Berliner Boersenzeitung - Des embryons de synthèse ? Une perspective lointaine mais qui se précise

EUR -
AED 4.301653
AFN 80.810371
ALL 98.156133
AMD 449.212222
ANG 2.096133
AOA 1073.959355
ARS 1538.611839
AUD 1.786896
AWG 2.109856
AZN 1.994786
BAM 1.956186
BBD 2.366096
BDT 142.388096
BGN 1.955445
BHD 0.441531
BIF 3460.795803
BMD 1.171166
BND 1.499951
BOB 8.097667
BRL 6.313734
BSD 1.171896
BTN 102.478096
BWP 15.639752
BYN 3.874849
BYR 22954.855412
BZD 2.353985
CAD 1.610617
CDF 3384.670175
CHF 0.942748
CLF 0.028455
CLP 1116.26144
CNY 8.402589
CNH 8.409488
COP 4712.186773
CRC 592.699238
CUC 1.171166
CUP 31.035901
CVE 110.733703
CZK 24.45723
DJF 208.139599
DKK 7.462811
DOP 72.202721
DZD 151.697179
EGP 56.58864
ERN 17.567491
ETB 164.198763
FJD 2.631318
FKP 0.867055
GBP 0.862183
GEL 3.156286
GGP 0.867055
GHS 12.326563
GIP 0.867055
GMD 84.916515
GNF 10159.865787
GTQ 8.988505
GYD 245.170003
HKD 9.192623
HNL 30.860583
HRK 7.534348
HTG 153.395684
HUF 395.231074
IDR 18874.512746
ILS 3.963905
IMP 0.867055
INR 102.419002
IQD 1534.227581
IRR 49335.371881
ISK 143.198666
JEP 0.867055
JMD 187.807058
JOD 0.830376
JPY 172.102691
KES 151.662839
KGS 102.301711
KHR 4692.862913
KMF 492.471336
KPW 1053.976325
KRW 1614.756667
KWD 0.357721
KYD 0.976572
KZT 630.639821
LAK 25297.187569
LBP 104656.22454
LKR 352.589572
LRD 235.988662
LSL 20.518942
LTL 3.45815
LVL 0.708427
LYD 6.353598
MAD 10.536394
MDL 19.564443
MGA 5199.977416
MKD 61.570018
MMK 2458.553162
MNT 4211.970119
MOP 9.474984
MRU 46.776618
MUR 53.206207
MVR 18.026789
MWK 2033.725958
MXN 21.823872
MYR 4.927681
MZN 74.908156
NAD 20.518646
NGN 1795.873693
NIO 43.04038
NOK 11.926043
NPR 163.964753
NZD 1.957293
OMR 0.450322
PAB 1.171841
PEN 4.147128
PGK 4.858589
PHP 66.339586
PKR 330.796412
PLN 4.253384
PYG 8777.732007
QAR 4.263632
RON 5.061542
RSD 117.172793
RUB 93.050709
RWF 1691.163837
SAR 4.394622
SBD 9.631404
SCR 16.612533
SDG 703.284182
SEK 11.170149
SGD 1.498548
SHP 0.920353
SLE 27.1673
SLL 24558.764998
SOS 669.324465
SRD 43.976091
STD 24240.773538
STN 24.945838
SVC 10.254023
SYP 15227.443
SZL 20.518927
THB 37.793787
TJS 10.927383
TMT 4.110793
TND 3.361829
TOP 2.742987
TRY 47.766832
TTD 7.958332
TWD 35.084269
TZS 3050.887872
UAH 48.656601
UGX 4169.698147
USD 1.171166
UYU 46.92926
UZS 14668.854785
VES 156.179681
VND 30789.95657
VUV 140.013004
WST 3.113106
XAF 656.097664
XAG 0.030381
XAU 0.000348
XCD 3.165135
XCG 2.112035
XDR 0.822554
XOF 655.275919
XPF 119.331742
YER 281.401985
ZAR 20.50022
ZMK 10541.897024
ZMW 26.982555
ZWL 377.115004
  • AEX

    5.1000

    900.11

    +0.57%

  • BEL20

    21.7300

    4746.15

    +0.46%

  • PX1

    51.1800

    7804.97

    +0.66%

  • ISEQ

    103.4800

    11601.09

    +0.9%

  • OSEBX

    2.9200

    1626.56

    +0.18%

  • PSI20

    4.6500

    7759.56

    +0.06%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    1.8500

    3080.93

    +0.06%

  • N150

    10.7600

    3719.42

    +0.29%

Des embryons de synthèse ? Une perspective lointaine mais qui se précise
Des embryons de synthèse ? Une perspective lointaine mais qui se précise / Photo: AHMAD GHARABLI - AFP

Des embryons de synthèse ? Une perspective lointaine mais qui se précise

Créer des embryons de synthèse, à partir de simples cellules et sans aucune fécondation. On en est encore loin mais des chercheurs viennent de se rapprocher de cet objectif, porteur de grandes promesses scientifiques comme de lourdes controverses éthiques.

Taille du texte:

"Des embryons de synthèse se sont constitués par eux-mêmes jusqu'à un stade avancé, à partir de cellules souches placées ex utero", résume ce travail publié cette semaine dans Cell, l'une des plus grandes revues scientifiques en matière de biologie.

Menée sur des souris dans un laboratoire israélien, sous la direction du Palestinien Jacob Hanna, l'expérience a abouti à une réussite sans précédent dans un champ de recherche apparu voici quelques années.

Il s'agit de développer en laboratoire des structures proches de l'embryon, en prélevant de simples cellules sur un animal, puis en agissant sur elles sans aucune procédure de fécondation.

La principale avancée remontait jusqu'alors à 2018. Des chercheurs, emmenés par le Français Nicolas Rivron, étaient parvenus à ce que des cellules souches se développent en un ensemble proche d'un embryon très peu avancé, un "blastocyste".

Mais, à ce stade, les cellules de l'embryon ne se sont pas différenciées et sont indiscernables de ce qui constituera le futur placenta.

L'équipe de Jacob Hanna est allée plus loin. Elle a développé des structures semblables à un embryon de souris de huit jours, soit un tiers de la gestation, et à un moment où les organes commencent à se différencier.

- Des "ébauches" d'organes -

Pour ce faire, les chercheurs ont prélevé des cellules de la peau des souris, puis les ont fait revenir artificiellement à l'état de cellules souches, capables de se différencier à nouveau pour constituer des organes différents.

Ils les ont placées dans un bain de nutriments, agité en permanence et alimenté en oxygène afin de reproduire autant que possible les conditions d'un utérus maternel.

Résultat: dans une petite part de ces dispositifs, les cellules se sont organisées par elles-mêmes, à partir de l'information qu'elles contenaient, pour former des organes naissants.

C'est une avancée jamais vue, même s'il ne faut pas non plus y voir le secret de la vie artificielle. Dans la plupart des cas, l'expérience n'a rien donné et, même quand elle a réussi, le résultat était un ensemble trop mal constitué pour le confondre avec un réel embryon.

Certains scientifiques se montrent, d'ailleurs, mal à l'aise avec l'expression "embryon de synthèse".

"Ce ne sont pas des embryons", tranche auprès de l'AFP le chercheur français Laurent David, spécialiste du développement des cellules souches. "Jusqu'à preuve du contraire, ils ne donnent pas un individu viable et capable de se reproduire."

Le chercheur, qui préfère parler d'embryoïdes, souligne notamment qu'ils ne présentent que des "ébauches" d'organes.

Il salue toutefois un travail "nouveau" et "très convaincant", qui offre le potentiel de mener des expériences sur ces simili-embryons pour mieux comprendre comment les organes se développent.

- Un espoir pour la greffe? -

De telles expériences sont cruciales pour parvenir, un jour, à cultiver des cellules souches pour former des membres qui seraient ensuite destinés à être greffés sans nécessiter d'en prélever sur un donneur.

Ce n'est plus seulement une possibilité théorique: des chercheurs ont réussi voici plusieurs années à développer ainsi en laboratoire un intestin artificiel qui a pu fonctionner, une fois implanté sur une souris.

Chez l'humain, une telle perspective relève encore de la science-fiction bien que Jacob Hanna estime que ses recherches ouvrent directement la voie à une telle avancée. Il a d'ailleurs fondé une startup, Renewal, pour creuser ce sillon.

D'autres chercheurs estiment qu'il est encore bien tôt pour envisager des avancées thérapeutiques, même s'ils admettent volontiers que ces recherches posent une pierre importante à cet édifice.

Mais, à ce titre, ils préviennent aussi que l'étape suivante et logique consistera à obtenir des résultats semblables à partir de cellules humaines, ouvrant la voie à de lourds questionnements éthiques sur le statut à donner à ces "embryoïdes".

"Même si nous sommes encore loin de la perspective d'embryons humains de synthèse, il va devenir essentiel d'engager de vastes débats sur les implications légales et éthiques de telles recherches", résume le chercheur britannique James Briscoe, spécialiste du développement de l'embryon, auprès de l'organisme Science Media Center.

(T.Renner--BBZ)