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Le président Emmanuel Macron a annoncé jeudi que les territoires ultramarins recevront en priorité le vaccin Novavax, sans ARN messager, qui peut être une réponse à la résistance à la vaccination qui touche certains départements, a indiqué l'Elysée.
Emmanuel Macron a souhaité s'entretenir jeudi après-midi en visio-conférence avec des élus des départements et collectivités d'outre-mer, actuellement en état d'urgence sanitaire, en présence des ministres des Outre-mer, Sébastien Lecornu, et de la Santé Olivier Véran.
Aujourd'hui, sept départements et collectivités d'outre-mer sont placés en état d'urgence sanitaire : la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
"Le président a voulu assurer aux élus que les territoires ultramarins seront priorisés pour les livraisons du Novavax qui est un vaccin sans ARN messager et qui peut apporter des réponses dans des départements où la vaccination a pu progresser plus lentement qu'ailleurs", a assuré l'Elysée.
"Le président a pu préciser les choses sur le pass vaccinal", a ajouté l'Elysée.
"Si la Réunion et Mayotte sont entrés dans le schéma du pass vaccinal dès le 24 janvier à l'image de l'Hexagone, aux Antilles et en Guyane une concertation a lieu. C'est notre approche pragmatique de différenciation d'adaptation qui est là mise en oeuvre et les préfets dans les prochains jours, à l'issue des concertations qui sont menées, indiqueront le calendrier dans lequel le pass vaccinal va être appliqué dans ces départements et collectivités", selon l'Elysée.
Max Mathiasin, député de Guadeloupe, a indiqué à l'issue de la réunion qu'un "délai d'application avec un différé de six mois" avait été demandé.
"Nous avions demandé plusieurs fois au président de la République de le rencontrer sur la situation de la Guadeloupe. Or nous avons reçu une convocation avec d'autres territoires", a pour sa part fait remarquer fait remarquer le président de la région Ary Chalus, estimant "qu'il y avait un manque de respect et de considération pour les outre-mer et notamment pour la Guadeloupe".
Des renforts nationaux sont déjà présents outre-mer, avec 90 personnels sanitaires en Martinique, huit à la Réunion, six à Saint Martin et 50 à Mayotte.
Le président a également "garanti aux élus que l'évolution de la situation pouvait conduire à de nouveaux renforts", selon l'Elysée, qui indique que "les évacuations sanitaires sont maintenues là aussi et qu'une "est en préparation depuis la Martinique vers des hôpitaux de la Nouvelle-Aquitaine".
Par ailleurs, "une mission du service de Santé des armées se déploie dès ce soir à la Réunion" pour voir comment prêter main forte aux hôpitaux du département, selon l'Elysée.
Pour faire face à la tension générée à l'hôpital par la crise sanitaire, "nous avons demandé le renfort d'une dizaine de personnels issues de la réserve sanitaire, nous n'avons pas eu de réponse", a commenté à la sortie de la réunion Huguette Bello, présidente DVG du conseil régional et soutien de Jean-Luc Mélenchon. Même si "on ne s'attendait pas à de grandes annonces, je suis extrêmement déçue", a-t-elle ajouté.
Les services hospitaliers de la Réunion sont sous forte tension au moment où cette île est balayée par la déferlante Omicron, avec le taux d'incidence le plus élevé de France.
Emmanuel Macron avait déjà eu l'occasion de s'entretenir avec des élus par visioconférence en avril 2020.
(T.Burkhard--BBZ)