Berliner Boersenzeitung - Chine vs Trump: l'Europe en alerte

EUR -
AED 4.256146
AFN 80.057989
ALL 97.672789
AMD 445.108587
ANG 2.073859
AOA 1062.596964
ARS 1462.097459
AUD 1.787792
AWG 2.085796
AZN 1.977758
BAM 1.95624
BBD 2.339826
BDT 140.68161
BGN 1.955381
BHD 0.436821
BIF 3453.375957
BMD 1.158775
BND 1.490935
BOB 8.007868
BRL 6.440013
BSD 1.15887
BTN 99.725268
BWP 15.655653
BYN 3.792452
BYR 22711.997276
BZD 2.327843
CAD 1.593229
CDF 3344.225551
CHF 0.932959
CLF 0.029189
CLP 1120.164988
CNY 8.318839
CNH 8.327812
COP 4649.980161
CRC 584.736434
CUC 1.158775
CUP 30.707547
CVE 110.289782
CZK 24.635411
DJF 206.369042
DKK 7.463023
DOP 69.715665
DZD 151.205353
EGP 57.254053
ERN 17.381631
ETB 160.835827
FJD 2.620572
FKP 0.86308
GBP 0.864186
GEL 3.140395
GGP 0.86308
GHS 12.080819
GIP 0.86308
GMD 82.851757
GNF 10056.259593
GTQ 8.891998
GYD 242.357594
HKD 9.094562
HNL 30.328815
HRK 7.53434
HTG 152.154188
HUF 398.896258
IDR 18922.338302
ILS 3.896006
IMP 0.86308
INR 99.702423
IQD 1518.141119
IRR 48813.412267
ISK 141.810554
JEP 0.86308
JMD 185.781744
JOD 0.821599
JPY 172.089152
KES 149.725146
KGS 101.334949
KHR 4645.083814
KMF 490.451934
KPW 1042.861997
KRW 1613.238448
KWD 0.354203
KYD 0.965725
KZT 618.914408
LAK 24990.830984
LBP 103834.827256
LKR 349.248474
LRD 232.354214
LSL 20.750262
LTL 3.421562
LVL 0.700931
LYD 6.302416
MAD 10.50286
MDL 19.700597
MGA 5181.208905
MKD 61.573835
MMK 2432.240606
MNT 4155.677743
MOP 9.369227
MRU 46.099358
MUR 52.897759
MVR 17.843944
MWK 2009.477532
MXN 21.733122
MYR 4.920739
MZN 74.114674
NAD 20.750262
NGN 1770.875255
NIO 42.649583
NOK 11.956088
NPR 159.558852
NZD 1.955886
OMR 0.4455
PAB 1.15887
PEN 4.111024
PGK 4.869094
PHP 66.332921
PKR 330.159285
PLN 4.254684
PYG 8970.015519
QAR 4.225349
RON 5.073234
RSD 117.155695
RUB 90.441634
RWF 1665.388577
SAR 4.346439
SBD 9.624486
SCR 16.390591
SDG 695.842116
SEK 11.309992
SGD 1.490295
SHP 0.910616
SLE 26.245827
SLL 24298.94472
SOS 662.254521
SRD 42.737906
STD 23984.310626
SVC 10.140278
SYP 15066.220255
SZL 20.746662
THB 37.689217
TJS 11.078833
TMT 4.067302
TND 3.413267
TOP 2.713969
TRY 46.680368
TTD 7.866836
TWD 34.089437
TZS 3024.404171
UAH 48.516301
UGX 4151.932919
USD 1.158775
UYU 46.880534
UZS 14808.327359
VES 135.536162
VND 30313.563711
VUV 138.631072
WST 3.198375
XAF 656.110087
XAG 0.030535
XAU 0.000348
XCD 3.131648
XDR 0.813218
XOF 656.104423
XPF 119.331742
YER 279.670413
ZAR 20.676492
ZMK 10430.367221
ZMW 27.08832
ZWL 373.125197
  • AEX

    12.3600

    914.47

    +1.37%

  • BEL20

    50.6200

    4530

    +1.13%

  • PX1

    99.6200

    7822

    +1.29%

  • ISEQ

    103.6700

    11250.91

    +0.93%

  • OSEBX

    0.8000

    1610.4

    +0.05%

  • PSI20

    1.5400

    7695.57

    +0.02%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    25.4200

    2567.85

    +1%

  • N150

    24.1800

    3633.61

    +0.67%


Chine vs Trump: l'Europe en alerte




Depuis l’annonce des nouvelles politiques commerciales de Donald Trump, marquées par des hausses spectaculaires des droits de douane sur les importations chinoises, atteignant jusqu’à 145 % en avril 2025, la Chine a adopté une posture stratégique qui suscite une vive inquiétude en Europe. Alors que les États-Unis accentuent leur pression économique sur Pékin, la Chine semble vouloir tirer parti de cette escalade pour renforcer ses relations avec l’Union européenne, une démarche perçue comme une tentative de redessiner les équilibres géopolitiques mondiaux.

Le président chinois, Xi Jinping, a récemment appelé l’UE à s’unir à Pékin pour contrer ce qu’il qualifie de « coercition unilatérale » de la part des États-Unis. Cette invitation intervient dans un contexte où les tensions commerciales entre Washington et Bruxelles s’intensifient, Trump ayant également menacé l’Europe de droits de douane supplémentaires, notamment sur les automobiles et les produits pharmaceutiques. Pour la Chine, l’objectif est clair : exploiter les frictions transatlantiques pour se positionner comme une alternative crédible à l’influence américaine, tout en sécurisant ses intérêts économiques.

L’un des volets centraux de la stratégie chinoise concerne le secteur des véhicules électriques. Alors que les États-Unis imposent des barrières tarifaires quasi prohibitrices, la Chine négocie avec l’UE pour lever les droits compensateurs sur ses exportations d’électromobiles. En échange, Pékin propose des investissements massifs des constructeurs chinois en Europe et des transferts de technologie, une offre séduisante pour certains pays européens en quête de dynamisme économique. Cependant, cette perspective inquiète les industriels européens, qui craignent une inondation du marché par des produits chinois à bas prix, menaçant les fabricants locaux.

Par ailleurs, la Chine cherche à renforcer sa stature diplomatique. Lors de récents sommets, Xi Jinping a proposé des initiatives audacieuses, comme l’envoi de forces de maintien de la paix chinoises en Ukraine ou une contribution accrue aux organisations internationales telles que l’OMS et l’OMC, dans un effort pour combler le vide laissé par le retrait américain de certaines institutions multilatérales. Ces démarches, bien que présentées comme des gestes de coopération, sont perçues par certains analystes européens comme une tentative de Pékin d’étendre son influence en Europe, au moment où les relations avec les États-Unis se dégradent.

L’Europe se trouve ainsi dans une position délicate. D’un côté, des responsables comme Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, insistent sur la nécessité de maintenir un dialogue avec Washington pour éviter une guerre commerciale totale. De l’autre, certains États membres, comme l’Espagne, semblent ouverts à un rapprochement avec Pékin, notamment pour combler leur déficit commercial. Cette division interne fragilise l’UE, qui peine à formuler une réponse unifiée face aux avances chinoises.

Les conséquences économiques potentielles sont également préoccupantes. Les économistes estiment que l’afflux de produits chinois, détournés du marché américain en raison des droits de douane, pourrait déstabiliser les industries européennes, notamment dans l’automobile et la technologie. En Allemagne, par exemple, les exportations vers les États-Unis pourraient chuter de 15 % en raison des nouvelles barrières tarifaires, tandis que la concurrence chinoise s’intensifie sur le marché intérieur.

Sur le plan géopolitique, l’Europe craint de devenir un pion dans le grand jeu entre Washington et Pékin. Les propositions chinoises, bien qu’attrayantes à court terme, comportent des risques à long terme, notamment une dépendance accrue envers une puissance autocratique. Les avertissements se multiplient : un alignement trop marqué avec la Chine pourrait compromettre les relations avec les États-Unis, partenaire historique, tout en exposant l’Europe à des pressions économiques et politiques de Pékin.

Face à ce dilemme, l’UE tente de naviguer avec prudence. Des négociations sont en cours pour diversifier les partenariats commerciaux, notamment avec les Émirats arabes unis, tandis que des contre-mesures, comme des quotas d’importation, sont envisagées pour limiter l’impact des produits chinois. Toutefois, l’absence de consensus clair entre les États membres complique la tâche. Pendant ce temps, la Chine continue de presser l’Europe, jouant habilement sur les incertitudes créées par la politique imprévisible de Trump.

En conclusion, la stratégie chinoise face à Trump place l’Europe dans une position inconfortable, entre opportunités économiques et risques stratégiques. Alors que Pékin cherche à exploiter les tensions transatlantiques, l’UE doit impérativement renforcer son unité et définir une position claire pour préserver ses intérêts dans un monde de plus en plus polarisé.