Berliner Boersenzeitung - Et l'ancêtre des animaux terrestres sortit de l'eau, pour toujours

EUR -
AED 4.162592
AFN 79.330692
ALL 98.086627
AMD 436.388388
ANG 2.028241
AOA 1039.805554
ARS 1300.141072
AUD 1.761288
AWG 2.039938
AZN 1.923541
BAM 1.954341
BBD 2.287712
BDT 138.008166
BGN 1.954369
BHD 0.428013
BIF 3327.931802
BMD 1.133299
BND 1.460332
BOB 7.82874
BRL 6.40208
BSD 1.132994
BTN 96.852552
BWP 15.207839
BYN 3.707835
BYR 22212.655649
BZD 2.27578
CAD 1.570769
CDF 3246.90108
CHF 0.934966
CLF 0.02787
CLP 1069.493928
CNY 8.162588
CNH 8.161491
COP 4728.972391
CRC 574.340728
CUC 1.133299
CUP 30.032417
CVE 111.063251
CZK 24.895627
DJF 201.409899
DKK 7.460618
DOP 67.071861
DZD 149.959231
EGP 56.581186
ERN 16.999481
ETB 151.125597
FJD 2.587831
FKP 0.847489
GBP 0.844364
GEL 3.105427
GGP 0.847489
GHS 13.543349
GIP 0.847489
GMD 81.597492
GNF 9809.833485
GTQ 8.697045
GYD 237.729899
HKD 8.871672
HNL 29.476796
HRK 7.535982
HTG 148.311403
HUF 402.633283
IDR 18532.947913
ILS 4.027982
IMP 0.847489
INR 97.009977
IQD 1484.621372
IRR 47740.209885
ISK 144.394196
JEP 0.847489
JMD 180.105514
JOD 0.803525
JPY 162.778534
KES 146.765293
KGS 99.107087
KHR 4544.528256
KMF 492.386872
KPW 1019.982935
KRW 1559.983695
KWD 0.347639
KYD 0.944145
KZT 577.648084
LAK 24473.587141
LBP 101543.56853
LKR 339.458022
LRD 226.200835
LSL 20.342623
LTL 3.346336
LVL 0.685521
LYD 6.182173
MAD 10.494917
MDL 19.595331
MGA 5133.843559
MKD 61.551226
MMK 2379.301356
MNT 4057.951138
MOP 9.136094
MRU 44.946197
MUR 51.496884
MVR 17.521114
MWK 1964.628984
MXN 21.947503
MYR 4.833527
MZN 72.4288
NAD 20.342771
NGN 1801.43535
NIO 41.682676
NOK 11.530669
NPR 154.964083
NZD 1.909614
OMR 0.436379
PAB 1.132994
PEN 4.169405
PGK 4.613943
PHP 63.005716
PKR 319.377428
PLN 4.241938
PYG 9049.843147
QAR 4.130879
RON 5.072532
RSD 117.1763
RUB 90.512611
RWF 1623.002166
SAR 4.250881
SBD 9.463914
SCR 16.112788
SDG 680.549377
SEK 10.848497
SGD 1.461309
SHP 0.890595
SLE 25.748681
SLL 23764.70854
SOS 647.482241
SRD 41.535678
STD 23456.996162
SVC 9.914684
SYP 14735.69724
SZL 20.342347
THB 37.047592
TJS 11.641391
TMT 3.972212
TND 3.381793
TOP 2.654299
TRY 44.010031
TTD 7.696845
TWD 34.041009
TZS 3065.57376
UAH 46.947829
UGX 4137.946678
USD 1.133299
UYU 47.194343
UZS 14653.553017
VES 107.489449
VND 29434.601982
VUV 137.474388
WST 3.139341
XAF 655.432883
XAG 0.033812
XAU 0.000341
XCD 3.062797
XDR 0.81841
XOF 655.467558
XPF 119.331742
YER 276.354773
ZAR 20.372236
ZMK 10201.042294
ZMW 30.817357
ZWL 364.921738
  • AEX

    0.0000

    933.32

    0%

  • BEL20

    0.0000

    4523.38

    0%

  • PX1

    0.0000

    7910.49

    0%

  • ISEQ

    0.0000

    11399.48

    0%

  • OSEBX

    0.0000

    1569.15

    0%

  • PSI20

    0.0000

    7357.57

    0%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    35.2300

    2684.23

    +1.33%

  • N150

    0.0000

    3579.27

    0%

Et l'ancêtre des animaux terrestres sortit de l'eau, pour toujours
Et l'ancêtre des animaux terrestres sortit de l'eau, pour toujours / Photo: Lionel BONAVENTURE - AFP

Et l'ancêtre des animaux terrestres sortit de l'eau, pour toujours

Il n'a laissé que les traces de ses petites pattes griffues sur une dalle de grès limoneux, mais un reptile se déplaçant il y a environ 350 millions d'années devient le plus ancien conquérant connu de la terre ferme à abandonner définitivement les océans.

Taille du texte:

Un jour, aux premiers âges de la période du Carbonifère, il a plu brièvement dans un endroit du continent disparu du Gondwana. Une dalle de grès trouvée par des archéologues amateurs dans la province de Victoria, à l'extrême sud-est de l'Australie, a conservé l'empreinte de ses gouttes.

Celles-ci ont "endommagé une première empreinte" d'un animal inconnu, raconte à l'AFP le professeur d'anthropologie Per Ahlberg, de l'Université suédoise d'Uppsala. Avant de dérouler un véritable "petit film fossile d'un animal vivant", à partir de la dalle mesurant moins de 30 cm de large.

Car le sol encore humide a conservé une première série d'empreintes de pattes bien dessinées. "Elle a sans doute été faite en premier car le sol paraît plus meuble". Ensuite "l'après-midi se déroule et le sol durcit un peu", en accueillant une deuxième série d'empreintes, laissée par "un animal un peu plus pressé", et muni de "griffes faisant de longues traces dans le sol".

Impossible de dire si les deux séries d'empreintes appartenaient au même animal, même si ce superviseur de l'étude parue dans Nature n'y croit pas. Elles trahissent la présence d'une créature "qui à une certaine distance pourrait ressembler à un lézard", de peut-être 60 à 80 centimètres de long, en le comparant aux traces similaires que laisse aujourd'hui le varan malais.

- "Pas un lézard" -

Le Pr Ahlberg imagine que si l'on pouvait l'observer de près "on ne verrait pas un lézard". Qu'importe, car "la clé est que les griffes sont une innovation des amniotes", un groupe comprenant aujourd'hui mammifères, oiseaux et reptiles.

Issu, avec les amphibiens, du groupe des tétrapodes -remarquable avec leurs deux paires de membres -, c'est le premier à s'être affranchi complètement de la vie marine.

Là où les amphibiens, - comme la grenouille -, pondent leurs œufs exclusivement dans l'eau, le groupe des amniotes a innové avec un œuf doté d'une coquille suffisamment solide pour protéger son contenu du milieu extérieur. Et plus tard, comme chez de nombreux mammifères, d'une enveloppe interne protégeant l'embryon dans le liquide amniotique.

La découverte de Victoria repousse le calendrier d'apparition du "groupe couronne" des amniotes, leur dernier ancêtre commun, de 35 à 40 millions d'années, à la charnière du Dévonien et du Carbonifère. Et resserre d'autant l'intervalle de temps communément admis jusqu'alors qui séparait le groupe des tétrapodes de celui des amniotes.

"Le continuum de la transition d'habitat de l'eau vers la terre est ainsi substantiellement comprimé à +juste+ quelque 50 millions d'années", a remarqué le paléontologue Stuart Sumida, de l'Université d'Etat de Californie à San Bernardino, dans un article accompagnant la parution de l'étude dans Nature.

"Cela ferait du Dévonien (-419/-359 millions d'années) une période extrêmement prolifique, avec une évolution rapide des tétrapodes", ajoute-t-il.

- "Ces minuscules trous de serrure" -

L'étude, dont le premier auteur est le professeur John A. Long, de l'Université australienne Flinders, remet aussi en cause des schémas d'évolution liés initialement à des épisodes d'extinction des espèces. Comme celui de la "lacune de Romer" (Romer's gap), marqué par très peu de découvertes de fossiles de tétrapodes à la fin de la période du Dévonien.

Dans cette "obscurité", "des choses magiques seraient arrivées", avec des tétrapodes ressemblant à des poissons qui "auraient connu un nouveau départ et évolué en groupes beaucoup plus modernes", commente avec ironie le Pr. Ahlberg, en confessant toutefois qu'il aurait "pu y croire à une époque".

Seulement, les découvertes s'enchaînent et la lacune de Romer n'est plus aussi lacunaire qu'auparavant, selon le paléontologue qui promet une "grosse histoire" à venir avec des fouilles aux antipodes de l'Australie, au Groenland. Et une "faune de tétrapodes complètement nouvelle, très diverse et inattendue".

Une nouvelle touche au tableau de l'évolution, et à la prolifération d'espèces dans les époques reculées. La seule façon de l'appréhender restant dans de nouvelles fouilles, ces "minuscules trous de serrure que nous trouvons vers ce monde étrange, sombre et perdu".

(B.Hartmann--BBZ)