Berliner Boersenzeitung - Climat: un avenir vivable possible si le monde se décide à agir

EUR -
AED 4.19681
AFN 79.993615
ALL 98.135069
AMD 437.776708
ANG 2.045185
AOA 1047.916466
ARS 1354.469648
AUD 1.75322
AWG 2.056979
AZN 1.944955
BAM 1.957206
BBD 2.307358
BDT 139.660357
BGN 1.956075
BHD 0.430866
BIF 3359.732528
BMD 1.142766
BND 1.468843
BOB 7.896778
BRL 6.35344
BSD 1.142826
BTN 97.956532
BWP 15.247957
BYN 3.739855
BYR 22398.216854
BZD 2.295529
CAD 1.565652
CDF 3287.738146
CHF 0.93864
CLF 0.02788
CLP 1069.880632
CNY 8.205864
CNH 8.207009
COP 4730.54911
CRC 582.513484
CUC 1.142766
CUP 30.283303
CVE 110.705469
CZK 24.786731
DJF 203.092697
DKK 7.460657
DOP 67.823509
DZD 150.258849
EGP 56.727711
ERN 17.141492
ETB 153.64638
FJD 2.565168
FKP 0.844481
GBP 0.843001
GEL 3.125432
GGP 0.844481
GHS 11.71343
GIP 0.844481
GMD 81.700049
GNF 9891.784281
GTQ 8.782311
GYD 239.795459
HKD 8.968126
HNL 29.711766
HRK 7.536089
HTG 149.878355
HUF 401.864769
IDR 18630.516804
ILS 3.98834
IMP 0.844481
INR 97.885179
IQD 1497.023677
IRR 48110.455547
ISK 144.011711
JEP 0.844481
JMD 182.401069
JOD 0.810218
JPY 165.210274
KES 148.008064
KGS 99.934231
KHR 4596.77832
KMF 491.963959
KPW 1028.489549
KRW 1547.511332
KWD 0.349678
KYD 0.952397
KZT 581.412702
LAK 24666.607968
LBP 102391.848089
LKR 341.715549
LRD 226.836805
LSL 20.249746
LTL 3.374291
LVL 0.691248
LYD 6.216664
MAD 10.473493
MDL 19.724432
MGA 5127.591927
MKD 61.543949
MMK 2399.431951
MNT 4090.995845
MOP 9.23816
MRU 45.304961
MUR 52.281492
MVR 17.604338
MWK 1983.842089
MXN 21.772438
MYR 4.839653
MZN 73.080258
NAD 20.249576
NGN 1781.06949
NIO 42.030766
NOK 11.499599
NPR 156.731624
NZD 1.888195
OMR 0.439398
PAB 1.142821
PEN 4.152821
PGK 4.693366
PHP 63.7395
PKR 322.485041
PLN 4.270228
PYG 9119.553105
QAR 4.160526
RON 5.043139
RSD 117.253555
RUB 90.277737
RWF 1622.727956
SAR 4.285973
SBD 9.547085
SCR 16.646566
SDG 686.229072
SEK 10.956958
SGD 1.469032
SHP 0.898035
SLE 25.541294
SLL 23963.235362
SOS 653.093711
SRD 42.536614
STD 23652.9524
SVC 9.999185
SYP 14858.098619
SZL 20.250265
THB 37.309601
TJS 11.325187
TMT 4.011109
TND 3.369732
TOP 2.676469
TRY 44.941448
TTD 7.750502
TWD 34.201618
TZS 3016.902323
UAH 47.48242
UGX 4136.972735
USD 1.142766
UYU 47.474114
UZS 14555.978724
VES 113.097128
VND 29760.487878
VUV 136.59571
WST 3.140297
XAF 656.428695
XAG 0.031075
XAU 0.000344
XCD 3.088383
XDR 0.817529
XOF 654.237814
XPF 119.331742
YER 278.063583
ZAR 20.257564
ZMK 10286.258308
ZMW 28.4268
ZWL 367.970239
  • AEX

    2.1400

    932.11

    +0.23%

  • BEL20

    9.5200

    4540.61

    +0.21%

  • PX1

    -13.2700

    7791.47

    -0.17%

  • ISEQ

    30.2200

    11651.99

    +0.26%

  • OSEBX

    1.5800

    1584.61

    +0.1%

  • PSI20

    -28.3300

    7425.75

    -0.38%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -15.7600

    2656.11

    -0.59%

  • N150

    9.7100

    3606.58

    +0.27%

Climat: un avenir vivable possible si le monde se décide à agir
Climat: un avenir vivable possible si le monde se décide à agir

Climat: un avenir vivable possible si le monde se décide à agir

Les promesses "creuses" entrainent la planète vers un réchauffement désastreux de 3°C mais le monde a encore une chance d'éviter le pire: transformer radicalement l'économie et faire plafonner les émissions d'ici moins de trois ans, en commençant par se désintoxiquer des énergies fossiles.

Taille du texte:

Le troisième volet de la trilogie scientifique des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi ne laisse pas de place au doute: sans une réduction "rapide, radicale et le plus souvent immédiate" des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs, il ne sera pas possible de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, ni même à +2°C.

Mais les Etats qui s'y sont pourtant engagés en signant l'accord de Paris ne sont pour l'instant pas à la hauteur de l'enjeu, alors qu'un réchauffement de +1,1°C rend d'ores et déjà "très vulnérable" la moitié de l'humanité, frappée par des canicules, sécheresses, tempêtes et inondations qui se multiplient.

"Certains gouvernements et responsables d'entreprises disent une chose et en font une autre.

Pour le dire simplement, ils mentent", a d'ailleurs dénoncé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres en qualifiant "d'accablant" ce nouveau rapport du Giec sur les solutions pour limiter le réchauffement.

Selon le rapport, sans un renforcement des politiques actuelles, le monde se dirige vers un réchauffement de +3,2°C d'ici la fin du siècle, et même si les engagements pris par les gouvernements pour la conférence climat de l'ONU COP26 l'an dernier étaient tenus, le mercure monterait de +2,8°C, alors que chaque dixième de degré supplémentaire provoque son lot de nouvelles catastrophes climatiques.

Pour ne pas aller droit vers cet avenir de souffrance, il faudrait que les émissions atteignent leur pic avant 2025, dans seulement trois ans, et diminuent de près de la moitié d'ici 2030 par rapport à 2019, selon le Giec.

- "Un tournant" -

"Nous sommes à un tournant. Nos décisions aujourd'hui peuvent assurer un avenir vivable", insiste le patron du Giec Hoesung Lee, assurant que ce nouveau rapport donne les "outils" pour le faire.

Ainsi, pour respecter +1,5°C, l'usage sans capture de carbone (technologie non mature à grande échelle) du charbon devrait être totalement stoppé et ceux du pétrole et du gaz réduits de 60% et 70%, respectivement, d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 2019.

La "quasi-totalité de la production mondiale d'électricité devant provenir de sources zéro ou bas-carbone", insiste le Giec.

Un scénario qui prend une lumière particulière avec la guerre en Ukraine qui a exposé la dépendance des économies aux énergies fossiles, dénoncée de longue date par les défenseurs du climat.

"Cela me brise le coeur, en tant que militante climat ukrainienne, de vivre une guerre qui porte en son coeur l'argent des fossiles", a commenté Olha Boiko, membre du Climate Action Network.

"L'argent que nous avons supplié de ne pas investir dans l'énergie sale vole désormais au dessus de nos têtes sous forme de bombes".

Au delà de l'énergie, qui représente environ un tiers des émissions, tous les secteurs (transports, industrie agriculture, bâtiments...) doivent également entamer leur mue rapide, de la réduction de la déforestation à la rénovation énergétique des logements, en passant par l'électrification des véhicules (à condition qu'ils soient alimentés par une électricité bas carbone).

Sans oublier le déploiement de méthodes de captage et de stockage du carbone qui seront "inévitables" pour parvenir à la neutralité carbone au début des années 2050 et limiter le réchauffement à +1,5°C.

- Sobriété -

Pour la première fois, les experts de l'ONU consacrent également un chapitre entier à la demande, estimant qu'agir sur ce levier pourrait réduire les émissions de 40 à 70% d'ici à 2050.

"Disposer des politiques publiques, des infrastructures et de la technologie pour rendre possibles les changements dans nos modes de vie et nos comportements (...) offre un important potentiel (de réduction) inexploité", souligne Priyadarshi Shukla, un des coprésidents du groupe de travail ayant produit ce rapport de quelque 2.800 pages.

Alors que tous ces sujets touchent à l'organisation même de nos modes de vie, de consommation et de production, dans des pays aux ressources et aux niveaux de vie différents, l'approbation ligne par ligne, mot par mot, du "résumé pour les décideurs" a débordé de plus de 48 heures sur les deux semaines prévues.

Selon des sources internes des discussions, la question clé des flux financiers nécessaires aux pays en développement pour faire leur transition a été très disputée dans la dernière ligne droite de ce marathon en ligne et à huis clos.

Comme le souligne le rapport, "pour faire face à l'ampleur de ce défi, il faudrait que les flux de financement climatique soient multipliés par quatre à huit d'ici à 2030", a souligné lundi Madeleine Diouf Sarr, au nom du groupe des Pays les moins avancés. "Sans compter le financement de l'adaptation et le financement des pertes et préjudices".

Des inégalités entre pays mais aussi entre riches et pauvres en général, avec les 10% des ménages avec les plus hauts revenus dans le monde qui représentent entre 36 et 45% des émissions, relève le Giec.

(Y.Berger--BBZ)