Berliner Boersenzeitung - Dans le Sud de l'Ukraine, des villes défigurées par la guerre

EUR -
AED 4.288069
AFN 81.998469
ALL 98.080434
AMD 446.473868
ANG 2.089606
AOA 1070.710583
ARS 1389.388856
AUD 1.790202
AWG 2.104642
AZN 1.97943
BAM 1.95481
BBD 2.341754
BDT 141.848156
BGN 1.954888
BHD 0.440466
BIF 3454.320857
BMD 1.167624
BND 1.485335
BOB 8.013838
BRL 6.48814
BSD 1.159832
BTN 99.836434
BWP 15.48529
BYN 3.795594
BYR 22885.422896
BZD 2.32976
CAD 1.602143
CDF 3359.253164
CHF 0.938887
CLF 0.028529
CLP 1094.798543
CNY 8.379743
CNH 8.364499
COP 4733.254238
CRC 586.502946
CUC 1.167624
CUP 30.942026
CVE 110.208237
CZK 24.741831
DJF 206.538929
DKK 7.460391
DOP 68.635237
DZD 151.472282
EGP 58.259396
ERN 17.514354
ETB 159.265235
FJD 2.618688
FKP 0.857614
GBP 0.852038
GEL 3.175665
GGP 0.857614
GHS 12.003766
GIP 0.857614
GMD 83.489039
GNF 10046.911399
GTQ 8.921481
GYD 242.643988
HKD 9.165361
HNL 30.297655
HRK 7.53152
HTG 152.10166
HUF 400.856284
IDR 18935.118675
ILS 3.96671
IMP 0.857614
INR 100.153614
IQD 1519.330483
IRR 49186.144814
ISK 142.19356
JEP 0.857614
JMD 185.577597
JOD 0.827839
JPY 168.920688
KES 151.204098
KGS 101.854026
KHR 4649.605228
KMF 492.150886
KPW 1050.81798
KRW 1585.154174
KWD 0.356791
KYD 0.96651
KZT 601.635281
LAK 25173.964739
LBP 103880.930795
LKR 348.023731
LRD 231.962515
LSL 20.690355
LTL 3.447689
LVL 0.706284
LYD 6.280926
MAD 10.592973
MDL 19.762821
MGA 5178.410865
MKD 61.50227
MMK 2451.552208
MNT 4184.2418
MOP 9.37785
MRU 46.471167
MUR 52.718176
MVR 17.987204
MWK 2011.098634
MXN 22.072289
MYR 4.936128
MZN 74.681538
NAD 20.690737
NGN 1803.62412
NIO 42.678019
NOK 11.815621
NPR 159.738095
NZD 1.931792
OMR 0.448956
PAB 1.159798
PEN 4.171961
PGK 4.807692
PHP 66.126613
PKR 331.22559
PLN 4.2483
PYG 9259.468829
QAR 4.229921
RON 5.061996
RSD 117.204907
RUB 91.363462
RWF 1677.875138
SAR 4.378957
SBD 9.746611
SCR 17.135154
SDG 701.1724
SEK 11.05805
SGD 1.489794
SHP 0.917569
SLE 26.270459
SLL 24484.487718
SOS 662.869944
SRD 44.21148
STD 24167.451452
SVC 10.14786
SYP 15181.523346
SZL 20.690239
THB 37.873006
TJS 11.47604
TMT 4.086683
TND 3.374899
TOP 2.734686
TRY 46.43774
TTD 7.889004
TWD 33.977267
TZS 3094.202894
UAH 48.274463
UGX 4166.836034
USD 1.167624
UYU 46.875857
UZS 14446.682984
VES 122.975182
VND 30512.924175
VUV 140.70005
WST 3.223744
XAF 655.630549
XAG 0.032174
XAU 0.00035
XCD 3.155561
XDR 0.815394
XOF 655.636161
XPF 119.331742
YER 283.323911
ZAR 20.68036
ZMK 10510.009928
ZMW 27.197691
ZWL 375.974328
  • AEX

    -1.8400

    916.07

    -0.2%

  • BEL20

    16.9400

    4474.04

    +0.38%

  • PX1

    17.3800

    7575.28

    +0.23%

  • ISEQ

    71.7300

    11279.92

    +0.64%

  • OSEBX

    1.9200

    1602.53

    +0.12%

  • PSI20

    48.0600

    7442.64

    +0.65%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -28.9200

    2508.25

    -1.14%

  • N150

    21.3500

    3579.95

    +0.6%

Dans le Sud de l'Ukraine, des villes défigurées par la guerre
Dans le Sud de l'Ukraine, des villes défigurées par la guerre

Dans le Sud de l'Ukraine, des villes défigurées par la guerre

C'est ici que bat le coeur d'Odessa. Son chevalet planté au milieu de la charmante rue piétonne Deribassovskaïa, semée de chevaux de frise et bouchée par des sacs de sable, Viktor Oliïnik peint en couleurs pastel la nouvelle physionomie du joyau du Sud de l'Ukraine.

Taille du texte:

A Odessa comme à Mykolaïv, à 130 km plus à l'est, qui en barre l'accès à l'armée russe, les habitants reconnaissent difficilement leur ville, dénaturée par la guerre.

Tournant le dos à quelques-uns des sites emblématiques de la rue, comme l'ancien hôtel Bolchaïa Moskovskaïa, également surnommé la "Maison aux visages" pour les décorations de sa façade verte Art nouveau, à quelques centaines de mètres plus bas, Viktor Oliïnik s'applique pour restituer cette réalité nouvelle.

"J'ai l'habitude de peindre Odessa", explique l'artiste, à la barbe de trois jours grisonnante et coiffé d'un bonnet noir. Il apprécie la lumière et la tranquillité de la fin de l'après-midi, quelques heures avant le couvre-feu nocturne.

"Mais là je profite de cette occasion, je n'aurais jamais pu imaginer une telle scène", poursuit-il, un fagot de pinceaux à la main, désignant les obstacles et les fortifications tout au long de la rue bordée d'un élégant jardin.

"C'est ainsi que cette époque de chaos doit s'achever, pour céder la place à une époque d'équilibre", prophétise-t-il avec des accents mystiques.

Plus haut, sur la place de la cathédrale de la Transfiguration, des hommes se livrent avec passion à des parties de dominos, d'échecs ou de trictrac, imperturbables malgré de sporadiques alertes aériennes.

- Déboisement urbain -

"C'est vraiment douloureux" de voir sa ville à ce point transformée, confirme un volontaire d'Odessa, Vladislav Gaïdarji, 25 ans, venu livrer de l'aide à des hôpitaux et aux troupes à Mykolaïv.

Certains de ses amis qui ont quitté Odessa au début de la guerre "n'en croyaient pas leurs yeux" en la retrouvant un mois plus tard, raconte-t-il. "Ils étaient choqués de voir autant de rues barrées par des objets en acier pour ralentir les véhicules".

"J'espère que très bientôt, non seulement Odessa mais toutes les villes ukrainiennes retrouveront leur beauté, sous le drapeau ukrainien", ajoute-t-il.

Si le centre de Mykolaïv, pilonnée pendant des semaines par l'armée russe, en porte peu de traces visibles à l'exception d'un tir de missile mardi qui a éventré le siège de l'administration régionale, faisant 24 morts selon un dernier bilan, la ville a également accompli sa mue.

Depuis plusieurs semaines, le bruit des scies électriques retentit sur les grands axes. Par centaines, des grands arbres sont abattus sur les avenues puis débités sur place.

Faute d'annonce officielle, des habitants spéculent sur les motifs de cette campagne de déboisement urbain. Une fleuriste livre les hypothèses les plus courantes: il s'agit soit de prévenir les allergies saisonnières, soit d'élargir les artères dans un but militaire, ou encore d'éviter que des chutes d'arbres n'arrachent les fils électriques.

Mais un employé des services de secours, Pavel Katsan, qui participe à ces coupes claires, casque de chantier sur la tête, assure en connaître la raison.

"Nous coupons ces arbres pour fournir du bois à chauffer aux hommes de la défense territoriale", rejointe depuis l'invasion russe par de nombreux volontaires civils, explique-t-il.

"Nous en abattons aussi une partie au printemps pour éviter les allergies", confirme-t-il, "mais cette année c'est particulier".

(K.Müller--BBZ)