Berliner Boersenzeitung - Chine vs Trump: l'Europe en alerte

EUR -
AED 4.223946
AFN 80.510557
ALL 97.475637
AMD 441.980718
ANG 2.058339
AOA 1053.539263
ARS 1337.023547
AUD 1.769193
AWG 2.070275
AZN 1.957965
BAM 1.943746
BBD 2.321404
BDT 140.608054
BGN 1.955609
BHD 0.433694
BIF 3382.598845
BMD 1.150153
BND 1.472767
BOB 7.973554
BRL 6.317905
BSD 1.149671
BTN 99.103435
BWP 15.370683
BYN 3.762567
BYR 22542.99128
BZD 2.309379
CAD 1.571241
CDF 3308.989332
CHF 0.939327
CLF 0.028339
CLP 1087.492391
CNY 8.263852
CNH 8.268223
COP 4714.475574
CRC 579.009418
CUC 1.150153
CUP 30.479044
CVE 109.695833
CZK 24.821099
DJF 204.405049
DKK 7.458027
DOP 68.261176
DZD 149.432603
EGP 57.695794
ERN 17.252289
ETB 155.045825
FJD 2.584106
FKP 0.845842
GBP 0.854914
GEL 3.12891
GGP 0.845842
GHS 11.857814
GIP 0.845842
GMD 82.249919
GNF 9955.721011
GTQ 8.830241
GYD 240.448916
HKD 9.028549
HNL 30.076594
HRK 7.533155
HTG 150.466917
HUF 403.979802
IDR 18775.091309
ILS 4.027018
IMP 0.845842
INR 99.247363
IQD 1506.699927
IRR 48450.179156
ISK 143.608181
JEP 0.845842
JMD 182.985263
JOD 0.815427
JPY 166.791625
KES 148.657242
KGS 100.581106
KHR 4623.613675
KMF 493.415223
KPW 1035.143263
KRW 1577.917796
KWD 0.352269
KYD 0.958158
KZT 596.500949
LAK 24814.542832
LBP 103027.107435
LKR 345.775758
LRD 229.627677
LSL 20.725326
LTL 3.396101
LVL 0.695716
LYD 6.23955
MAD 10.49511
MDL 19.637225
MGA 5089.425218
MKD 61.515245
MMK 2414.1161
MNT 4120.384358
MOP 9.295975
MRU 45.684601
MUR 52.55024
MVR 17.718132
MWK 1996.665142
MXN 21.83199
MYR 4.884123
MZN 73.552204
NAD 20.725961
NGN 1775.262756
NIO 42.268841
NOK 11.41293
NPR 158.565695
NZD 1.906688
OMR 0.44223
PAB 1.149671
PEN 4.154923
PGK 4.740066
PHP 65.496622
PKR 325.809472
PLN 4.275037
PYG 9184.047428
QAR 4.187134
RON 5.031459
RSD 117.214365
RUB 90.284688
RWF 1638.967478
SAR 4.315241
SBD 9.608794
SCR 16.793419
SDG 690.657152
SEK 10.96326
SGD 1.477273
SHP 0.903839
SLE 25.849656
SLL 24118.129503
SOS 657.313641
SRD 44.683033
STD 23805.837009
SVC 10.059618
SYP 14954.165597
SZL 20.725504
THB 37.489798
TJS 11.387881
TMT 4.025534
TND 3.384323
TOP 2.69377
TRY 45.470703
TTD 7.805596
TWD 33.962284
TZS 2996.147591
UAH 47.770976
UGX 4133.367953
USD 1.150153
UYU 47.237479
UZS 14618.44012
VES 117.349266
VND 30004.606379
VUV 137.919735
WST 3.164966
XAF 651.914316
XAG 0.030851
XAU 0.00034
XCD 3.108345
XDR 0.813457
XOF 652.71576
XPF 119.331742
YER 279.140307
ZAR 20.670934
ZMK 10352.754768
ZMW 27.989431
ZWL 370.348673
  • AEX

    -1.2000

    919.47

    -0.13%

  • BEL20

    -8.8800

    4429.8

    -0.2%

  • PX1

    -3.0700

    7680.71

    -0.04%

  • ISEQ

    10.2100

    11350.07

    +0.09%

  • OSEBX

    -0.4900

    1636.33

    -0.03%

  • PSI20

    -22.3400

    7424.6

    -0.3%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -52.1200

    2477.99

    -2.06%

  • N150

    -10.7800

    3581.98

    -0.3%


Chine vs Trump: l'Europe en alerte




Depuis l’annonce des nouvelles politiques commerciales de Donald Trump, marquées par des hausses spectaculaires des droits de douane sur les importations chinoises, atteignant jusqu’à 145 % en avril 2025, la Chine a adopté une posture stratégique qui suscite une vive inquiétude en Europe. Alors que les États-Unis accentuent leur pression économique sur Pékin, la Chine semble vouloir tirer parti de cette escalade pour renforcer ses relations avec l’Union européenne, une démarche perçue comme une tentative de redessiner les équilibres géopolitiques mondiaux.

Le président chinois, Xi Jinping, a récemment appelé l’UE à s’unir à Pékin pour contrer ce qu’il qualifie de « coercition unilatérale » de la part des États-Unis. Cette invitation intervient dans un contexte où les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles s’intensifient, Trump ayant également menacé l’Europe de droits de douane supplémentaires, notamment sur les automobiles et les produits pharmaceutiques. Pour la Chine, l’objectif est clair : exploiter les frictions transatlantiques pour se positionner comme une alternative crédible à l’influence américaine, tout en sécurisant ses intérêts économiques.

L’un des volets centraux de la stratégie chinoise concerne le secteur des véhicules électriques. Alors que les États-Unis imposent des barrières tarifaires quasi prohibitrices, la Chine négocie avec l’UE pour lever les droits compensateurs sur ses exportations d’électromobiles. En échange, Pékin propose des investissements massifs des constructeurs chinois en Europe et des transferts de technologie, une offre séduisante pour certains pays européens en quête de dynamisme économique. Cependant, cette perspective inquiète les industriels européens, qui craignent une inondation du marché par des produits chinois à bas prix, menaçant les fabricants locaux.

Par ailleurs, la Chine cherche à renforcer sa stature diplomatique. Lors de récents sommets, Xi Jinping a proposé des initiatives audacieuses, comme l’envoi de forces de maintien de la paix chinoises en Ukraine ou une contribution accrue aux organisations internationales telles que l’OMS et l’OMC, dans un effort pour combler le vide laissé par le retrait américain de certaines institutions multilatérales. Ces démarches, bien que présentées comme des gestes de coopération, sont perçues par certains analystes européens comme une tentative de Pékin d’étendre son influence en Europe, au moment où les relations avec les États-Unis se dégradent.

L’Europe se trouve ainsi dans une position délicate. D’un côté, des responsables comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, insistent sur la nécessité de maintenir un dialogue avec Washington pour éviter une guerre commerciale totale. De l’autre, certains États membres, comme l’Espagne, semblent ouverts à un rapprochement avec Pékin, notamment pour combler leur déficit commercial. Cette division interne fragilise l’UE, qui peine à formuler une réponse unifiée face aux avances chinoises.

Les conséquences économiques potentielles sont également préoccupantes. Les économistes estiment que l’afflux de produits chinois, détournés du marché américain en raison des droits de douane, pourrait déstabiliser les industries européennes, notamment dans l’automobile et la technologie. En Allemagne, par exemple, les exportations vers les États-Unis pourraient chuter de 15 % en raison des nouvelles barrières tarifaires, tandis que la concurrence chinoise s’intensifie sur le marché intérieur.

Sur le plan géopolitique, l’Europe craint de devenir un pion dans le grand jeu entre Washington et Pékin. Les propositions chinoises, bien qu’attrayantes à court terme, comportent des risques à long terme, notamment une dépendance accrue envers une puissance autocratique. Les avertissements se multiplient : un alignement trop marqué avec la Chine pourrait compromettre les relations avec les États-Unis, partenaire historique, tout en exposant l’Europe à des pressions économiques et politiques de Pékin.

Face à ce dilemme, l’UE tente de naviguer avec prudence. Des négociations sont en cours pour diversifier les partenariats commerciaux, notamment avec les Émirats arabes unis, tandis que des contre-mesures, comme des quotas d’importation, sont envisagées pour limiter l’impact des produits chinois. Toutefois, l’absence de consensus clair entre les États membres complique la tâche. Pendant ce temps, la Chine continue de presser l’Europe, jouant habilement sur les incertitudes créées par la politique imprévisible de Trump.

En conclusion, la stratégie chinoise face à Trump place l’Europe dans une position inconfortable, entre opportunités économiques et risques stratégiques. Alors que Pékin cherche à exploiter les tensions transatlantiques, l’UE doit impérativement renforcer son unité et définir une position claire pour préserver ses intérêts dans un monde de plus en plus polarisé.