Berliner Boersenzeitung - Friedrich Merz, un mal-aimé puni avant même d'avoir commencé

EUR -
AED 4.20738
AFN 80.195606
ALL 97.88979
AMD 439.234746
ANG 2.050339
AOA 1050.557369
ARS 1360.454996
AUD 1.758424
AWG 2.062163
AZN 1.94765
BAM 1.961581
BBD 2.313387
BDT 140.030848
BGN 1.956935
BHD 0.431972
BIF 3368.200128
BMD 1.145646
BND 1.471893
BOB 7.91709
BRL 6.398209
BSD 1.145862
BTN 98.230491
BWP 15.297616
BYN 3.749636
BYR 22454.667521
BZD 2.301512
CAD 1.565417
CDF 3300.607238
CHF 0.938657
CLF 0.027787
CLP 1066.321783
CNY 8.221148
CNH 8.217469
COP 4704.310128
CRC 583.12615
CUC 1.145646
CUP 30.359627
CVE 110.726679
CZK 24.807837
DJF 203.603886
DKK 7.45975
DOP 67.820574
DZD 150.608587
EGP 56.879391
ERN 17.184695
ETB 153.630301
FJD 2.603254
FKP 0.844443
GBP 0.843442
GEL 3.127564
GGP 0.844443
GHS 11.742639
GIP 0.844443
GMD 80.772767
GNF 9915.568294
GTQ 8.804833
GYD 240.07017
HKD 8.988858
HNL 29.798337
HRK 7.537183
HTG 149.909832
HUF 403.473615
IDR 18623.626287
ILS 4.000425
IMP 0.844443
INR 98.385756
IQD 1500.796656
IRR 48231.709229
ISK 144.397506
JEP 0.844443
JMD 182.708455
JOD 0.81222
JPY 164.472362
KES 148.356642
KGS 100.186705
KHR 4607.789148
KMF 493.197769
KPW 1031.079176
KRW 1552.980736
KWD 0.351164
KYD 0.954785
KZT 584.504721
LAK 24723.047173
LBP 102649.90862
LKR 342.749637
LRD 228.445555
LSL 20.338172
LTL 3.382796
LVL 0.69299
LYD 6.238046
MAD 10.481478
MDL 19.781694
MGA 5132.495348
MKD 61.551396
MMK 2405.554202
MNT 4099.622342
MOP 9.26101
MRU 45.396261
MUR 51.977839
MVR 17.648654
MWK 1988.267026
MXN 21.94165
MYR 4.845506
MZN 73.264286
NAD 20.338439
NGN 1788.54882
NIO 42.171064
NOK 11.535541
NPR 157.175265
NZD 1.894813
OMR 0.440489
PAB 1.145742
PEN 4.155828
PGK 4.700873
PHP 63.754903
PKR 323.243799
PLN 4.280055
PYG 9150.968563
QAR 4.171339
RON 5.0489
RSD 117.166374
RUB 88.499379
RWF 1626.817749
SAR 4.29678
SBD 9.555181
SCR 16.46306
SDG 687.387195
SEK 10.960341
SGD 1.473427
SHP 0.900298
SLE 25.949474
SLL 24023.630377
SOS 654.721359
SRD 42.322489
STD 23712.565403
SVC 10.025546
SYP 14896.005854
SZL 20.346705
THB 37.349583
TJS 11.331549
TMT 4.021219
TND 3.396825
TOP 2.683218
TRY 45.009575
TTD 7.753953
TWD 34.305799
TZS 3053.147701
UAH 47.476416
UGX 4158.200071
USD 1.145646
UYU 47.690547
UZS 14664.273121
VES 112.022213
VND 29881.319675
VUV 138.43521
WST 3.158656
XAF 657.875709
XAG 0.032079
XAU 0.000341
XCD 3.096167
XDR 0.821184
XOF 656.455147
XPF 119.331742
YER 278.733075
ZAR 20.289516
ZMK 10312.195728
ZMW 29.875131
ZWL 368.897642
  • AEX

    1.4800

    925.53

    +0.16%

  • BEL20

    10.8200

    4518.35

    +0.24%

  • PX1

    -14.0500

    7790.27

    -0.18%

  • ISEQ

    235.3800

    11606.5

    +2.07%

  • OSEBX

    3.6300

    1583.01

    +0.23%

  • PSI20

    1.4800

    7421.67

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    10.2800

    2645.48

    +0.39%

  • N150

    5.3800

    3589.78

    +0.15%

Friedrich Merz, un mal-aimé puni avant même d'avoir commencé
Friedrich Merz, un mal-aimé puni avant même d'avoir commencé / Photo: Tobias SCHWARZ - AFP/Archives

Friedrich Merz, un mal-aimé puni avant même d'avoir commencé

Il se croyait enfin arrivé au but... Le conservateur Friedrich Merz, qui a échoué mardi à se faire élire chancelier au premier tour par les députés, fait figure de héros tragique, mal aimé par la population et qui peine à rassembler ses rangs.

Taille du texte:

L'aspirant chancelier de 69 ans n'a certes pas perdu ses chances d'accéder aux commandes de la première puissance économique européenne.

Mais le rejet inédit de son élection au Bundestag lors du premier tour jette une ombre sur sa personne et l'ensemble de son gouvernement avec le centre gauche du SPD tant attendu en Europe dans un contexte géopolitique chamboulé par Donald Trump et menacé par Vladimir Poutine.

Même s'il était intronisé au second tour, "les dégâts seraient importants. Merz est désormais considéré comme un chancelier affaibli, sans alliance stable, et sa cote de popularité n'est déjà pas bonne", juge Der Spiegel.

Faisant montre d'une rare persévérance, il était revenu sur le devant de la scène politique après avoir été écarté du pouvoir au début des années 2000 par Angela Merkel, alors qu'il se considérait comme l'héritier naturel d'Helmut Kohl, le père de la réunification allemande.

Ce multi-millionnaire, pilote amateur et propriétaire d'un jet privé, a longtemps été perçu comme un grand bourgeois hautain, même s'il a tenté lors de la campagne de renvoyer une image d'élu accessible et humain, se montrant verre de bière à la main lors un meeting, ou dévoilant des drames privés méconnus comme le décès à 21 ans de sa jeune soeur dans un accident de voiture.

- Promesse trahie -

Mais l'impulsif Friedrich Merz, dont le camp conservateur CDU/CSU a remporté sans gloire le scrutin législatif du 23 février, a surtout brusqué à la fois la population et son parti en assouplissant peu après les élections le sacro-saint "frein à la dette", inscrit dans la constitution nationale, pour réarmer et moderniser le pays.

Et ce alors même qu'il s'était engagé à ne pas y toucher pendant la campagne électorale.

Cela a profité au parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), arrivé deuxième avec un score historique aux législatives, qui dénonce à l'envi son "mensonge".

Cette formation a récemment dépassé les conservateurs dans des sondages et ses députés ont jubilé mardi à l'annonce de son échec au Bundestag.

L'avocat de formation a en outre flirté avec ce parti en votant avec lui une résolution sur la migration au Bundestag en janvier.

Cette manoeuvre inédite depuis l'après-guerre, qui lui a coûté des voix aux élections, avaient provoqué de grandes manifestations de protestation dans le pays. Il a depuis dit exclure toute coopération malgré les exhortations de Trump et de ses proches.

- Loué à l'étranger

S'il peine à convaincre chez lui, celui qui n'a jamais occupé de poste ministériel suscite les espoirs de ses pairs européens comptant sur Berlin à un moment où le continent cherche à s'affranchir de la tutelle militaire d'un allié américain devenu imprévisible pour assurer sa défense face à la menace russe.

Atlantiste convaincu, il a toutefois promis de ramener son pays au centre du jeu européen avec une "voix forte" pour défendre les intérêts du continent, ce qui passe par un resserrement des liens avec Paris mais aussi avec Varsovie.

Et le soutien sans faille à l'Ukraine contre la guerre d'agression russe fait parti des priorités de son futur gouvernement.

En matière de politique domestique, l'ancien député européen (1989-1994) puis au Bundestag a promis un net virage à droite, avec notamment un durcissement des règles migratoires.

Lors de son élection - après deux échecs - à la tête de la CDU en 2022 , il avait annoncé un renversement complet de la généreuse politique d'accueil héritée d'Angela Merkel (2005-2021).

Une revanche face à celle qui l'écarta en 2002 du poste stratégique de président du groupe parlementaire CDU, le conduisant à se reconvertir dans la finance en 2009, notamment chez BlackRock, l'un des plus gros gestionnaires d'actifs au monde.

Celui qui a promis de "redonner sa fierté" à l'Allemagne devra aussi trouver la parade pour résoudre la crise profonde du modèle industriel traversée par le pays, qui a enchaîné deux récessions d'affilée et dont l'économie reste faible.

(T.Burkhard--BBZ)