Berliner Boersenzeitung - Ukraine: l'armée russe se regroupe, l'Europe sommée de payer le gaz russe en roubles

EUR -
AED 4.332866
AFN 82.57529
ALL 97.851731
AMD 453.587011
ANG 2.111126
AOA 1081.738251
ARS 1450.360252
AUD 1.792046
AWG 2.123368
AZN 2.006113
BAM 1.960443
BBD 2.381621
BDT 144.26168
BGN 1.955233
BHD 0.44469
BIF 3469.347609
BMD 1.179649
BND 1.502508
BOB 8.150027
BRL 6.400417
BSD 1.179584
BTN 101.054344
BWP 15.653544
BYN 3.860011
BYR 23121.119735
BZD 2.369231
CAD 1.603729
CDF 3403.287562
CHF 0.934399
CLF 0.028473
CLP 1092.650007
CNY 8.452659
CNH 8.448834
COP 4708.568848
CRC 595.901273
CUC 1.179649
CUP 31.260698
CVE 110.739564
CZK 24.649237
DJF 209.647444
DKK 7.461545
DOP 70.602329
DZD 153.043326
EGP 58.226353
ERN 17.694734
ETB 159.7832
FJD 2.634985
FKP 0.859648
GBP 0.864901
GEL 3.208899
GGP 0.859648
GHS 12.209546
GIP 0.859648
GMD 84.324682
GNF 10211.041061
GTQ 9.069481
GYD 246.766091
HKD 9.259832
HNL 30.883448
HRK 7.533121
HTG 154.816679
HUF 400.178233
IDR 19084.125044
ILS 3.979369
IMP 0.859648
INR 100.971287
IQD 1545.340146
IRR 49692.712495
ISK 142.797134
JEP 0.859648
JMD 188.565013
JOD 0.836329
JPY 169.454801
KES 152.763424
KGS 103.160608
KHR 4743.368796
KMF 493.093438
KPW 1061.666361
KRW 1598.577472
KWD 0.359982
KYD 0.982995
KZT 611.698792
LAK 25427.332939
LBP 105696.54771
LKR 353.777913
LRD 236.527713
LSL 20.726274
LTL 3.483197
LVL 0.713558
LYD 6.346443
MAD 10.588824
MDL 19.821274
MGA 5231.743172
MKD 61.508354
MMK 2476.365602
MNT 4226.913195
MOP 9.537084
MRU 46.848825
MUR 52.895708
MVR 18.174975
MWK 2048.461264
MXN 22.176812
MYR 4.988774
MZN 75.449918
NAD 20.726137
NGN 1809.888132
NIO 43.352384
NOK 11.870359
NPR 161.686951
NZD 1.937472
OMR 0.453657
PAB 1.179454
PEN 4.194825
PGK 4.865757
PHP 66.449782
PKR 334.96156
PLN 4.264839
PYG 9408.28326
QAR 4.294629
RON 5.063093
RSD 117.142685
RUB 93.121759
RWF 1691.616617
SAR 4.423571
SBD 9.834644
SCR 16.647102
SDG 708.381492
SEK 11.224018
SGD 1.501459
SHP 0.927019
SLE 26.483308
SLL 24736.653317
SOS 674.165344
SRD 44.053998
STD 24416.351896
SVC 10.321446
SYP 15337.635929
SZL 20.726591
THB 38.185529
TJS 11.53553
TMT 4.140568
TND 3.394439
TOP 2.762855
TRY 46.938226
TTD 7.998537
TWD 34.18446
TZS 3114.273342
UAH 49.251433
UGX 4230.949154
USD 1.179649
UYU 46.670141
UZS 14869.474823
VES 129.140304
VND 30871.413442
VUV 140.644644
WST 3.223975
XAF 657.491957
XAG 0.032263
XAU 0.000351
XCD 3.18806
XDR 0.814998
XOF 656.471058
XPF 119.331742
YER 285.651714
ZAR 20.723487
ZMK 10618.245499
ZMW 28.340162
ZWL 379.846486
  • AEX

    1.3600

    910.52

    +0.15%

  • BEL20

    -4.0500

    4492.8

    -0.09%

  • PX1

    75.8600

    7738.42

    +0.99%

  • ISEQ

    27.2000

    11360.73

    +0.24%

  • OSEBX

    11.1000

    1619.37

    +0.69%

  • PSI20

    38.7300

    7632.55

    +0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -29.7000

    2445.03

    -1.2%

  • N150

    24.4300

    3617.25

    +0.68%

Ukraine: l'armée russe se regroupe, l'Europe sommée de payer le gaz russe en roubles

Ukraine: l'armée russe se regroupe, l'Europe sommée de payer le gaz russe en roubles

L'armée russe est en train de se regrouper en vue de nouvelles attaques en Ukraine, ont estimé Kiev et l'Otan jeudi, alors que Moscou menace de couper l'approvisionnement en gaz aux pays "inamicaux" qui refuseraient de payer en roubles.

Taille du texte:

Les forces russes "ne se retirent pas mais se repositionnent" en Ukraine, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, jugeant que Moscou entend renforcer son offensive sur la région du Donbass, dans l'est, tout en maintenant "la pression sur Kiev et d'autres villes".

Ces propos font écho à ceux du général ukrainien Pavlo "Maestro" à Kharkiv. "(L'ennemi) se regroupe pour attaquer et mettre le maximum de forces" dans le sud et l'est de l'Ukraine, a-t-il déclaré jeudi à l'AFP.

Le président russe Vladimir Poutine a pour sa part menacé les acheteurs de gaz russe de pays "inamicaux" de stopper leur approvisionnement s'ils ne se plient pas aux exigences du Kremlin, une mesure qui affecterait principalement l'Union européenne, très dépendante.

"Ils doivent ouvrir des comptes en roubles dans des banques russes. Et de ces comptes ils devront payer le gaz livré et cela dès demain", a-t-il déclaré.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a aussitôt répondu que les pays européens continueront de payer le gaz russe en euros et dollars comme cela est "écrit dans les contrats". J'ai dit clairement au président russe que cela restera ainsi" et "les entreprises veulent pouvoir payer en euros et le feront", a-t-il ajouté.

Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire, en déplacement à Berlin, a indiqué que la France et l'Allemagne se préparent à un tel scénario.

"Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n'y aura plus de gaz russe (...) c'est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons", a-t-il déclaré.

- Crise humanitaire massive -

Après cinq semaines de guerre, 4 millions de réfugiés ont fui l'Ukraine, auxquels s'ajoutent presque 6,5 millions de déplacés à l'intérieur du pays, selon l'ONU. Quelque 90% de ceux qui ont fui l'Ukraine sont des femmes et des enfants.

L'Europe n'a pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale. "Nous sommes confrontés aux réalités d'une crise humanitaire massive qui ne fait que croître chaque seconde", s'alarme le Haut commissariat aux réfugiés.

Le gouvernement ukrainien s'efforce toujours d'organiser des évacuations depuis Marioupol, port stratégique du sud-est de l'Ukraine, sur la mer d'Azov, assiégé et pilonné sans relâche depuis la fin février par les forces russes et où 160.000 civils seraient toujours bloqués.

Une opération pourrait être lancée à la faveur d'un cessez-le-feu local annoncé tard mercredi par Moscou afin d'ouvrir un couloir humanitaire "avec la participation directe de représentants du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR)".

On ignorait jeudi après-midi si ce cessez-le-feu, censé avoir commencé jeudi à 07H00 GMT, était effectif. A Genève, le CICR s'est prêt à diriger l'évacuation à condition que les garanties soient réunies.

"Il est vital que ces opérations puissent avoir lieu. Les vies de dizaines de milliers de personnes à Marioupol en dépendent", a insisté l'organisation depuis Genève, disant espérer un lancement dès vendredi.

Le gouvernement ukrainien a de son côté annoncé dépêcher 45 bus pour évacuer des civils en direction de la ville de Zaporojié, à 220 km au nord-ouest, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Dix-sept bus sont déjà partis pour Marioupol, a-t-elle précisé.

Des personnes ayant réussi à quitter la ville et des ONG y ont décrit des conditions catastrophiques, avec des civils terrés dans des caves, privés d'eau, de nourriture et de toute communication, et des cadavres jonchant les rues. La municipalité accuse en outre Moscou d'avoir évacué "contre leur gré" plus de 20.000 habitants de Marioupol vers la Russie.

Selon le ministère britannique de la Défense, "des combats intenses se poursuivent à Marioupol" mais les Ukrainiens "conservent le contrôle du centre-ville".

L'agence nucléaire ukrainienne Energoatom de son côté annoncé jeudi que les forces russes ont commencé à se retirer du site nucléaire de Tchernobyl, dont elles avaient pris le contrôle dès le premier jour de l'invasion de l'Ukraine le 24 février. Il ne reste plus qu'un "petit nombre" de soldats russes sur place, a-t-elle indiqué.

- Possible rencontre Lavrov-Kouleba -

Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a par ailleurs annoncé jeudi matin qu'une nouvelle rencontre entre ses homologues russe Sergueï Lavrov et ukrainien Dmytro Kouleba pourrait avoir lieu "d'ici une ou deux semaines". La Turquie pourrait accueillir cette rencontre, pour laquelle aucune date n'a été fixée.

Le négociateur en chef ukrainien, David Arakhamia, a lui indiqué mercredi que des pourparlers en ligne avec la délégation russe reprendraient vendredi.

Le président ukrainien s'est adressé jeudi par vidéo aux parlements australien, néerlandais et belge, les exhortant à fournir des armes à son pays et à cesser d'acheter des hydrocarbures ou des diamants russes.

De leur côté, les séparatistes prorusses du Donbass ukrainien affirmaient jeudi contrôler la quasi-totalité de la région de Lougansk et plus de la moitié de celle de Donetsk, ce qui n'a pas pu être vérifié de source indépendante.

- Poutine grimpe dans les sondages -

En Russie, la popularité de Vladimir Poutine a fait un bond de douze points par rapport à février avec 83% de sondés approuvant son action, selon une enquête publiée jeudi par l'institut russe indépendant Levada, dont c'est le premier sondage depuis le début de l'offensive en Ukraine.

Les services de renseignements américains et britanniques avaient de leur côté décrit mercredi et jeudi un président russe "mal informé" sur le conflit, en froid avec son état-major et entouré de conseillers craignant de lui dire la vérité.

Mais pour le Kremlin, les Etats-Unis "ne comprennent pas le président Poutine, ils ne comprennent pas le mécanisme de prise de décision".

"Ce n'est pas seulement dommage, c'est préoccupant, car lorsqu'il y a un tel degré d'incompréhension, cela conduit à des prises de décision erronées qui ont ensuite de graves conséquences", a averti le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

burs-ahe/pop/sg

(P.Werner--BBZ)