Berliner Boersenzeitung - Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette

EUR -
AED 4.312165
AFN 76.95154
ALL 96.753705
AMD 448.031316
ANG 2.102251
AOA 1076.720928
ARS 1703.460147
AUD 1.779327
AWG 2.116455
AZN 1.995163
BAM 1.960036
BBD 2.363397
BDT 143.39197
BGN 1.956168
BHD 0.442705
BIF 3482.611091
BMD 1.174178
BND 1.516406
BOB 8.108213
BRL 6.480992
BSD 1.173386
BTN 106.122841
BWP 15.497835
BYN 3.464941
BYR 23013.883134
BZD 2.360071
CAD 1.61868
CDF 2659.512187
CHF 0.933592
CLF 0.027474
CLP 1077.800801
CNY 8.270027
CNH 8.265119
COP 4538.783942
CRC 584.638664
CUC 1.174178
CUP 31.115709
CVE 110.478074
CZK 24.391217
DJF 208.675178
DKK 7.471348
DOP 73.6792
DZD 152.004409
EGP 55.887573
ERN 17.612666
ETB 182.236126
FJD 2.682115
FKP 0.874651
GBP 0.878003
GEL 3.164377
GGP 0.874651
GHS 13.532349
GIP 0.874651
GMD 86.298212
GNF 10200.667993
GTQ 8.987156
GYD 245.500137
HKD 9.135026
HNL 30.774994
HRK 7.534576
HTG 153.698912
HUF 388.990947
IDR 19581.057178
ILS 3.792471
IMP 0.874651
INR 106.165215
IQD 1538.172801
IRR 49444.623799
ISK 147.993796
JEP 0.874651
JMD 187.765812
JOD 0.832515
JPY 182.561068
KES 151.353157
KGS 102.682053
KHR 4702.581843
KMF 491.980851
KPW 1056.77334
KRW 1735.046597
KWD 0.360215
KYD 0.977872
KZT 603.548729
LAK 25426.817853
LBP 105147.61388
LKR 363.417705
LRD 208.269765
LSL 19.644041
LTL 3.467041
LVL 0.710248
LYD 6.364121
MAD 10.748129
MDL 19.800952
MGA 5313.154049
MKD 61.552783
MMK 2466.030822
MNT 4166.481166
MOP 9.40212
MRU 46.697494
MUR 54.070734
MVR 18.141501
MWK 2039.54696
MXN 21.150931
MYR 4.798867
MZN 75.060144
NAD 19.644118
NGN 1706.279887
NIO 43.127586
NOK 11.980734
NPR 169.792398
NZD 2.035971
OMR 0.451465
PAB 1.173421
PEN 3.950522
PGK 4.987887
PHP 68.965348
PKR 329.120527
PLN 4.21373
PYG 7881.732459
QAR 4.275192
RON 5.092055
RSD 117.388771
RUB 94.520111
RWF 1702.557681
SAR 4.404148
SBD 9.546318
SCR 16.990238
SDG 706.269551
SEK 10.921825
SGD 1.516122
SHP 0.880937
SLE 28.293287
SLL 24621.923812
SOS 671.045152
SRD 45.414844
STD 24303.107961
STN 24.863213
SVC 10.267623
SYP 12983.066516
SZL 19.643882
THB 36.974672
TJS 10.830593
TMT 4.109622
TND 3.409519
TOP 2.827139
TRY 50.179072
TTD 7.959864
TWD 37.153097
TZS 2898.98726
UAH 49.805522
UGX 4182.844311
USD 1.174178
UYU 45.716469
UZS 14178.196202
VES 324.344521
VND 30921.970017
VUV 142.46031
WST 3.277164
XAF 657.349716
XAG 0.017731
XAU 0.000271
XCD 3.173274
XCG 2.114826
XDR 0.815437
XOF 656.961327
XPF 119.331742
YER 279.865043
ZAR 19.69423
ZMK 10569.016091
ZMW 26.900107
ZWL 378.084744
  • AEX

    -5.5200

    929.6

    -0.59%

  • BEL20

    35.0800

    5045.95

    +0.7%

  • PX1

    -20.2700

    8086.05

    -0.25%

  • ISEQ

    -9.1000

    12989.11

    -0.07%

  • OSEBX

    13.5800

    1649.54

    +0.83%

  • PSI20

    8.0600

    8070.37

    +0.1%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.6400

    4173.57

    +2.12%

  • N150

    -9.6200

    3689.37

    -0.26%

Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette
Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette / Photo: Thibaud MORITZ - AFP

Olivier Derivière mène la musique de jeu vidéo à la baguette

"Depuis mes 6 ans, je ne sors jamais sans une console": fasciné très tôt par les univers virtuels et inspiré par l'Américain John Williams, le Français Olivier Derivière est devenu l'un des compositeurs en vue de musiques de jeux vidéo.

Taille du texte:

Une partition d'un côté, une manette de l'autre, il peaufine devant son ordinateur dernier cri la bande musicale de "South of Midnight", prochain jeu d'aventure du studio canadien Compulsion Games prévu pour le 8 avril.

"C'est (m)a plus grosse production", raconte Olivier Derivière, 46 ans, en diffusant plusieurs chansons aux sonorités empruntées au "Deep South" américain, alors que plus d'une centaine de sessions d'enregistrement, partagées entre Nashville aux États-Unis, Abbey Road à Londres et son studio en banlieue parisienne, ont été nécessaires pour composer sept heures de musique.

Dès son enfance niçoise, ce fils d'un gérant de société et d'une cheffe de cœur a grandi "dans un monde musical". "À 5 ans, je découvrais U2 et les Pink Floyd grâce à mon père, quand mes copains écoutaient des chansons françaises", se souvient-il.

C'est aussi à cette époque qu'il se découvre une autre passion: les jeux vidéo.

- "Modèle" -

"Le jour où on m'a montré le Commodore 64 (une console sortie en 1982, NDLR) bouger un pixel, ça a été la révolution dans mon cerveau", confie le compositeur, qui apprend à programmer pour écrire de la musique avec la machine.

Bac scientifique en poche, Olivier Derivière enchaîne plusieurs cursus "chaotiques" dans l'informatique et la musique, avant de s'envoler pour Boston, à la faveur d'une bourse pour étudier au Berklee College of Music.

Il y fréquente l'Orchestre symphonique de Boston et se lie d'amitié avec John Williams, l'homme derrière les B.O. de nombreux films de Steven Spielberg ou de la saga Star Wars, qui devient rapidement son "modèle" et lui enseigne la patience.

De retour en France au début des années 2000, il se lance dans la musique de jeu avec "Obscure" (2004), développé par un petit studio du nord de la France.

Depuis, il a œuvré sur plus d'une vingtaine de titres, essentiellement pour des studios français comme Asobo ("A Plague Tale"), Don't Nod ("Remember Me") ou Ubisoft ("Assassin's Creed").

"J'ai commencé dans une toute petite pièce. Un ordinateur, deux enceintes et c'était tout", rembobine Olivier Derivière avec un sourire, désormais courtisé par des studios internationaux.

Dans son studio de 300 m2 qui emploie six personnes, cet amateur de batterie se faufile de cabines d'enregistrement en salles de montage pour suivre l'avancée de ses différents projets, dont certains encore gardés secrets, une paire de baguettes entre les doigts.

Il s'autorise tout de même quelques parties du jeu de tennis "Top Spin", dans une pièce qui regorge de consoles, récentes comme anciennes.

- "Expérience unique" -

"J'ai toujours joué, je n'ai jamais arrêté", rapporte le compositeur.

Pour lui, réaliser une musique se divise en 2 parties: créer une partition, puis l'intégrer au jeu en fonction des interactions du joueur.

Un travail d'adaptation normalement effectué par les concepteurs musicaux.

"Moi, je fais les deux", explique-t-il. "Comme je joue aux jeux vidéo, je comprends ce langage et c'est un atout".

Pour "South of Midnight", il a porté une attention particulière aux actions effectuées par l'héroïne Hazel, illustrées à l'oreille par un chœur de jeunes filles, ainsi qu'à l'évolution des chansons liées aux immenses créatures qui peuplent son univers.

"Si on compare au cinéma ou au théâtre, ce que propose le jeu vidéo en termes de proposition artistique, c'est gigantesque", s'enthousiasme-t-il.

Ce qui ne l'a pas empêché de faire un pas de côté en composant la musique du film "Gueules Noires" (2023) et celle d'un épisode de la série "Star Wars: Visions".

Mais pas de quoi le détourner longtemps de "l'expérience unique" qu'offre le jeu vidéo.

"Je pense qu'il faut s'émanciper de ces réflexes qu'on aurait de regarder le cinéma, le grand frère, en se disant: on va faire pareil", poursuit-il. "On doit apporter aux joueurs des expériences nouvelles."

(T.Renner--BBZ)