Berliner Boersenzeitung - 3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l'Atlantique

EUR -
AED 4.275245
AFN 80.901295
ALL 97.598504
AMD 445.427608
ANG 2.083252
AOA 1067.359335
ARS 1582.395466
AUD 1.786009
AWG 2.095144
AZN 1.97841
BAM 1.956815
BBD 2.344067
BDT 141.573452
BGN 1.955817
BHD 0.438805
BIF 3430.798329
BMD 1.163969
BND 1.49961
BOB 8.042276
BRL 6.360513
BSD 1.163829
BTN 102.67427
BWP 15.689207
BYN 3.926221
BYR 22813.790418
BZD 2.340665
CAD 1.60424
CDF 3335.934551
CHF 0.936454
CLF 0.028909
CLP 1134.078324
CNY 8.310158
CNH 8.310336
COP 4662.859409
CRC 588.417925
CUC 1.163969
CUP 30.845176
CVE 110.518451
CZK 24.496426
DJF 206.860622
DKK 7.462441
DOP 73.561428
DZD 151.26239
EGP 56.476355
ERN 17.459533
ETB 164.936006
FJD 2.631738
FKP 0.859489
GBP 0.869776
GEL 3.136872
GGP 0.859489
GHS 13.676129
GIP 0.859489
GMD 83.805409
GNF 10079.970473
GTQ 8.920628
GYD 243.387322
HKD 9.085964
HNL 30.740771
HRK 7.531693
HTG 152.262268
HUF 395.318341
IDR 19146.124418
ILS 3.944749
IMP 0.859489
INR 102.433512
IQD 1524.799258
IRR 48973.991512
ISK 143.68017
JEP 0.859489
JMD 186.686858
JOD 0.825275
JPY 172.758596
KES 150.736565
KGS 101.710049
KHR 4662.859423
KMF 491.194836
KPW 1047.544334
KRW 1624.755065
KWD 0.356081
KYD 0.969807
KZT 628.516091
LAK 25229.026472
LBP 104242.148507
LKR 351.710031
LRD 235.150782
LSL 20.532634
LTL 3.436898
LVL 0.704074
LYD 6.308951
MAD 10.51937
MDL 19.342118
MGA 5208.761287
MKD 61.571945
MMK 2443.570724
MNT 4187.387661
MOP 9.357695
MRU 46.523528
MUR 53.367775
MVR 17.929452
MWK 2020.649727
MXN 21.776939
MYR 4.917785
MZN 74.37609
NAD 20.532884
NGN 1779.999524
NIO 42.845312
NOK 11.678315
NPR 164.279233
NZD 1.986179
OMR 0.447557
PAB 1.163829
PEN 4.111716
PGK 4.826394
PHP 66.953242
PKR 327.948225
PLN 4.258555
PYG 8406.36145
QAR 4.237542
RON 5.079443
RSD 117.170904
RUB 93.758111
RWF 1681.935059
SAR 4.367607
SBD 9.556556
SCR 16.511661
SDG 698.967839
SEK 11.007534
SGD 1.500059
SHP 0.914697
SLE 27.120941
SLL 24407.843463
SOS 665.208671
SRD 44.990894
STD 24091.806163
STN 24.792538
SVC 10.183283
SYP 15133.380911
SZL 20.532098
THB 37.637512
TJS 10.951329
TMT 4.085531
TND 3.344667
TOP 2.72613
TRY 47.897435
TTD 7.900269
TWD 35.806009
TZS 2906.828457
UAH 48.132259
UGX 4121.138159
USD 1.163969
UYU 46.564359
UZS 14520.511734
VES 170.985483
VND 30664.760641
VUV 138.985823
WST 3.098256
XAF 656.305967
XAG 0.028513
XAU 0.00033
XCD 3.145684
XCG 2.097533
XDR 0.811317
XOF 653.562842
XPF 119.331742
YER 279.352525
ZAR 20.606265
ZMK 10477.113934
ZMW 27.5769
ZWL 374.797511
  • AEX

    -12.3700

    883.89

    -1.38%

  • BEL20

    -74.3900

    4725.24

    -1.55%

  • PX1

    -53.9600

    7654.25

    -0.7%

  • ISEQ

    -178.9200

    11144.82

    -1.58%

  • OSEBX

    -14.3300

    1632.74

    -0.87%

  • PSI20

    -133.5700

    7677.58

    -1.71%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -1.3500

    3379.28

    -0.04%

  • N150

    -75.9400

    3610.44

    -2.06%

3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l'Atlantique

3.000 fûts cartographiés dans une décharge nucléaire au milieu de l'Atlantique

Que deviennent les 200.000 fûts de déchets radioactifs immergés dans l'océan Atlantique? Une mission scientifique en a recensé plus de 3.000, dont certains éventrés, mais aucune anomalie majeure de radioactivité n'a été constatée, ont annoncé les chercheurs vendredi.

Taille du texte:

"Il y a des fûts quasiment intacts et d'autres extrêmement dégradés", a décrit Patrick Chardon, co-chef de la mission et ingénieur en métrologie nucléaire (CNRS, Université de Clermont Auvergne).

Menée à bord du navire L'Atalante, de la flotte océanographique française, cette expédition baptisée "Nodssum" a regagné Brest après un mois de campagne en mer. Vendredi matin, grutiers et dockers s'affairaient pour débarquer les milliers d'échantillons scientifiques récoltés dans les abysses.

Entre 1946 et 1993, plus de 200.000 fûts remplis de déchets radioactifs ont été abandonnés dans la plaine abyssale de l’océan Atlantique Nord-Est, dans les eaux internationales, à plus de 4.000 mètres de profondeur. L’Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont participé à ces immersions.

"On ne sait pas du tout ce qu'il y avait dedans. Il n'y avait pas de traçabilité à l'époque", souligne M. Chardon, en ajoutant qu'il s'agirait à priori de déchets à faible activité, comme des déchets de laboratoires, des boues de traitement ou des tuyaux contaminés.

L'espace laissé vide dans les fûts était comblé par du ciment ou du bitume. Seuls l’ex-URSS et les États-Unis ont immergé d’autres types de déchets radioactifs, comme des cuves de réacteurs nucléaires contenant, pour certaines, du combustible nucléaire, selon l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

La convention de Londres de 1993 a interdit ces immersions de déchets radioactifs en mer.

- 20 fûts par km2 -

La mission "Nossdum", qui réunissait 21 scientifiques venus de France, Allemagne, Canada ou Norvège, s'est concentrée sur une zone précise située à 1.000 km au sud-ouest de Brest et à 650 km au nord-ouest de La Corogne (Espagne). Plus de 150.000 fûts ont été immergés à 4.700 mètres de fond entre 1971 et 1982.

Les chercheurs ont pu scruter la zone grâce au sonar à très haute résolution du submersible autonome Ulyx de l'Ifremer, qui a réalisé à cette occasion sa première mission scientifique. En 17 plongées, Ulyx a ainsi pu prendre 50 fûts en photo et cartographier 3.350 fût sur 163 km2, soit une densité de 20 fûts par km2 .

Les outils de mesure de radioprotection ont fait état de valeurs du même niveau que le bruit de fond environnemental. "C'est plutôt rassurant", a reconnu M. Chardon. "Mais on ne s'attendait pas à constater de radioactivité très conséquente, vu les distances auxquelles on a opéré."

Les scientifiques ont prélevé plus de 300 échantillons de sédiments dans la vase à 150 mètres des fûts. Ils ont capturé 17 grenadiers, des poissons vivant dans les abysses, et remonté 5.000 litres d'eau.

Tous ces prélèvements vont faire l'objet de mesures très fines en laboratoire dans les prochains mois pour évaluer leur contamination éventuelle par des éléments radioactifs.

Une seconde mission doit en outre être organisée d'ici un ou deux ans pour s'approcher au plus près des fûts et y prélever les organismes marins qui les peuplent, notamment des anémones.

A terme, l'objectif n'est pas de remonter ces fûts radioactifs, une solution "technologiquement possible mais au coût absolument monstrueux", explique M. Chardon.

En fonction des résultats, "on va pouvoir estimer s'il faut faire une évaluation plus rapprochée à l'avenir" de ces décharges nucléaires en mer, souligne le chercheur. "L'idée au départ, c'était de faire une évaluation tous les 25 ans. Ça n'a jamais été fait depuis".

La mission "Nossdum" était en effet la première de ce type depuis les campagnes menées dans les années 80 par le CEA et l’Ifremer sur la même zone d'immersion. Grâce à un sous-marin inhabité, six fûts avaient déjà été photographiés et semblaient intacts mais avec des marques de corrosion.

(T.Renner--BBZ)