Berliner Boersenzeitung - En Inde, Poonch pleure la mort de ses jumeaux sous les obus pakistanais

EUR -
AED 4.143109
AFN 78.667152
ALL 98.533907
AMD 433.829147
ANG 2.018768
AOA 1034.960562
ARS 1308.710726
AUD 1.751565
AWG 2.03182
AZN 1.913438
BAM 1.955481
BBD 2.278528
BDT 137.897479
BGN 1.955742
BHD 0.42531
BIF 3358.951417
BMD 1.128006
BND 1.455162
BOB 7.797726
BRL 6.426811
BSD 1.128516
BTN 96.497234
BWP 15.218515
BYN 3.692997
BYR 22108.913176
BZD 2.26673
CAD 1.559423
CDF 3231.736713
CHF 0.933696
CLF 0.027689
CLP 1062.536083
CNY 8.126494
CNH 8.107147
COP 4653.2607
CRC 574.506172
CUC 1.128006
CUP 29.892153
CVE 110.246994
CZK 24.921054
DJF 200.953416
DKK 7.458464
DOP 66.629118
DZD 149.311567
EGP 56.097196
ERN 16.920087
ETB 153.288565
FJD 2.551531
FKP 0.838043
GBP 0.837573
GEL 3.091022
GGP 0.838043
GHS 11.623102
GIP 0.838043
GMD 81.216757
GNF 9777.403156
GTQ 8.666585
GYD 236.098766
HKD 8.841913
HNL 29.402198
HRK 7.536319
HTG 147.485913
HUF 404.321288
IDR 18383.110104
ILS 3.957682
IMP 0.838043
INR 96.41274
IQD 1478.258571
IRR 47517.242842
ISK 144.193251
JEP 0.838043
JMD 179.786216
JOD 0.799797
JPY 163.410246
KES 145.772286
KGS 98.643491
KHR 4518.262078
KMF 490.118051
KPW 1015.090912
KRW 1550.940815
KWD 0.34641
KYD 0.940446
KZT 573.776291
LAK 24377.01875
LBP 101110.486654
LKR 337.774835
LRD 225.69314
LSL 20.14681
LTL 3.330708
LVL 0.68232
LYD 6.182182
MAD 10.443118
MDL 19.561805
MGA 5130.162143
MKD 61.4947
MMK 2368.641658
MNT 4032.901179
MOP 9.112712
MRU 44.675704
MUR 51.707921
MVR 17.439608
MWK 1956.841126
MXN 21.887484
MYR 4.787202
MZN 72.091303
NAD 20.14681
NGN 1794.194811
NIO 41.523218
NOK 11.491068
NPR 154.390785
NZD 1.890301
OMR 0.433733
PAB 1.128416
PEN 4.108729
PGK 4.700378
PHP 62.827674
PKR 318.227327
PLN 4.236987
PYG 9016.807152
QAR 4.113356
RON 5.059332
RSD 117.206567
RUB 88.543796
RWF 1595.439433
SAR 4.231472
SBD 9.419713
SCR 16.03775
SDG 677.367255
SEK 10.867089
SGD 1.454552
SHP 0.886435
SLE 25.628221
SLL 23653.717325
SOS 644.894676
SRD 41.916126
STD 23347.442093
SVC 9.874387
SYP 14666.021319
SZL 20.136711
THB 36.885226
TJS 11.256811
TMT 3.95366
TND 3.386347
TOP 2.641904
TRY 44.114729
TTD 7.664748
TWD 33.599914
TZS 3034.335406
UAH 46.851202
UGX 4102.330008
USD 1.128006
UYU 46.90234
UZS 14479.635189
VES 106.987428
VND 29356.350276
VUV 136.198284
WST 3.03809
XAF 655.849887
XAG 0.033839
XAU 0.000342
XCD 3.048492
XDR 0.811885
XOF 655.870234
XPF 119.331742
YER 275.06381
ZAR 20.132929
ZMK 10153.405923
ZMW 29.938111
ZWL 363.217399
  • AEX

    2.6800

    927.01

    +0.29%

  • BEL20

    11.6700

    4499.43

    +0.26%

  • PX1

    42.0500

    7829.97

    +0.54%

  • ISEQ

    169.3800

    11537.23

    +1.49%

  • OSEBX

    -9.6000

    1564.95

    -0.61%

  • PSI20

    25.7600

    7386.88

    +0.35%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -28.7400

    2632.15

    -1.08%

  • N150

    19.3600

    3604.2

    +0.54%

En Inde, Poonch pleure la mort de ses jumeaux sous les obus pakistanais
En Inde, Poonch pleure la mort de ses jumeaux sous les obus pakistanais / Photo: Punit PARANJPE - AFP

En Inde, Poonch pleure la mort de ses jumeaux sous les obus pakistanais

Zian Khan, 12 ans, et sa jumelle Urwa Fatima ont été tués par un obus pakistanais. Pour tous les habitants de la ville indienne de Poonch (nord-ouest), ils sont le visage de la guerre qui a changé à jamais le cours de leurs vies.

Taille du texte:

Le frère et la sœur ont été fauchés mercredi matin tout près de leur maison, alors que l'artillerie du Pakistan ripostait aux frappes ordonnées par l'Inde après l'attentat meurtrier de Pahalgam.

Leur mère, Urusa Khan, 30 ans, n'a été que légèrement blessée par les éclats. Leur père, Rameez Khan, 46 ans, a été grièvement touché et hospitalisé entre la vie et la mort.

Ce matin-là, c'est un déluge de feu qui a plu sur Poonch, le long de la "ligne de contrôle" qui sépare le Cachemire entre les deux pays.

Le bilan est lourd, très lourd. Au moins 12 morts, 49 blessés et des dizaines de maisons éventrées.

Ces trois derniers jours, les bombardements n'ont pas cessé. La nuit, le jour, entrecoupés de quelques heures de répit. La plupart de ses 60.000 habitants en ont profité pour fuir vers l'arrière.

Cousin des jumeaux, Sarfaraz Mir, 40 ans, n'a pas rejoint cet exode. Il fait partie des quelques milliers restés dans les ruines de la ville-fantôme.

"Aucun d'entre nous n'avait jamais imaginé que notre ville ou une autre zone civile puisse un jour être prise pour cible comme ça", confie-t-il. "Mais il semble que notre ville a été visée délibérément. Les gens ont encore très peur..."

Sarfaraz Mir décrit avec précision les instants qui ont précédé la mort des deux adolescents.

La famille venait juste de franchir le seuil de la maison, tout près de l'école d'Urwa et Zian, pour échapper aux obus. Leur mère a alors brusquement fait demi-tour pour prendre à l'intérieur quelque chose qu'elle avait oublié.

"A cet instant précis, un obus a explosé juste à côté de leur logement", se souvient le cousin. Urwa est morte instantanément, son frère peu après.

- "Un choc impensable" -

"Les gens ne se sont occupés du père que plus tard", poursuit Sarfaraz. "Il avait perdu beaucoup de sang, il est toujours dans un état critique".

Avec la mort des deux enfants est venu pour la famille le temps du regret. Celui d'avoir quitté le village de Chaktroo où elle habitait pour emménager près de leur école.

"Leur mort a été un choc impensable", soupire Fiaz Diwan, 30 ans, un proche.

"Ils seraient encore en vie si leurs parents n'avaient pas voulu leur donner la meilleure éducation et le meilleur avenir", continue-t-il, "je ne peux m'empêcher de penser à leur détresse".

De nombreux habitants la partagent, eux aussi touchés dans leur chair par la brutale vague de violence qui s'est abattue sur la ville.

Poonch "est un bouquet de communautés - Hindous, Sikhs, Musulmans - qui vivent harmonieusement ensemble", souligne Sarfaraz Mir. "On dirait qu'ils (les Pakistanais) ont voulu s'en prendre à ça", regrette-t-il.

Un temple sikh et un autre hindou ont été endommagés par les bombardements.

Le secrétaire du ministère des Affaires extérieures indien, Vikram Misri, a publiquement accusé l'armée pakistanaise d'avoir frappé ces lieux de culte "dans un but précis". "Le Pakistan n'était jamais tombé aussi bas", a-t-il lâché.

New Delhi a accusé Islamabad de soutenir le groupe jihadiste qu'il soupçonne d'avoir assassiné 26 civils le 22 avril dernier. Le Pakistan a démenti fermement toute implication dans l'attaque.

Depuis la mort de Zian et Urwa, leur cousin reste inconsolable. Seul le courage de leur mère lui a redonné un peu d'espoir.

Sitôt ses deux enfants enterrés, elle est retournée à l'hôpital au chevet de son mari, qui ignore toujours leur mort. "Dieu lui a donné des nerfs d'acier pour traverser tout ça avec autant de calme et de dignité", salue Sarfaraz Mir.

(O.Joost--BBZ)