Berliner Boersenzeitung - Défense: les entreprises françaises face au défi de la "montée en puissance"

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Défense: les entreprises françaises face au défi de la "montée en puissance"
Défense: les entreprises françaises face au défi de la "montée en puissance" / Photo: JULIEN DE ROSA - AFP/Archives

Défense: les entreprises françaises face au défi de la "montée en puissance"

Les industriels français de la défense affichent un volontarisme prudent face aux déclarations des responsables politiques français et européens, qui ont appelé ces dernières semaines les entreprises du secteur à "monter en cadence" pour renforcer l'autonomie stratégique européenne.

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"Il nous faut une augmentation très rapide des capacités de défense européennes. Et il nous la faut maintenant!" a lancé mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen devant le Parlement européen à Strasbourg.

Si elles ont bien entendu le message, les 4.000 entreprises françaises de la défense attendent que les déclarations se concrétisent sous forme de commandes, tout en se préparant à redimensionner leur appareil productif.

"Nous avons déjà montré que nous sommes capables de monter en intensité en 2022", juste après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, assure Guillem Monsonis, directeur de la communication de la branche française du fabricant des canons Caesar KNDS (ex-Nexter).

A écouter la parole politique, les perspectives sont bonnes: la Commission a dévoilé début mars un plan permettant de mobiliser 800 milliards d'euros sur quatre ans, dont 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l'Union, tandis que le chef de l'Etat français a plaidé pour une augmentation des dépenses militaires à 3%, voire 3,5% du PIB, contre 2% actuellement.

"Pour pouvoir aller plus vite, il nous faut de la visibilité, et cette visibilité, on l'a", assure Philippe Keryer, directeur stratégie, recherche et technologies de Thales, dont les bénéfices ont battu des records en 2024 et dont les carnets de commande sont "pleins".

"Vous pouvez augmenter votre production, mais à condition d'avoir les outils en main", nuance Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), qui relève trois "essentiels" nécessaires à cette accélération: la disponibilité des équipements, des capitaux et des "compétences rares".

Certaines machines-outils ou composants peuvent mettre des mois, voire des années à être livrés, et il peut être nécessaire "d'ouvrir les portes de l'usine" en ouvrant de nouveaux sites de productions, rappelle Jean-Pierre Maulny, autant de facteurs qui nécessitent du temps et des investissements importants.

- "Maillon faible" -

"Une limite importante, c'est celle du personnel, ajoute-t-il: trouver des chaudronniers compétents pour les fabrications de base sur des matériaux aluminiums, par exemple, est "difficile".

Autre défi, "la souveraineté de l'approvisionnement", pointe Guillem Monsonis, dont l'entreprise constitue depuis des années des stocks de poudre explosive pour nourrir sa production. La vigilance est particulièrement de mise sur les "goulets d'étranglement" potentiels si de nombreux industriels doivent répondre en même temps à l'explosion de leurs carnets de commande.

Or, les géants du secteur s'appuient sur une constellation de sous-traitants spécialisés, souvent des PME qui n'ont pas les mêmes capacités à investir.

Ces dernières peuvent être en concurrence avec des fournisseurs d'autres pays capables de produire des munitions ou du matériel d'infanterie à moindre coût.

"Le délai de production dépend de votre maillon le plus faible, rappelle Jean-Pierre Maulny, et si votre maillon le plus faible est en retard, tout est en retard".

Au-delà des capacités, le secteur se pose surtout la question de l'objectif final de cette accélération.

"On ne peut pas faire des montées en cadence pour redescendre ensuite, c'est impossible", note Philippe Keryer, pour qui la "visibilité à long terme" est fondamentale.

"Si on embauche, il faut qu'on puisse avoir du boulot à donner derrière", abonde Guillem Monsonis, dont l'entreprise a engagé "500 personnes par an en moyenne" depuis le début de la guerre en Ukraine.

"On peut se dire qu'on entre dans une période où il va y avoir une menace plus grande, qu'on part pour trente ans, car la menace russe ne va pas se résorber de sitôt", conclut le directeur adjoint de l'Iris, "on doit fixer un certain objectif en termes de dépenses militaires, qui n'est pas du niveau d'une économie de guerre, mais qui est tenable".

Emmanuel Macron doit rencontrer les industriels français de défense vendredi, a annoncé son entourage.

(A.Berg--BBZ)