Berliner Boersenzeitung - Ukraine: Moscou accusé de commettre des crimes de guerre, les victimes civiles s'accumulent

EUR -
AED 4.263418
AFN 80.102537
ALL 97.805681
AMD 445.92619
ANG 2.077667
AOA 1064.548062
ARS 1462.724764
AUD 1.78108
AWG 2.089625
AZN 1.970327
BAM 1.944607
BBD 2.345598
BDT 141.147534
BGN 1.956957
BHD 0.437671
BIF 3296.963587
BMD 1.160903
BND 1.488333
BOB 8.027791
BRL 6.449741
BSD 1.161713
BTN 99.666306
BWP 15.621083
BYN 3.801816
BYR 22753.692361
BZD 2.333468
CAD 1.592468
CDF 3350.365078
CHF 0.930493
CLF 0.029264
CLP 1122.987363
CNY 8.327139
CNH 8.339333
COP 4684.822731
CRC 585.927315
CUC 1.160903
CUP 30.763921
CVE 110.924556
CZK 24.670688
DJF 206.315482
DKK 7.464557
DOP 69.985049
DZD 151.058119
EGP 57.359856
ERN 17.41354
ETB 158.521228
FJD 2.646274
FKP 0.864129
GBP 0.866857
GEL 3.145847
GGP 0.864129
GHS 12.072602
GIP 0.864129
GMD 83.004803
GNF 10048.773236
GTQ 8.91568
GYD 242.949454
HKD 9.112744
HNL 30.589896
HRK 7.535649
HTG 152.532003
HUF 400.499527
IDR 18889.743909
ILS 3.905579
IMP 0.864129
INR 99.830142
IQD 1520.7825
IRR 48903.025148
ISK 142.419701
JEP 0.864129
JMD 185.651363
JOD 0.823043
JPY 172.712714
KES 150.339252
KGS 101.516991
KHR 4666.828971
KMF 492.948309
KPW 1044.839818
KRW 1610.334071
KWD 0.355118
KYD 0.968127
KZT 610.98309
LAK 25034.866299
LBP 103958.834524
LKR 349.756748
LRD 233.341266
LSL 20.814798
LTL 3.427844
LVL 0.702218
LYD 6.280324
MAD 10.519518
MDL 19.63299
MGA 5142.798473
MKD 61.604186
MMK 2437.527181
MNT 4161.658823
MOP 9.393231
MRU 46.110683
MUR 52.751702
MVR 17.871696
MWK 2015.92058
MXN 21.834054
MYR 4.939678
MZN 74.250898
NAD 20.815169
NGN 1775.66964
NIO 42.663115
NOK 11.895108
NPR 159.466089
NZD 1.948951
OMR 0.446358
PAB 1.161713
PEN 4.134022
PGK 4.798301
PHP 65.979972
PKR 330.451204
PLN 4.264226
PYG 8995.222163
QAR 4.226384
RON 5.07837
RSD 117.150452
RUB 90.639837
RWF 1667.636688
SAR 4.354117
SBD 9.658199
SCR 16.891204
SDG 697.121269
SEK 11.283068
SGD 1.491731
SHP 0.912287
SLE 26.062511
SLL 24343.553151
SOS 663.454797
SRD 43.492635
STD 24028.341446
SVC 10.164492
SYP 15093.882638
SZL 20.814972
THB 37.822193
TJS 11.105873
TMT 4.074768
TND 3.367202
TOP 2.718952
TRY 46.735626
TTD 7.886604
TWD 34.134141
TZS 3032.862341
UAH 48.579867
UGX 4164.031217
USD 1.160903
UYU 47.347461
UZS 14853.749195
VES 134.316236
VND 30343.093576
VUV 138.731534
WST 3.18577
XAF 652.202823
XAG 0.030725
XAU 0.000349
XCD 3.137398
XDR 0.811419
XOF 652.427167
XPF 119.331742
YER 280.183787
ZAR 20.804902
ZMK 10449.515398
ZMW 26.515374
ZWL 373.810187
  • AEX

    2.7600

    923.29

    +0.3%

  • BEL20

    -29.8800

    4498.03

    -0.66%

  • PX1

    -42.1700

    7766.21

    -0.54%

  • ISEQ

    6.7500

    11262.29

    +0.06%

  • OSEBX

    -4.0700

    1624.67

    -0.25%

  • PSI20

    0.0000

    7707.37

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -20.8400

    2520.75

    -0.82%

  • N150

    -10.2300

    3642.96

    -0.28%

Ukraine: Moscou accusé de commettre des crimes de guerre, les victimes civiles s'accumulent
Ukraine: Moscou accusé de commettre des crimes de guerre, les victimes civiles s'accumulent

Ukraine: Moscou accusé de commettre des crimes de guerre, les victimes civiles s'accumulent

Les accusations contre Moscou de commettre des crimes de guerre en Ukraine se sont multipliées jeudi, à mesure que les victimes civiles augmentaient dans des attaques sanglantes menées par l'armée russe.

Taille du texte:

Et Moscou semble de plus en plus isolée. La Russie a renoncé à tenir vendredi un vote au Conseil de sécurité de l'ONU sur une résolution liée à la guerre en Ukraine, faute de soutien de ses plus proches alliés, ont indiqué jeudi à l'AFP des diplomates.

"Ils ont fait appel au co-parrainage" pour leur texte portant selon eux sur l'humanitaire "et il n'y a pas eu de retour", a indiqué un ambassadeur sous couvert d'anonymat, laissant entendre que ni la Chine ni l'Inde ne soutenaient l'initiative controversée russe et n'auraient voté en sa faveur.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a imploré jeudi les Occidentaux d'aider à "arrêter cette guerre", au moment où une frappe russe faisait au moins 27 morts dans l'est du pays, après trois semaines d'une offensive de Moscou qui ne donne aucun signe de répit malgré la poursuite de pourparlers.

Les auteurs de crimes de guerre en Ukraine devront "rendre des comptes" devant la justice internationale, ont de leur côté averti les ministres des Affaires étrangères du G7 dans une déclaration commune, soulignant que la "collecte de preuves" était en cours.

Une accusation reprise par le chef de la diplomatie américaine: "Cibler intentionnellement des civils est un crime de guerre. Après tant de destructions ces trois dernières semaines, je trouve difficile de conclure que les Russes font autre chose que cela", a déclaré jeudi Antony Blinken.

- "Voyou" -

Le président Joe Biden, qui avait qualifié mercredi Vladimir Poutine de "criminel de guerre", l'a traité le lendemain de "voyou" et de "dictateur sanguinaire".

"D'un côté, nous saluons l'Ukraine qui reste à la table des négociations alors qu'elle est sous les bombes, et de l'autre côté, je n'ai pas vu d'effort significatif de la part de la Russie pour mettre fin par la diplomatie à la guerre qu'elle mène", a-t-il dit.

M. Blinken a par ailleurs assuré que le président Joe Biden allait menacer son homologue chinois Xi Jinping, avec lequel il doit s'entretenir vendredi, de représailles si la Chine devait "soutenir l'agression russe", notamment par l'envoi d'aide militaire à Moscou.

Le président ukrainien a pour sa part lancé: "Un peuple est en train d'être détruit en Europe", en s'adressant par visioconférence au Bundestag allemand. "Aidez-nous à arrêter cette guerre!" a-t-il ajouté, ovationné par les députés.

L'Ukraine vit depuis trois semaines au rythme des annonces de frappes russes meurtrières sur ses villes, qu'elle accuse le Kremlin de viser à dessein. Dernière en date, une frappe d'artillerie a fait au moins 27 morts jeudi matin à Merefa, près de la ville assiégée de Kharkiv (est).

- Théâtre "sciemment" visé -

"Une école et un centre culturel ont été détruits. 21 personnes ont été tuées et 25 blessées dont 10 sont dans un état grave", a annoncé le parquet régional.

Les regards étaient également tournés jeudi vers Marioupol, ville portuaire du sud-est assiégée et où Volodymyr Zelensky a accusé mercredi l'aviation russe d'avoir "sciemment" bombardé un théâtre où étaient réfugiés des centaines d'habitants.

"Le monde doit finalement admettre que la Russie est devenue un Etat terroriste", avait-il ajouté.

La mairie de ce port stratégique sur la mer d'Azov, selon laquelle "plus d'un millier" de personnes se trouvaient dans un abri antiaérien sous le théâtre, a indiqué jeudi après-midi ne pas connaître encore le bilan de cette frappe qui a détruit en grande partie le bâtiment.

Le déblayage des décombres se poursuit malgré les bombardements incessants, mais "les informations sur les victimes sont toujours en cours de clarification", a indiqué la municipalité sur Telegram.

La Russie a affirmé ne pas avoir bombardé la ville, et avancé que l'immeuble avait été détruit par le bataillon nationaliste ukrainien Azov.

Selon le ministre italien de la Culture, Rome est "disposée à reconstruire le théâtre". "Le gouvernement a approuvé ma proposition d'offrir à l'Ukraine les ressources et les moyens pour le reconstruire dès que possible", a-t-il tweeté. "Les théâtres de tous les pays appartiennent à l'humanité tout entière".

- Situation "critique" à Marioupol -

Selon la mairie de Marioupol, la situation est "critique" avec des bombardements russes "ininterrompus" et des destructions "colossales".

Selon les premières estimations, environ 80% du parc de logement de la ville a été détruit".

Des personnes ayant réussi à fuir ont raconté avoir fait fondre de la neige pour boire et cuire le peu de nourriture disponible sur des braseros.

"Ils tirent tellement de roquettes, il y a beaucoup de corps de civils morts dans les rues", a raconté à l'AFP Tamara Kavounenko, 58 ans, qui vivait en centre ville.

Selon Iryna Verechtchouk, vice-Première ministre ukrainienne, 8 couloirs humanitaires sur 9 ont fonctionné jeudi et 3.810 civils ont été évacués des zones de combats.

Depuis le début de l'offensive le 24 février, les forces russes n'ont encore revendiqué la prise d'aucune grande ville ukrainienne, même si elles ont nettement progressé dans le sud et semblent avancer dans l'est du pays.

Selon l'ONG Human Rights Watch (HRW), les forces russes ont notamment utilisé des bombes à sous-munitions les 7, 11 et 13 mars, sur la ville de Mykolaïv, proche d'Odessa. Neuf personnes sont mortes le 13 mars, qui faisaient la queue à un distributeur, selon l'organisation.

Les bombardements se poursuivent aussi sur Kharkiv, deuxième ville du pays, où au moins 500 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre.

- Sifflement -

A Kiev, une frappe sur un immeuble a tué une personne jeudi à l'aube.

"J'ai entendu un sifflement et mon mari m'a appelée en criant. On habite au rez-de-chaussée, les fenêtres se brisaient. Le principal, c'est qu'on soit vivants", a dit à l'AFP Iryna Voïnovska, 55 ans, en sanglots. "Malheureusement, une femme est morte au 16e étage, écrasée par une gazinière".

La capitale a repris lentement vie jeudi après la levée d'un couvre-feu imposé depuis mardi soir.

Mais les rues, ponctuées de points de contrôle et de sacs de sable, restaient quasiment désertes. La ville s'est vidée d'au moins la moitié de ses 3,5 millions habitants.

Aucun bilan global n'a jamais été fourni, même si le président Zelensky a mentionné le 12 mars la mort d'"environ 1.300" militaires ukrainiens, tandis que Moscou n'a que rapporté près de 500 morts dans ses rangs le 2 mars.

Cent-huit enfants ont été tués et 120 blessés dans le pays depuis l'invasion russe, a indiqué jeudi le Parquet général ukrainien.

Plus de trois millions d'Ukrainiens ont pris les routes de l'exil, en grande majorité vers la Pologne. Des milliers d'entre eux poursuivent leur voyage vers d'autres pays, comme la Suède: Stockholm estime qu'ils arrivent au rythme de près de 4.000 personnes par jour, et n'exclut pas d'en recevoir jusqu'à 200.000.

Vladimir Poutine a martelé mercredi dans un discours que l'offensive était "un succès". Son porte-parole Dmitri Peskov a affirmé que la "majorité écrasante" des Russes soutenait la ligne décidée par le président russe.

Les autres sont des "traîtres" et le conflit les révèle, permettant une "purification" de la société, a-t-il ajouté, alors que nombre de Russes opposés au Kremlin ont quitté le pays depuis le début de l'offensive.

- "Accord de sécurité collective" -

Malgré la détermination qu'affichent les deux camps, des pourparlers se poursuivent en parallèle par visioconférence au niveau de délégations.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, en visite à Lviv (ouest de l'Ukraine), a indiqué que Kiev avait "fait une offre sur l'accord de sécurité collective: P5 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, NDLR), plus Turquie et Allemagne".

"Lors de mes contacts à Moscou hier, j'ai vu que la Fédération de Russie (...) pouvait accepter une telle offre", a précisé le ministre.

La veille, l'Ukraine avait rejeté la proposition russe d'un simple statut de pays neutre, exigeant des "garanties de sécurité absolues".

Frappée par de lourdes sanctions, la Russie a cependant apparemment échappé pour l'instant au défaut de paiement sur sa dette: selon une source proche du dossier, la banque JPMorgan a bien reçu le paiement d'une tranche d'intérêts de 117,2 millions de dollars qui arrivait à échéance.

burx-cat-lpt/elm/roc

(H.Schneide--BBZ)