Berliner Boersenzeitung - Le monde arrache un accord pour réformer le financement de la sauvegarde de la nature

EUR -
AED 4.164523
AFN 78.988586
ALL 98.485642
AMD 435.657663
ANG 2.029183
AOA 1040.282773
ARS 1342.484707
AUD 1.765344
AWG 2.042303
AZN 1.930105
BAM 1.956525
BBD 2.288028
BDT 138.470112
BGN 1.957208
BHD 0.427428
BIF 3373.020681
BMD 1.133825
BND 1.462729
BOB 7.829765
BRL 6.436496
BSD 1.13321
BTN 96.999104
BWP 15.220508
BYN 3.708442
BYR 22222.976398
BZD 2.276224
CAD 1.565818
CDF 3248.40989
CHF 0.934119
CLF 0.027737
CLP 1064.492053
CNY 8.168416
CNH 8.159534
COP 4671.099565
CRC 575.708346
CUC 1.133825
CUP 30.046371
CVE 110.305892
CZK 24.913881
DJF 201.80104
DKK 7.458648
DOP 66.895389
DZD 149.842957
EGP 56.368358
ERN 17.00738
ETB 151.635739
FJD 2.565285
FKP 0.840674
GBP 0.841174
GEL 3.10646
GGP 0.840674
GHS 11.615101
GIP 0.840674
GMD 81.635322
GNF 9818.553292
GTQ 8.70315
GYD 237.092531
HKD 8.891929
HNL 29.524945
HRK 7.535968
HTG 148.193631
HUF 403.610073
IDR 18509.868528
ILS 3.973262
IMP 0.840674
INR 97.003402
IQD 1484.450308
IRR 47762.392235
ISK 144.199675
JEP 0.840674
JMD 180.636965
JOD 0.803915
JPY 163.011771
KES 146.456256
KGS 99.153393
KHR 4538.642515
KMF 492.653529
KPW 1020.443997
KRW 1562.989864
KWD 0.347903
KYD 0.944342
KZT 579.359668
LAK 24484.860964
LBP 101531.348275
LKR 339.382821
LRD 226.632017
LSL 20.292944
LTL 3.347892
LVL 0.68584
LYD 6.207301
MAD 10.4776
MDL 19.660115
MGA 5181.875298
MKD 61.553476
MMK 2380.664234
MNT 4055.567252
MOP 9.154413
MRU 44.795384
MUR 51.884139
MVR 17.529231
MWK 1964.945766
MXN 21.863882
MYR 4.826126
MZN 72.462643
NAD 20.293123
NGN 1801.341997
NIO 41.705093
NOK 11.53276
NPR 155.198166
NZD 1.902695
OMR 0.435962
PAB 1.1332
PEN 4.104786
PGK 4.65291
PHP 63.205656
PKR 319.469715
PLN 4.249407
PYG 9054.356589
QAR 4.130595
RON 5.060832
RSD 117.189922
RUB 88.999071
RWF 1602.680003
SAR 4.253753
SBD 9.468311
SCR 16.118838
SDG 680.860928
SEK 10.864155
SGD 1.463451
SHP 0.891009
SLE 25.760575
SLL 23775.750425
SOS 647.634376
SRD 42.185064
STD 23467.895073
SVC 9.915588
SYP 14741.680532
SZL 20.286342
THB 37.233123
TJS 11.332751
TMT 3.974058
TND 3.387756
TOP 2.655537
TRY 44.49221
TTD 7.694785
TWD 33.86507
TZS 3058.498762
UAH 47.07472
UGX 4119.490826
USD 1.133825
UYU 47.189367
UZS 14468.93811
VES 107.539392
VND 29530.480627
VUV 137.026643
WST 3.13727
XAF 656.188684
XAG 0.034271
XAU 0.000344
XCD 3.064219
XDR 0.816074
XOF 656.200263
XPF 119.331742
YER 276.483193
ZAR 20.289408
ZMK 10205.78172
ZMW 30.170653
ZWL 365.091293
  • AEX

    1.6600

    925.9

    +0.18%

  • BEL20

    4.5000

    4501.94

    +0.1%

  • PX1

    -5.4500

    7774.63

    -0.07%

  • ISEQ

    -67.7100

    11407.86

    -0.59%

  • OSEBX

    -3.2900

    1561.61

    -0.21%

  • PSI20

    36.1400

    7411.74

    +0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    18.4200

    2650.48

    +0.7%

  • N150

    2.1500

    3592.3

    +0.06%

Le monde arrache un accord pour réformer le financement de la sauvegarde de la nature
Le monde arrache un accord pour réformer le financement de la sauvegarde de la nature / Photo: Alberto PIZZOLI - AFP

Le monde arrache un accord pour réformer le financement de la sauvegarde de la nature

Quatre mois après un échec retentissant en Colombie, le monde a évité un nouveau fiasco pour le multilatéralisme environnemental en adoptant jeudi soir à Rome un compromis de dernière minute sur le financement de la sauvegarde de la nature.

Taille du texte:

Au troisième et dernier jour des prolongations de la COP16 des Nations unies sur la biodiversité, pays riches et monde en développement se sont résignés à des concessions mutuelles pour adopter un plan de travail sur cinq ans, censé débloquer les milliards nécessaires pour stopper la destruction de la nature et mieux distribuer l'argent aux pays en développement.

- Longs applaudissements -

De longs applaudissements des délégués de quelque 150 pays, soulagés et épuisés, ont accueilli le coup de marteau de Susana Muhamad, la ministre colombienne de l'Environnement, qui a présidé cette tortueuse 16e conférence de la Convention sur la diversité biologique (CBD).

"Nous avons accompli l'adoption du premier plan mondial pour financer la conservation de la vie sur Terre", a-t-elle déclaré triomphalement sur X.

"Nous croyons au multilatéralisme", "nous l'avons montré par beaucoup de sacrifices" en "pensant aux générations futures", a abondé Ousseynou Kassé, négociateur en chef du Sénégal, au nom du groupe Afrique.

Cet accord permet, selon Susana Muhamad, "d'écraser un peu le fantôme de Cali": la plus grande COP sur la biodiversité, avec 23.000 participants au bord de la jungle colombienne, s'était terminée sans accord financier le 2 novembre, après une nuit blanche de disputes.

Ce succès, arraché de haute lutte au siège romain de la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), offre un répit à la coopération internationale sur l'environnement, mise à mal par l'enlisement des négociations sur la pollution plastique, l'échec de celles sur la désertification ou les tensions Nord-Sud sur la finance climatique.

Le contexte des négociations était aussi alourdi par les tensions douanières, les crises budgétaires de pays donateurs comme la France et l'Allemagne, le poids de la dette des pays pauvres et le gel de l'aide américaine au développement par Donald Trump.

- Vérifier les efforts -

Riches nations et pays en développement se sont déjà mis d'accord sur l'urgence de remédier à la déforestation, la surexploitation des ressources et les pollutions qui mettent en péril l'alimentation, la santé, la régulation du climat, et menacent d'extinction un million d'espèces.

Par l'accord de Kunming-Montréal de 2022, ils se sont engagés à stopper la destruction de la nature d'ici 2030, en remplissant 23 objectifs ambitieux. Le plus emblématique vise à placer 30% des terres et mers dans des aires protégées (contre respectivement 17% et 8% actuellement, selon l'ONU).

Jeudi, les pays ont aussi adopté des règles et indicateurs fiables, censés vérifier d'ici la COP17, prévue en 2026 en Arménie, si les pays consentent les efforts prévus. "Nous avons donné des bras, des jambes et des muscles" à cette feuille de route, s'est félicitée Susana Muhamad.

Rester à financer la tâche: l'objectif est de porter à 200 milliards de dollars par an d'ici 2030 les dépenses mondiales de protection de la nature, dont 30 milliards fournis par les nations développées aux pays pauvres (contre environ 15 milliards en 2022).

Or la manière de lever ces milliards, puis de les distribuer, divise.

L'accord de la COP16 renvoie à celle de 2028 le soin de décider s'il faut créer un nouveau fonds placé sous l'autorité de la CBD, comme le réclament avec force les pays africains. Ou si les instruments existants, comme le Fonds mondial pour l'Environnement (GEF en anglais), peuvent être réformés pour être plus accessibles et équitables pour les pays en développement.

L'accord est "historique", pavant le chemin vers le mécanisme financier que nous attendons depuis plus de 30 ans", s'est réjouie la négociatrice brésilienne Maria Angelica Ikeda, personnage clé des tractations.

Les pays riches -- menés par l'Union européenne, le Japon et le Canada en l'absence des États-Unis, non-signataires de la Convention - sont hostiles à la multiplication des fonds, craignant une fragmention de l'aide au développement.

Avec ce cadre financier, "nous avons le plat, maintenant nous pouvons rechercher la nourriture", s'est même félicité Daniel Mukubi, représentant habituellement inflexible de la République démocratique du Congo.

"Ni d'un côté ni de l'autre côté, on n'a dû sacrifier des positions", a estimé auprès de l'AFP le négociateur européen Hugo-Maria Schally, convaincu que l'accord offre "un processus ouvert et équitable", avec "plus de confiance mutuelle".

Malgré l'échec sur la finance, le sommet de Cali avait enregistré quelques décisions notables: l'une permettant une participation plus active des peuples autochtones au processus, l'autre créant un "Fonds Cali", destiné à distribuer une petite part des immenses bénéfices réalisés par des entreprises des pays riches grâces aux plantes ou aux animaux prélevées dans le monde en développement.

(A.Berg--BBZ)