Berliner Boersenzeitung - La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

EUR -
AED 4.050659
AFN 75.845549
ALL 98.7921
AMD 427.13611
ANG 1.989034
AOA 1021.196545
ARS 1071.644582
AUD 1.611058
AWG 1.985047
AZN 1.866559
BAM 1.954619
BBD 2.228374
BDT 131.880316
BGN 1.955606
BHD 0.415741
BIF 3201.752563
BMD 1.102804
BND 1.431374
BOB 7.626288
BRL 6.041493
BSD 1.103643
BTN 92.65006
BWP 14.598444
BYN 3.61175
BYR 21614.952002
BZD 2.224576
CAD 1.494807
CDF 3165.046422
CHF 0.938094
CLF 0.036481
CLP 1006.629167
CNY 7.774658
CNH 7.784333
COP 4617.284589
CRC 572.159483
CUC 1.102804
CUP 29.224297
CVE 110.196919
CZK 25.320596
DJF 196.533035
DKK 7.459701
DOP 66.360506
DZD 146.600125
EGP 53.318245
ERN 16.542055
ETB 133.373923
FJD 2.427546
FKP 0.83985
GBP 0.839868
GEL 3.010945
GGP 0.83985
GHS 17.4812
GIP 0.83985
GMD 76.093627
GNF 9528.329277
GTQ 8.536726
GYD 230.887355
HKD 8.564682
HNL 27.535612
HRK 7.497974
HTG 145.624653
HUF 401.431856
IDR 17072.558811
ILS 4.197205
IMP 0.83985
INR 92.596798
IQD 1445.726476
IRR 46414.247302
ISK 149.29707
JEP 0.83985
JMD 174.216316
JOD 0.781557
JPY 161.095901
KES 142.36146
KGS 93.142583
KHR 4479.334153
KMF 492.410261
KPW 992.522681
KRW 1470.467723
KWD 0.337346
KYD 0.919744
KZT 532.708132
LAK 24369.275808
LBP 98830.081919
LKR 324.354022
LRD 220.723634
LSL 19.29744
LTL 3.256292
LVL 0.667075
LYD 5.247877
MAD 10.780839
MDL 19.313506
MGA 5008.064895
MKD 61.577794
MMK 3581.863314
MNT 3747.326833
MOP 8.829165
MRU 43.599052
MUR 51.214415
MVR 16.93944
MWK 1913.67844
MXN 21.335724
MYR 4.6621
MZN 70.441557
NAD 19.29744
NGN 1827.996857
NIO 40.616564
NOK 11.703217
NPR 148.243774
NZD 1.776016
OMR 0.424613
PAB 1.103633
PEN 4.111016
PGK 4.393425
PHP 62.111048
PKR 306.425811
PLN 4.30717
PYG 8604.878862
QAR 4.022615
RON 4.976178
RSD 117.005254
RUB 104.489253
RWF 1495.323627
SAR 4.140551
SBD 9.198248
SCR 14.315512
SDG 663.337058
SEK 11.363846
SGD 1.429327
SHP 0.83985
SLE 25.196089
SLL 23125.235962
SOS 630.724628
SRD 33.972416
STD 22825.809491
SVC 9.657165
SYP 2770.827243
SZL 19.288695
THB 36.336746
TJS 11.742345
TMT 3.859813
TND 3.380412
TOP 2.582878
TRY 37.759882
TTD 7.485477
TWD 35.328865
TZS 3004.17728
UAH 45.453461
UGX 4042.502489
USD 1.102804
UYU 46.231438
UZS 14079.493011
VEF 3994964.242646
VES 40.736551
VND 27294.390921
VUV 130.927068
WST 3.085052
XAF 655.572785
XAG 0.034255
XAU 0.000414
XCD 2.980382
XDR 0.814523
XOF 655.566844
XPF 119.331742
YER 276.08721
ZAR 19.230718
ZMK 9926.557222
ZMW 29.108676
ZWL 355.102333
  • AEX

    -2.1800

    908.15

    -0.24%

  • BEL20

    -5.1400

    4280.14

    -0.12%

  • PX1

    32.1500

    7509.61

    +0.43%

  • ISEQ

    27.5700

    9535.7

    +0.29%

  • OSEBX

    2.8700

    1438.98

    +0.2%

  • PSI20

    27.9100

    6673.15

    +0.42%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    8.4300

    2643.41

    +0.32%

  • N150

    31.0400

    3333.22

    +0.94%

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat
La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

La Birmanie se mure dans le silence un an après le coup d'Etat

Les rues des grandes villes de Birmanie sont restées vides mardi et des habitants, retranchés dans leur domicile, ont applaudi en défi à la junte pour marquer le premier anniversaire du coup d’État qui a plongé le pays dans la violence.

Taille du texte:

Rangoun, la capitale économique, était déserte et de nombreux magasins ont gardé porte close. L'appel à la grève silencieuse, lancé par les opposants au régime, a été très suivi à travers toute la Birmanie, de l'État Shan (Est) à l'État Kachin (Nord) en passant par Mandalay (centre).

"Le silence est le cri le plus fort que nous pouvons lancer contre les soldats et leur sanglante répression", a écrit une opposante sur Twitter. Les photos de Birmans restés chez eux et saluant à trois doigts en signe de résistance ont afflué sur les réseaux sociaux.

En fin d'après-midi, des applaudissements soutenus ont retenti dans plusieurs quartiers de Rangoun et de Mandalay pour marquer la fin de la grève silencieuse, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les autorités ont averti que de telles actions pourraient être qualifiées de haute trahison, un crime passible de longues années de détention.

Des vidéos non datées fournies mardi par les autorités ont montré des manifestations pro-militaires dans des régions non spécifiées du pays. Des partisans du régime ont brandi le drapeau national et dénoncé les "Forces de défense du peuple", ces milices citoyennes qui mènent régulièrement des opérations de guérilla contre les forces de sécurité.

De son côté, le chef de la junte, Min Aung Hlaing, a promis d'organiser des élections "libres et équitables (...) dès que la situation serait pacifiée et stabilisée".

Depuis son coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, plus de 1.500 civils ont été tués et près de 9.000 sont détenus dans les geôles du régime, d'après un observatoire local qui dénonce des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Face à cette spirale de violence, la communauté internationale a accru lundi la pression sur les généraux.

L'ONU a fait savoir qu'elle enquête sur des crimes contre l'humanité.

"La justice internationale a la mémoire très longue", a averti Nicholas Koumjian, à la tête du Mécanisme onusien d'enquête indépendant pour la Birmanie. Créé par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en septembre 2018, ce groupe monte des dossiers en vue de procédures pénales.

Les Etats-Unis ont de leur côté imposé, en coordination avec le Royaume-Uni et le Canada, de nouvelles sanctions financières.

Sont notamment ciblées les plus hauts responsables judiciaires, le procureur général Thida Oo, le président de la Cour suprême Tun Tun Oo et le chef de la commission anti-corruption Tin Oo.

- "Pas oublié" -

"Tant que le régime privera le peuple de Birmanie de sa voix démocratique, nous le ferons payer aux militaires et à leurs partisans", a mis en garde le président américain Joe Biden. "Je dis au peuple birman: nous n'avons pas oublié votre combat".

Londres "défendra toujours le droit à la liberté (...) Nous ferons rendre des comptes à ce régime brutal et oppressif", a promis de son côté la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.

Depuis le putsch qui a mis fin à une décennie de transition démocratique, Aung San Suu Kyi, 76 ans, est assignée à résidence dans un endroit tenu secret.

La prix Nobel de la paix est visée par une multitude de chefs d'accusation (violation d'une loi sur les secrets d’État datant de l'époque coloniale, fraude électorale, sédition, incitation aux troubles publics, corruption...).

Lundi, elle a été de nouveau inculpée, accusée cette fois d'avoir fait pression sur la commission électorale lors des législatives de 2020 remportées massivement par son parti.

Déjà condamnée à six ans de prison, elle risque des décennies de prison au terme de son procès.

Le pays a plongé dans le chaos ces douze derniers mois. La rébellion, menée par des milices citoyennes et des factions ethniques, s'intensifie, poussant la junte à encore durcir sa répression. Ces violences ont déjà fait plusieurs centaines de milliers de déplacés.

L'émissaire de l'ONU pour la Birmanie, Noeleen Heyzer, a plaidé pour la tenue prochaine d'une "réunion humanitaire" avec "la plupart des parties prenantes" au conflit.

Dans une déclaration commune, les ministres des affaires étrangères d'Australie, des États-Unis, ou encore de l'Union européenne ont exhorté la communauté internationale à mettre un terme "au flux d'armes" vers la Birmanie.

Des déclarations jugées trop timides pour de nombreux experts qui exhortent le Conseil de sécurité de l'ONU à décréter un embargo mondial sur la vente d'armes en Birmanie.

"L'heure n'est pas à la rhétorique, mais à une action significative", a déclaré Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Birmanie.

burs-aue-sde/lch

(L.Kaufmann--BBZ)