Berliner Boersenzeitung - Au lendemain des bombardements, le choc et l'effroi des survivants de Poonch

EUR -
AED 4.141462
AFN 77.74631
ALL 97.842641
AMD 433.594768
ANG 2.017971
AOA 1034.536964
ARS 1308.311269
AUD 1.751226
AWG 2.031018
AZN 1.918597
BAM 1.947622
BBD 2.277298
BDT 137.824956
BGN 1.955827
BHD 0.425106
BIF 3357.222512
BMD 1.127561
BND 1.452826
BOB 7.793552
BRL 6.415029
BSD 1.127904
BTN 96.252263
BWP 15.159883
BYN 3.6911
BYR 22100.185904
BZD 2.265568
CAD 1.559371
CDF 3230.460586
CHF 0.935351
CLF 0.027603
CLP 1059.253044
CNY 8.123284
CNH 8.107098
COP 4651.446423
CRC 573.313064
CUC 1.127561
CUP 29.880353
CVE 109.806855
CZK 24.946183
DJF 200.389933
DKK 7.459078
DOP 66.592747
DZD 149.278868
EGP 56.115644
ERN 16.913408
ETB 154.237447
FJD 2.551104
FKP 0.837713
GBP 0.837253
GEL 3.08949
GGP 0.837713
GHS 11.617631
GIP 0.837713
GMD 81.184436
GNF 9772.22756
GTQ 8.66186
GYD 236.326078
HKD 8.838761
HNL 29.377429
HRK 7.535257
HTG 147.466039
HUF 404.41053
IDR 18396.375156
ILS 3.961639
IMP 0.837713
INR 96.370325
IQD 1477.548363
IRR 47498.486638
ISK 144.203564
JEP 0.837713
JMD 179.675563
JOD 0.79939
JPY 163.711592
KES 145.737689
KGS 98.605487
KHR 4515.121619
KMF 489.925103
KPW 1014.690215
KRW 1549.40289
KWD 0.346342
KYD 0.939887
KZT 577.042419
LAK 24355.597704
LBP 101059.049919
LKR 337.803586
LRD 225.580815
LSL 20.193049
LTL 3.329393
LVL 0.68205
LYD 6.166109
MAD 10.441336
MDL 19.495831
MGA 5118.688809
MKD 61.526392
MMK 2367.70666
MNT 4031.309232
MOP 9.106984
MRU 44.639751
MUR 52.036718
MVR 17.432469
MWK 1955.757384
MXN 21.845809
MYR 4.779741
MZN 72.062677
NAD 20.193227
NGN 1789.855989
NIO 41.506822
NOK 11.484069
NPR 154.003819
NZD 1.890975
OMR 0.433554
PAB 1.127904
PEN 4.106666
PGK 4.697401
PHP 62.846273
PKR 319.052355
PLN 4.239374
PYG 9009.370461
QAR 4.111926
RON 5.066466
RSD 117.220917
RUB 88.459847
RWF 1594.262435
SAR 4.229634
SBD 9.415995
SCR 16.030808
SDG 677.092912
SEK 10.881303
SGD 1.454615
SHP 0.886086
SLE 25.618327
SLL 23644.380257
SOS 644.6162
SRD 41.899582
STD 23338.225924
SVC 9.868825
SYP 14660.232054
SZL 20.181974
THB 36.910135
TJS 11.250758
TMT 3.9521
TND 3.37341
TOP 2.640859
TRY 44.098978
TTD 7.656124
TWD 33.587769
TZS 3041.030997
UAH 46.874726
UGX 4108.856712
USD 1.127561
UYU 46.884385
UZS 14535.354476
VES 106.945196
VND 29336.869227
VUV 136.144521
WST 3.036891
XAF 653.225768
XAG 0.033815
XAU 0.000344
XCD 3.047289
XDR 0.811565
XOF 653.228653
XPF 119.331742
YER 274.955356
ZAR 20.221501
ZMK 10149.395789
ZMW 29.80491
ZWL 363.074023
  • AEX

    3.6100

    928.05

    +0.39%

  • BEL20

    13.0100

    4500.94

    +0.29%

  • PX1

    48.2900

    7836.49

    +0.62%

  • ISEQ

    162.5600

    11530.56

    +1.43%

  • OSEBX

    -9.6000

    1564.95

    -0.61%

  • PSI20

    30.9200

    7391.82

    +0.42%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -28.7400

    2632.15

    -1.08%

  • N150

    21.1500

    3606.09

    +0.59%

Au lendemain des bombardements, le choc et l'effroi des survivants de Poonch
Au lendemain des bombardements, le choc et l'effroi des survivants de Poonch / Photo: Punit PARANJPE - AFP

Au lendemain des bombardements, le choc et l'effroi des survivants de Poonch

Des rues vides, des rideaux de fer baissés, des bâtiments aux toits éventrés ou aux fenêtres cassées. Au lendemain des violents échanges d'artillerie qui ont opposé l'Inde et le Pakistan à leur frontière, Poonch a pris jeudi des airs de ville fantôme.

Taille du texte:

"Où voulez-vous qu'on aille ?" Devant son domicile, Arvinder Pal Singh s'excuse presque de ne pas avoir rejoint, avec sa femme, ses deux enfants et ses parents, le flot de tous ceux qui fuient.

"Nous avons passé la nuit recroquevillés à même le sol de la maison", rapporte le commerçant de 40 ans. "Nous n'avions jamais vu de bombardements aussi violents. Ni eu aussi peur..."

A portée de tir de la "ligne de contrôle" qui coupe le Cachemire en deux, Poonch a essuyé mercredi matin un déluge de feu, lorsque le Pakistan a riposté aux frappes ordonnées par l'Inde sur son sol en représailles à l'attentat de Pahalgam.

Pendant plusieurs heures, une pluie d'obus pakistanais s'est abattue au pied et sur les flancs de la colline où la localité est nichée.

Madasar Choudhary, 29 ans, raconte leur terreur pour sa sœur, encore sous le choc.

"Elle était chez elle lorsque les premiers obus sont tombés", dit-il. "Elle a vu deux enfants sortir de chez son voisin en courant et a crié pour leur dire de rentrer se mettre à l'abri. Mais ils ont été atteints par des éclats d'obus, ils sont morts".

- "Tous paniqués" -

Shariyar Ali décrit les mêmes scènes d'effroi.

"Un obus est tombé (...) juste à côté de notre maison, là, tout près", témoigne cet étudiant de 25 ans. "Il a fait voler la vitre en éclats (...) on était tous paniqués."

Comme lui, des centaines habitants de Poonch n'ont pas hésité longtemps. Lorsque les explosions se sont rapprochées, ils ont pris la route de Surantoke, la ville la plus proche à 30 km en arrière.

"Les obus tombés tout près de chez moi ont causé de nombreuses pertes. On connaît tous personnellement une des victimes", confirme Kumail Nadeem, 25 ans, qui a rejoint l'exode.

"On a déjà connu des bombardements, la frontière n'est qu'à trois kilomètres", complète Zaheer Ahmed Banday, un commerçant de Poonch.

"Mais on ne s'attendait pas à ce que notre ville soit touchée", continue le trentenaire. "J'ai attrapé une chemise et un pantalon, mon téléphone et un chargeur et je suis parti sans me retourner".

Vingt-quatre heures plus tard, le fracas des armes s'est tu dans les rues de Poonch. Mais la peur de ses habitants est loin d'avoir disparu.

Alors, par précaution, de nombreux déplacés de la ville-frontière profitent de leur retraite à Surankote pour y faire le plein de provisions.

- "Ça passera" -

"Tout le monde a peur", lâche un commerçant, Sohail Sarwar. "Il y a tant de peur et de panique sur ce qui pourrait se passer dans les jours qui viennent que les gens font des stocks", précise un épicier, Sanjay Ghai, 60 ans.

"Il n'y a plus d'argent dans les distributeurs de billets depuis quatre ou cinq jours", déplore un habitant, Imtiyaz Ahmed, 28 ans. "Il nous en faut pour nos besoins de base, pour manger..."

Les propos mercredi soir du Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, n'ont fait qu'inquiéter un peu plus les frontaliers. Dans un discours à la nation, il a promis de "venger chaque goutte de sang versé" par les victimes des frappes indiennes.

Depuis la partition de l'Inde et du Pakistan à leur indépendance en 1947, les habitants du Cachemire indien, que se disputent les deux pays, ont connu leur lot de guerres, de crises et de violences.

Les plus anciens en ont pris leur parti.

Les plus jeunes sont moins philosophes.

"Mes parents nous ont souvent parlé des bombardements, je n'en avais jamais connu de tels", confie Kumail Nadeem. "Pour moi c'est nouveau, et c'est pour ça que j'ai si peur".

(Y.Yildiz--BBZ)