Berliner Boersenzeitung - Procès Brétigny: Guillaume Pepy, ému aux larmes, explique la catastrophe par un possible défaut de l'acier

EUR -
AED 4.275912
AFN 76.945742
ALL 96.507033
AMD 443.502545
ANG 2.084172
AOA 1067.669546
ARS 1669.615862
AUD 1.754156
AWG 2.095752
AZN 1.979584
BAM 1.95493
BBD 2.344656
BDT 142.426589
BGN 1.95493
BHD 0.438905
BIF 3439.568645
BMD 1.164307
BND 1.508029
BOB 8.044418
BRL 6.33336
BSD 1.164082
BTN 104.665401
BWP 15.466114
BYN 3.34681
BYR 22820.40996
BZD 2.341258
CAD 1.610277
CDF 2598.732168
CHF 0.936687
CLF 0.027361
CLP 1073.35122
CNY 8.231765
CNH 8.230635
COP 4422.730924
CRC 568.646829
CUC 1.164307
CUP 30.854126
CVE 110.21593
CZK 24.208254
DJF 207.297707
DKK 7.468805
DOP 74.506828
DZD 151.014766
EGP 55.297703
ERN 17.464599
ETB 180.565709
FJD 2.631857
FKP 0.872874
GBP 0.873789
GEL 3.137823
GGP 0.872874
GHS 13.242104
GIP 0.872874
GMD 84.994444
GNF 10115.496406
GTQ 8.91703
GYD 243.551567
HKD 9.063324
HNL 30.660349
HRK 7.534581
HTG 152.392152
HUF 381.731319
IDR 19431.753727
ILS 3.767358
IMP 0.872874
INR 104.724139
IQD 1525.021034
IRR 49031.867707
ISK 149.007685
JEP 0.872874
JMD 186.327044
JOD 0.825436
JPY 180.689329
KES 150.582958
KGS 101.819216
KHR 4660.924876
KMF 491.33727
KPW 1047.875385
KRW 1715.96691
KWD 0.357407
KYD 0.970168
KZT 588.717893
LAK 25243.761042
LBP 104246.887486
LKR 359.070136
LRD 204.88878
LSL 19.729516
LTL 3.437895
LVL 0.704277
LYD 6.328183
MAD 10.751913
MDL 19.807182
MGA 5192.688126
MKD 61.612569
MMK 2444.575233
MNT 4130.230657
MOP 9.335044
MRU 46.422332
MUR 53.640008
MVR 17.932029
MWK 2018.601284
MXN 21.162059
MYR 4.786443
MZN 74.410886
NAD 19.729516
NGN 1688.338127
NIO 42.840926
NOK 11.772625
NPR 167.464442
NZD 2.014838
OMR 0.446781
PAB 1.164182
PEN 3.913058
PGK 4.939801
PHP 68.653379
PKR 326.360799
PLN 4.229232
PYG 8006.435397
QAR 4.243211
RON 5.091044
RSD 117.347755
RUB 89.441675
RWF 1693.745915
SAR 4.36976
SBD 9.582933
SCR 15.771732
SDG 700.335953
SEK 10.943923
SGD 1.508534
SHP 0.873532
SLE 27.599807
SLL 24414.925724
SOS 664.104329
SRD 44.975958
STD 24098.796527
STN 24.489097
SVC 10.186465
SYP 12873.549183
SZL 19.714223
THB 37.112262
TJS 10.680845
TMT 4.086716
TND 3.41488
TOP 2.803371
TRY 49.55243
TTD 7.891487
TWD 36.43004
TZS 2840.6353
UAH 48.871442
UGX 4118.166521
USD 1.164307
UYU 45.529729
UZS 13926.799548
VES 296.376506
VND 30691.122782
VUV 141.301541
WST 3.246799
XAF 655.665087
XAG 0.019914
XAU 0.000277
XCD 3.146597
XCG 2.098066
XDR 0.815437
XOF 655.665087
XPF 119.331742
YER 277.745094
ZAR 19.719145
ZMK 10480.15708
ZMW 26.914017
ZWL 374.90626
  • AEX

    -0.2800

    947.5

    -0.03%

  • BEL20

    16.5400

    5029.74

    +0.33%

  • PX1

    -7.3100

    8114.74

    -0.09%

  • ISEQ

    -5.1000

    12741.69

    -0.04%

  • OSEBX

    7.1500

    1632.45

    +0.44%

  • PSI20

    -40.3700

    8198.25

    -0.49%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -87.0000

    4263

    -2%

  • N150

    13.5900

    3685.24

    +0.37%

Procès Brétigny: Guillaume Pepy, ému aux larmes, explique la catastrophe par un possible défaut de l'acier
Procès Brétigny: Guillaume Pepy, ému aux larmes, explique la catastrophe par un possible défaut de l'acier / Photo: ERIC PIERMONT - AFP/Archives

Procès Brétigny: Guillaume Pepy, ému aux larmes, explique la catastrophe par un possible défaut de l'acier

Premier témoin entendu au procès de Brétigny, l'ex-patron de la SNCF Guillaume Pepy a reconnu jeudi une "responsabilité morale infinie" de la SNCF, mais écarté le "vieillissement du réseau" ou la "mauvaise organisation" de la maintenance comme causes de la catastrophe ferroviaire.

Taille du texte:

M. Pepy a argumenté que l'accident - "unique" dans l'histoire ferroviaire - pouvait s'expliquer par un problème de "caractère métallurgique" et un possible défaut de l'acier, lors d'une audition de plus de trois heures où il est apparu parfois ému aux larmes.

Cette thèse a déjà été écartée par les magistrats instructeurs au cours des sept ans d'enquête, mais sera de nouveau défendue par la SNCF au cours du procès prévu jusqu'au 17 juin.

"Je ne crois pas qu'un contexte du vieillissement du réseau ou d'une traçabilité mal faite, ou d'une mauvaise organisation, soit un arbre des causes robuste et scientifique" pour expliquer le drame qui a fait sept morts et plus de 400 blessés, a déclaré à la barre l'ancien patron de 63 ans, prenant note des questions de la présidente et des avocats sur un calepin.

Le 12 juillet 2013, le retournement d'une éclisse en acier - sorte de grosse agrafe joignant deux rails - avait fait dérailler un train Intercités Paris-Limoges, en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne).

Le tribunal d'Evry juge pendant huit semaines la Société nationale SNCF, SNCF Réseau et un cadre cheminot pour "homicides involontaires" et "blessures involontaires".

M. Pepy, entendu comme témoin a "acquis la conviction que la traçabilité n'était pas bien faite à Brétigny, que l'organisation de la maintenance n'était pas optimale et que la SNCF ne faisait pas bien son travail".

Toutefois, ces "éléments regrettables de contexte" ne constituent pas, à ses yeux, "un arbre de causes véritable", a affirmé l'ancien dirigeant aux cheveux blancs, en costume bleu foncé.

Mais, "quand les pièces s'usent, elles peuvent céder à tout instant", a fait remarquer la présidente de la chambre, Cécile Louis-Loyant. "Cela peut paraître étonnant que la cause de la vétusté vous heurte à ce point, vous fasse douter ?", l'a-t-elle relancé.

"Le vieillissement ne veut pas dire dangerosité du réseau", a répondu M. Pepy, insistant sur la sécurité comme "ADN au quotidien" des cheminots.

- "Etre transparents" -

"Il faut que (le réseau) fasse l'objet de travaux de maintenance pour qu'il reste conforme aux normes", ou "si nous n'avons pas les moyens" de renouveler la voie, "il faut dégrader la performance du réseau" en diminuant par exemple la vitesse du train, poursuit M. Pepy. Pour préserver la sécurité, dans le cas de Brétigny et de la ligne Paris-Limoges, "on a ralenti les trajets de 3 heures à 3h45".

M. Pepy a également été interrogé sur le déroulé de l'enquête, les juges d'instruction ayant déploré des difficultés à recueillir auprès de la SNCF des documents essentiels. Ils avaient aussi regretté que la majorité des agents ait été entendue, avant leurs auditions, par le service juridique de l'entreprise "pour y recevoir des consignes", selon les mots des juges.

L'instruction avait été, par ailleurs, complexifiée par le vol de l'ordinateur du cheminot, ensuite retrouvé avec un disque dur vide - le non-lieu prononcé dans cette affaire est frappé d'appel.

"Au moment de la catastrophe, nous avons dit à toute l'entreprise d'être transparents même si cela allait être douloureux. (...) Je me souviens l'avoir dit et écrit", a répondu M. Pepy. "Jamais il n'a été donné des instructions sur quoi que ce soit, ce serait une bêtise considérable".

L'ancien patron avait montré une implication émue au moment du drame et lancé une campagne nationale de contrôle des appareils de voies.

A la barre, il a reconnu une "responsabilité morale infinie" de la SNCF. Avant d'ajouter: "Je n'ai pas d'opinion sur une responsabilité pénale".

Au début de l'audience, il a tenu à exprimer sa "très profonde compassion et totale solidarité" envers les victimes, dont la "souffrance" est d'une "violence qui ne s'efface pas".

En 2013, une famille d'un défunt avait appris le décès dans la presse. Quand leur avocate interroge jeudi M. Pepy sur le sujet, ce dernier flanche.

Versant quelques larmes, il reprend son souffle: "Cette question, extrêmement douloureuse, ne concerne pas la SNCF mais l'Etat" car "le transporteur" ne peut "pas publier une liste de victimes".

(O.Joost--BBZ)