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Monaco s'est incliné en Euroligue 90-84 après deux prolongations et au terme d'un match très intense face au Real Madrid, la meilleure équipe d'Europe, mais peut toujours croire à une qualification pour le Top 8 en fin de saison.
Devant le Prince Albert, et dans une salle bondée où la jauge avait exceptionnellement été montée à 3.000 spectateurs, Monaco a offert un excellent spectacle face au Real Madrid.
En confiance après quatre succès consécutifs dans la compétition, les hommes de Sasa Obradovic ont fait jeu égal avec les Espagnols sur le plan athlétique comme technique.
Le banc madrilène, notamment Gabriel Deck et Jeffery Taylor, a fait la différence dans la deuxième prolongation. Mais les Monégasques, qui se déplaceront à Athènes pour défier le Panathinaïkos le 1er février, ont démontré qu'on devait compter avec eux dans la course aux plays-offs.
Après avoir rapidement encaissé cinq points (0-5, 2e), les Monégasques, ont très vite resserré leur secteur défensif pour s'offrir un 9-0 (9-5, 5e) et mener ainsi le score durant tout le premier quart temps (18-16, 10e).
Mené par un combatif Donatas Motiejumas, performant dans les raquettes, les Monégasques sont même régulièrement parvenus à pousser leurs adversaires au bout des 24 secondes réglementaires de possession.
Comme durant le deuxième quart-temps, la pression défensive de la formation de Sasa Obradovic n'a pas baissé, et comme les Américains Dwayne Bacon et Alpha Diallo ont été adroits, le score est monté à +8 pour les Monégasques (27-19, 15e).
Mais le Real Madrid n'est pas leader de l'Euroligue pour rien. Les orientations du meneur français Thomas Heurtel, mais surtout d'adresse du vétéran espagnol Sergio Llull (7 points en trois minutes) et la roublardise de son compatriote Rudy Fernandez ont permis à la maison blanche de tanguer sans sombrer. Pour recoller, puis passer devant juste à la mi-temps (34-35).
-Révolte menée par James-
Au retour des vestiaires, c'est un autres Français du Real qui s'est mis en valeur. En cinq minutes, Guerschon Yabusele a inscrit huit points (deux tirs à trois points, deux lancers francs) et s'est montré à son avantage au rebond. Résultat: 40-46 (24e), et jusqu'à -8 pour Monaco (41-49, 25e).
Mais il était écrit que, devant le Prince Albert, La Roca Team n'allait pas se laisser vaincre sans tout donner.
Comme à son habitude, Mike James, d'une trois points exceptionnel suivi d'un lancer franc a sonné la révolte (45-49, 26e). Puis Danilo Andjusic lui a emboîté le pas par deux paniers à trois points consécutifs, pour offrir à Monaco un point d'avance avant la dernière ligne droite (57-56, 30e).
De très physique, la rencontre est alors devenue aussi très électrique. Si Llull a mis le feu aux poudres, le troisième Français du Real, le pivot Vincent Poirier, a montré qu'il pouvait être un pilier puissant pour son équipe. Son duel avec Motiejunas a été intense.
Longtemps le score est resté à 61-60 pour Monaco. Longtemps, les défenses des deux formations ont été acharnées. Et puis, Bacon est passé à l'action: cinq points et un rebond défensif pour donner un avantage conséquent aux siens (66-60, 38e). Mais pas décisif, puisque Fernandez, d'un tir primé a offert les prolongations au Real (66-66).
Les prolongations sont restées très serrés jusqu'à ce que Taylor et Deck fassent la différence.
(A.Lehmann--BBZ)