'ont pas atteint leur but principal, qui est de capturer la ville et de pousser jusqu'aux frontières administratives" des régions de Donetsk et Lougansk, partiellement contrôlées par des forces prorusses depuis 2014, a-t-elle indiqué.

Dans le nord du pays, Kharkiv, deuxième ville du pays proche de la frontière russe et déjà frappée par des bombardements meurtriers mardi et mercredi, a été pilonnée toute la nuit, selon les autorités régionales.

L'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) a annoncé mercredi soir qu'une membre ukrainienne de sa mission locale avait péri dans les frappes de mardi.

Des pilonnages russes à Izioum, à 120 km au sud-est de Kharkiv, ont fait huit morts dont deux enfants, selon les autorités locales.

Les forces russes se trouvaient aussi dans les villes de Chernihiv et Nizhyn, à quelque 150 km au nord-est et à l'est de Kiev, ainsi qu'à Sumy et Okhtyrka, à quelque 350 km à l'est de la capitale, selon les Ukrainiens, ajoutant qu'elles "essaient d'éviter les combats avec les forces armées ukrainiennes".

A Kiev, de fortes explosions ont été entendues pendant la nuit de mercredi à jeudi, selon des messages sur les réseaux sociaux.

Des milliers de personnes se réfugient dans le métro, transformé en abri antiaérien.

- "Enfer" -

A 150 km à l'ouest de Kiev, à Jytomyr, Oleg Roubak vouait Vladimir Poutine à l'"enfer pour l'éternité", après une frappe mardi soir qui a tué sa femme et détruit sa maison.

"Je veux que le monde entier écoute mon histoire", a-t-il dit à l'AFP. Une histoire faite d'un bonheur simple jusqu'à ce que l'invasion russe la fasse voler en éclats.

L'avancée militaire russe intervient alors que des négociations russo-ukrainiennes doivent commencer jeudi, à une heure non précisée, dans un lieu au Bélarus "non loin de la frontière avec la Pologne", a précisé le négociateur russe Vladimir Medinski.

De premiers pourparlers lundi, à la frontière ukraino-bélarusse, n'avaient donné aucun résultat tangible. Kiev réclamait l'arrêt immédiat de l'invasion, tandis que Moscou semblait attendre une reddition.

Les Etats-Unis vont "soutenir des efforts diplomatiques" de Kiev pour obtenir un cessez-le-feu avec Moscou, même si "c'est beaucoup plus difficile d'y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken.

Le secrétaire d'Etat, qui sera dans les prochains jours en Pologne, dans les pays baltes et en Moldavie pour réaffirmer le soutien des Etats-Unis face à la Russie, a alerté sur un "coût humain" d'ores et déjà "ahurissant".

"Des centaines sinon des milliers de civils ont été tués et blessés", a-t-il déploré, et "le nombre de civils tués et blessés, les conséquences humanitaires, ne feront que s'aggraver".

Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a redouté lui aussi que "le pire soit devant nous", avec "une logique de siège" déjà employée par les Russes en Syrie et en Tchétchénie.

Après d'autres pays européens, la France a appelé ses ressortissants dont la présence n'est pas "essentielle" à quitter la Russie.

La veille, le président français Emmanuel Macron avait néanmoins affiché sa volonté de "rester en contact" avec Vladimir Poutine pour "le convaincre de renoncer aux armes".

- Un million de réfugiés -

Le pilonnage meurtrier des villes ukrainiennes suscite une vive émotion dans le monde. Manifestations anti-guerre et gestes de solidarité avec les Ukrainiens se sont multipliés, au vu des bombardements et de l'exode hors d'Ukraine, surtout vers la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Moldavie, de plus d'un million de personnes, selon les derniers chiffres du Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU.

L'isolement de la Russie dans ce conflit est apparu clairement mercredi à l'Assemblée générale des Nations unies: les 193 pays membres ont voté à une écrasante majorité une résolution qui "exige que la Russie cesse immédiatement de recourir à la force contre l'Ukraine". Seuls cinq pays s'y sont opposés, 35 s'abstenant, dont la Chine.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le Britannique Karim Khan, a annoncé mercredi soir l'"ouverture immédiate" d'une enquête pour crimes de guerre contre la Russie.

- La Russie, placement spéculatif -

Les sanctions économiques infligées à Moscou par le camp occidental sont de plus en plus dures.

L'UE a confirmé que sept banques russes seraient, à compter du 12 mars, exclues du système de messagerie Swift, un rouage-clé de la finance internationale, tandis que la Banque mondiale a coupé tous ses programmes d'aide en Russie et au Bélarus.

Les agences de notation financière Fitch et Moody's ont rétrogradé la Russie dans la catégorie des pays risquant de ne pas pouvoir rembourser leur dette, reléguant la Russie dans la catégorie des placements spéculatifs.

Après avoir perdu plus du tiers de sa valeur en devises étrangères, le rouble plongeait à nouveau de plus de 11% jeudi matin. La Banque centrale russe impose désormais 30% de commission à tout achat de devises.

Moscou multiplie les mesures pour défendre son économie, mais aussi pour étouffer toute voix opposée à la guerre: la radio indépendante Ekho Moskvy s'est sabordée jeudi après avoir été interdite d'antenne mardi.

Conséquence de l'isolement économique de la Russie, les prix des hydrocarbures et de l'aluminium, dont la Russie est une grosse exportatrice, flambaient, avec des cours du pétrole au plus haut depuis près d'une décennie.

Dernier en date à couper les ponts, le géant de la musique en streaming Spotify a annoncé mercredi soir la fermeture de ses bureaux en Russie et le retrait des contenus sponsorisés par l'Etat russe de son site.

La Russie est aussi désormais quasi-bannie du monde sportif et culturel. Le Comité international paralympique (CIP) a exclu jeudi les sportifs russes et bélarusses des Jeux d'hiver qui démarrent vendredi à Pékin.

burs-cat/pz

(K.Lüdke--BBZ)