Berliner Boersenzeitung - Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française

EUR -
AED 3.854006
AFN 77.125415
ALL 99.513038
AMD 418.17183
ANG 1.885968
AOA 958.510858
ARS 1108.284398
AUD 1.650714
AWG 1.888683
AZN 1.787922
BAM 1.955201
BBD 2.112912
BDT 127.151028
BGN 1.954693
BHD 0.39543
BIF 3070.683966
BMD 1.049268
BND 1.404023
BOB 7.230784
BRL 5.97989
BSD 1.046414
BTN 90.720303
BWP 14.433682
BYN 3.424228
BYR 20565.660593
BZD 2.102016
CAD 1.486871
CDF 3007.203607
CHF 0.943885
CLF 0.026024
CLP 998.652105
CNY 7.611436
CNH 7.616944
COP 4320.362627
CRC 530.62472
CUC 1.049268
CUP 27.805613
CVE 110.701902
CZK 25.02621
DJF 186.476392
DKK 7.460545
DOP 65.422297
DZD 142.017743
EGP 53.119742
ERN 15.739026
ETB 132.316809
FJD 2.409439
FKP 0.843249
GBP 0.833613
GEL 2.974718
GGP 0.843249
GHS 16.211606
GIP 0.843249
GMD 75.026731
GNF 9081.418354
GTQ 8.078524
GYD 218.942894
HKD 8.166052
HNL 26.914142
HRK 7.581044
HTG 136.92477
HUF 402.178323
IDR 16979.575991
ILS 3.722516
IMP 0.843249
INR 90.989356
IQD 1374.541601
IRR 44161.087688
ISK 147.086849
JEP 0.843249
JMD 165.244628
JOD 0.74446
JPY 159.767381
KES 135.355991
KGS 91.758925
KHR 4207.045624
KMF 491.691152
KPW 944.436056
KRW 1511.476414
KWD 0.323511
KYD 0.872004
KZT 520.263184
LAK 22790.109962
LBP 94014.448792
LKR 309.264894
LRD 207.466635
LSL 19.264968
LTL 3.098217
LVL 0.634692
LYD 5.152307
MAD 10.460198
MDL 19.566019
MGA 4947.300858
MKD 61.512888
MMK 3407.982826
MNT 3631.677309
MOP 8.389829
MRU 42.101935
MUR 48.7599
MVR 16.162656
MWK 1815.23469
MXN 21.294451
MYR 4.652985
MZN 67.052164
NAD 19.264963
NGN 1584.395641
NIO 38.571501
NOK 11.666946
NPR 145.157126
NZD 1.829891
OMR 0.403968
PAB 1.046479
PEN 3.89961
PGK 4.208095
PHP 60.656148
PKR 293.008593
PLN 4.159874
PYG 8245.315635
QAR 3.820915
RON 4.976264
RSD 117.114132
RUB 95.617787
RWF 1470.025025
SAR 3.935437
SBD 8.856005
SCR 15.099315
SDG 630.610663
SEK 11.223972
SGD 1.405836
SHP 0.864164
SLE 23.934201
SLL 22002.63958
SOS 599.660732
SRD 36.958421
STD 21717.737366
SVC 9.155888
SYP 13643.653813
SZL 19.264955
THB 35.422292
TJS 11.421918
TMT 3.672439
TND 3.343009
TOP 2.457496
TRY 38.01063
TTD 7.101586
TWD 34.297965
TZS 2716.049124
UAH 43.544509
UGX 3850.819718
USD 1.049268
UYU 45.456068
UZS 13278.491922
VES 65.050222
VND 26640.924615
VUV 129.755936
WST 2.977162
XAF 655.737267
XAG 0.032645
XAU 0.000364
XCD 2.835701
XDR 0.801209
XOF 657.370423
XPF 119.331742
YER 260.21891
ZAR 19.271152
ZMK 9444.678464
ZMW 29.484401
ZWL 337.863996
  • AEX

    0.0000

    946.61

    0%

  • BEL20

    -36.3500

    4396.58

    -0.82%

  • PX1

    14.6900

    8178.54

    +0.18%

  • ISEQ

    -51.9300

    10333.87

    -0.5%

  • OSEBX

    5.9300

    1488.2

    +0.4%

  • PSI20

    68.4900

    6654.08

    +1.04%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.9300

    3051.3

    -1.8%

  • N150

    -0.3500

    3476.52

    -0.01%

Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française
Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française / Photo: Ludovic MARIN - AFP

Pas à pas, l'IA générative "souveraine" Albert infuse dans la fonction publique française

Plus d'un an après son lancement, l'intelligence artificielle (IA) générative Albert, développée par l'Etat français, infuse peu à peu dans les services publics et se prépare, malgré certaines critiques et résistances, à une généralisation dès 2025.

Taille du texte:

Mercredi matin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli doit dévoiler sa feuille de route pour l'IA, quelques jours avant que la France n'accueille un sommet international sur cette technologie (10-11 février).

Dans le 7e arrondissement de Paris, au coeur d'un dédale de couloirs blancs, la direction interministérielle du numérique (Dinum) a mis au point Albert à partir de logiciels ouverts pour "ne pas dépendre de technologies outre-atlantique", précise à l'AFP Pierre Pezziardi, conseiller de la Dinum.

"La souveraineté est une vraie contrainte", souligne-t-il. "Dans le moment géopolitique dans lequel on vit, on veut avoir la capacité de maîtriser nos données".

- Des démarches en ligne aux douanes -

Albert a d'abord été déployé auprès de conseillers volontaires des maisons France Services, qui aident les citoyens dans leurs démarches administratives courantes.

"Cela permet aux agents d'interroger une base de connaissance fiable" qui génère "des réponses avec des sources en lien", explique Ulrich Tan, chef du Datalab de la Dinum.

Au moins 48 maisons France Services sur sept départements en disposent.

Cette IA est aussi disponible sur la messagerie sécurisée de l'Etat, Tchap, et permet de générer des réponses automatiques à des avis sur la plateforme "Service Public +".

"L'agent reste responsable de la publication de la réponse" qu'il peut amender, insiste M. Tan. "Il y a toujours une supervision humaine".

Albert désigne plus largement une interface de programmation (API), disponible depuis l'été dernier, sur laquelle peuvent se connecter les administrations qui souhaitent développer un nouveau produit d'intelligence artificielle.

On leur met à disposition "les algorithmes et la puissance de calcul", détaille Ulrich Tan, l'idée étant "d'abaisser la barrière à l'entrée pour que les administrations puissent s'approprier le plus facilement possible la technologie".

Les services de douanes et la gendarmerie s'en sont saisi mais aussi des agents du ministère de la Culture, comme Lucie Termignon, qui a élaboré Compar:IA, un comparateur de réponses générées par plusieurs modèles d'IA générative en français.

"C'est un outil qui permet d'objectiver des biais culturels et de donner accès à une diversité de modèles", détaille-t-elle à l'AFP.

- "Travail du clic" -

Mais Albert est loin de séduire tous les services de l'Etat.

La direction générale des Finances publiques refuse de l'utiliser sur les bases de données fiscales et préfère développer sa propre IA, a confié à l'AFP Benjamin Gandouin, du syndicat Solidaires Finances Publiques.

France Travail collabore directement avec la start-up française Mistral et a annoncé mardi un renforcement de ce partenariat pour mettre des robots conversationnels à disposition des conseillers.

Certains agents ayant utilisé Albert au sein des maisons France Services ont en effet trouvé que "les résultats étaient souvent moins pertinents qu'une recherche Google", raconte M. Gandouin.

"C'est un outil qui a plutôt été déployé du haut vers le bas, sans forcément d'information ni même de formation vis-à-vis des conseillers", ajoute-t-il.

Avec les expérimentations sur l'IA, "loin de soulager les tâches chronophages, les agents vont devoir traiter des listes d'anomalies extrêmement grandes" avec le risque "d'une intensification des tâches répétitives" et de "se retrouver dans des postures de travail du clic", pointe de son côté Alexandre Bataille, de CFDT Fonction publique.

Albert atteint près de 65% de pertinence, "ce qui correspond aux performances les plus avancées des grands modèles de langage", tempère Yann Ferguson, sociologue du travail à l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria).

"Avec cependant une forte volatilité", reconnaît-il. "Parfois, c'est parfait, parfois, ce sont des hallucinations (lorsque l'IA déraille, NDLR)", ajoute le chercheur dont les travaux portent notamment sur le déploiement de cette technologie dans la fonction publique.

Pour lui, la principale crainte des fonctionnaires est l'automatisation forcée avec pour objectif de réduire la dépense publique et donc le nombre d'agents.

Mais aussi "la perte de sens" lorsque "l'IA était supposée être notre outil et c'est nous qui sommes l'outil de l'IA", note-t-il.

Pour cet expert, l'Etat n'est cependant ni moins bon ni meilleur que le privé dans le déploiement de l'intelligence artificielle générative.

Plus de 25 administrations utilisent aujourd'hui Albert, d'après Ulrich Tan, dont l'objectif pour 2025 est d'être capable de gérer "le passage à l'échelle sur l'ensemble" des services de l'Etat.

(A.Berg--BBZ)