Berliner Boersenzeitung - A l'Ouest rien de nouveau, pour les Russes à la frontière ukrainienne

EUR -
AED 4.310221
AFN 82.155324
ALL 97.823133
AMD 450.645235
ANG 2.100475
AOA 1076.234339
ARS 1473.514285
AUD 1.791261
AWG 2.115499
AZN 1.996077
BAM 1.961628
BBD 2.369741
BDT 142.890269
BGN 1.953652
BHD 0.442395
BIF 3447.001039
BMD 1.173647
BND 1.50457
BOB 8.110095
BRL 6.531578
BSD 1.173687
BTN 101.352119
BWP 16.360608
BYN 3.841012
BYR 23003.479863
BZD 2.357604
CAD 1.596576
CDF 3387.145366
CHF 0.93167
CLF 0.029077
CLP 1115.821696
CNY 8.42068
CNH 8.417255
COP 4779.747549
CRC 591.958723
CUC 1.173647
CUP 31.101644
CVE 110.616143
CZK 24.621957
DJF 208.580483
DKK 7.465416
DOP 70.879738
DZD 152.280921
EGP 57.593323
ERN 17.604704
ETB 160.438806
FJD 2.635075
FKP 0.869596
GBP 0.868129
GEL 3.18031
GGP 0.869596
GHS 12.235242
GIP 0.869596
GMD 84.502242
GNF 10159.087821
GTQ 9.007762
GYD 245.549533
HKD 9.212911
HNL 30.925529
HRK 7.533054
HTG 154.01759
HUF 399.0159
IDR 19081.386546
ILS 3.919001
IMP 0.869596
INR 101.336491
IQD 1537.477481
IRR 49425.218326
ISK 142.387226
JEP 0.869596
JMD 188.209174
JOD 0.832173
JPY 172.152847
KES 151.984555
KGS 102.635049
KHR 4715.713436
KMF 495.279152
KPW 1056.318627
KRW 1621.475665
KWD 0.358138
KYD 0.978106
KZT 626.230545
LAK 25309.696554
LBP 105100.083013
LKR 354.034303
LRD 235.902622
LSL 20.679287
LTL 3.465474
LVL 0.709928
LYD 6.367002
MAD 10.596809
MDL 19.905139
MGA 5199.255783
MKD 61.489111
MMK 2463.429779
MNT 4212.545586
MOP 9.490095
MRU 46.734228
MUR 53.389385
MVR 18.070545
MWK 2038.036225
MXN 21.885465
MYR 4.962764
MZN 75.066503
NAD 20.679181
NGN 1796.607129
NIO 43.131273
NOK 11.821875
NPR 162.163792
NZD 1.957138
OMR 0.451263
PAB 1.173687
PEN 4.178539
PGK 4.869168
PHP 66.751132
PKR 334.401423
PLN 4.25183
PYG 8925.250959
QAR 4.27278
RON 5.067772
RSD 117.118129
RUB 92.132882
RWF 1688.291111
SAR 4.4027
SBD 9.723776
SCR 16.576525
SDG 704.776571
SEK 11.168471
SGD 1.500596
SHP 0.922302
SLE 26.993899
SLL 24610.793968
SOS 670.744383
SRD 42.9948
STD 24292.121904
STN 24.881315
SVC 10.269204
SYP 15259.59054
SZL 20.679677
THB 37.756437
TJS 11.267275
TMT 4.119501
TND 3.37717
TOP 2.748801
TRY 47.479094
TTD 7.970681
TWD 34.502525
TZS 3063.218208
UAH 49.028302
UGX 4211.5125
USD 1.173647
UYU 47.390799
UZS 14934.657142
VES 140.209264
VND 30684.999032
VUV 139.392575
WST 3.09389
XAF 657.911671
XAG 0.029898
XAU 0.000342
XCD 3.17184
XCG 2.115285
XDR 0.819039
XOF 659.589833
XPF 119.331742
YER 282.790417
ZAR 20.611981
ZMK 10564.229246
ZMW 27.141638
ZWL 377.913833
  • AEX

    -7.2700

    901.19

    -0.8%

  • BEL20

    -6.8300

    4547.41

    -0.15%

  • PX1

    -53.8100

    7744.41

    -0.69%

  • ISEQ

    -12.4200

    11279.18

    -0.11%

  • OSEBX

    4.1800

    1612.43

    +0.26%

  • PSI20

    74.4200

    7746.21

    +0.97%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    19.7700

    2554.57

    +0.78%

  • N150

    -1.4800

    3693.36

    -0.04%

A l'Ouest rien de nouveau, pour les Russes à la frontière ukrainienne
A l'Ouest rien de nouveau, pour les Russes à la frontière ukrainienne

A l'Ouest rien de nouveau, pour les Russes à la frontière ukrainienne

La frontière russe avec l'Ukraine, théâtre d'une crise géopolitique majeure, n'est qu'à deux pas, mais les tensions n'ont pas dissuadé Artiom Ivanov de se lever à l'aube pour pêcher comme à son habitude.

Taille du texte:

"Une guerre?", s'étonne cet ouvrier de 34 ans emmitouflé dans une parka bleue, en remuant sa ligne au-dessus d'un petit trou creusé dans les eaux gelées du Severski Donets, une rivière transfrontalière, dans le bourg de Maslova Pristan, dans le Sud-Ouest de la Russie.

"Si une guerre se préparait vraiment, je serais en train d'astiquer mon fusil automatique, pas en train de pêcher", sourit-il, pendant qu'une des deux perches qu'il a attrapées --"pour mon chat"-- frétille à ses pieds.

Comme lui, la plupart des habitants de ce secteur frontalier rencontrés par l'AFP disent ne pas croire au déclenchement d'un nouveau conflit, malgré l'escalade des tensions entre Moscou et Kiev, soutenu par ses alliés occidentaux.

A les écouter, le déploiement par Moscou de dizaines de milliers de soldats et de blindés à la frontière ukrainienne n'est pas le signe d'une invasion imminente du voisin, comme le craignent les Etats-Unis.

"Sur nos terres, nous faisons ce que nous voulons. Doit-on demander la permission à son voisin lorsqu'on veut faire des travaux dans son jardin?", balaie Sergueï Iaroslavtsev, reprenant à son compte la rhétorique du Kremlin.

"De toute façon, la Russie ne lance jamais les hostilités en premier", jure cet ouvrier dans l'industrie gazière, âgé de 56 ans, qui pêche un peu plus loin.

- "Obligation d'intervenir" -

De fait, loin des échanges diplomatiques tendus entre Moscou et Washington, qui se rejettent la faute des tensions autour de l'Ukraine, cette région frontalière semble assoupie.

Des plaines enneigées balayées par un vent glacial s'étendent à perte de vue, striées çà et là d'une haie d'arbres nus ou d'un système d'irrigation à l'arrêt.

Des conflits, cette région qui fut pendant des siècles une marche fortifiée de l'empire russe en a connu: presque chaque village a son mémorial pour les soldats tués depuis la Seconde Guerre mondiale, quand ce ne sont pas des chars et des canons alignés sur des places publiques comme dans la ville-frontière de Chébékino.

A côté d'une aire de jeux, un panneau publicitaire appelle les jeunes à rejoindre le corps des parachutistes.

Non loin, Nadejda Dolia, une retraitée de 65 ans, finit de se signer devant une église avant de pester contre les autorités de Kiev, qu'elle accuse de "tuer des enfants, des mères et des personnes âgées" dans les zones séparatistes prorusses de l'Est de l'Ukraine.

Alors que des voix commencent à s'élever à Moscou appelant à livrer des armes aux séparatistes, Mme Dolia estime que la Russie devrait intervenir pour les aider.

"Si la Russie n'intervient pas, ils (les Ukrainiens) peuvent les éradiquer de la surface de la Terre. Qui d'autre (que les Russes) peut les aider?", dit-elle, reprenant là aussi le discours martelé par la télévision russe.

Si les forces de Kiev lancent une offensive contre les séparatistes du Donbass, alors Moscou aurait "l'obligation d'intervenir", abonde M. Iaroslavtsev, le deuxième pêcheur.

- Crainte des sanctions -

Certains habitants admettent toutefois leur préoccupation devant le spectre de nouvelles sanctions occidentales en cas d'intervention russe en Ukraine.

Ilia Ignatiev, un étudiant en médecine de 24 ans, s'inquiète du risque de ne plus pouvoir voyager facilement ou de voir son niveau de vie baisser.

Les sanctions imposées à la Russie depuis l'annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 "l'ont déjà montré: elles rendent tout plus difficile", déclare-t-il à l'AFP.

"Cela pourrait avoir un impact sur les prix des denrées alimentaires, la vie quotidienne, le logement", énumère-t-il en retenant son chien qui tire sur sa laisse.

Sur la rivière gelée, le pêcheur Artiom Ivanov pense que désormais, "tout est entre les mains de Dieu".

"Nous n'avons pas besoin de plus de terres", dit-il. Mais "s'ils (les Ukrainiens) attaquent, bien sûr que nous nous battrons".

(U.Gruber--BBZ)