Berliner Boersenzeitung - La grippe saisonnière, possible descendante directe de la grippe "espagnole"

EUR -
AED 4.189406
AFN 79.799397
ALL 98.243881
AMD 437.606371
ANG 2.041357
AOA 1045.955617
ARS 1356.067909
AUD 1.755192
AWG 2.046619
AZN 1.932429
BAM 1.956276
BBD 2.306961
BDT 139.633942
BGN 1.956276
BHD 0.428404
BIF 3401.426803
BMD 1.140627
BND 1.469557
BOB 7.894919
BRL 6.344507
BSD 1.142578
BTN 97.82878
BWP 15.285716
BYN 3.739109
BYR 22356.294261
BZD 2.295058
CAD 1.561803
CDF 3285.006289
CHF 0.936917
CLF 0.02769
CLP 1062.596781
CNY 8.200483
CNH 8.197791
COP 4698.939459
CRC 582.441577
CUC 1.140627
CUP 30.226622
CVE 110.291809
CZK 24.789538
DJF 203.459456
DKK 7.459736
DOP 67.446395
DZD 149.383311
EGP 56.363182
ERN 17.109409
ETB 156.014423
FJD 2.567324
FKP 0.842447
GBP 0.842564
GEL 3.113554
GGP 0.842447
GHS 11.710847
GIP 0.842447
GMD 80.984647
GNF 9903.407273
GTQ 8.780134
GYD 239.398192
HKD 8.950063
HNL 29.795242
HRK 7.533954
HTG 149.826419
HUF 403.460444
IDR 18610.474345
ILS 3.995127
IMP 0.842447
INR 97.849278
IQD 1496.763826
IRR 48034.655159
ISK 143.992681
JEP 0.842447
JMD 182.474355
JOD 0.808705
JPY 164.97519
KES 147.677055
KGS 99.74746
KHR 4584.114285
KMF 492.195325
KPW 1026.564541
KRW 1551.477669
KWD 0.349055
KYD 0.952131
KZT 582.721645
LAK 24666.995936
LBP 102372.684264
LKR 341.803084
LRD 227.935405
LSL 20.286431
LTL 3.367976
LVL 0.689954
LYD 6.221512
MAD 10.456342
MDL 19.691787
MGA 5154.252871
MKD 61.549961
MMK 2394.895664
MNT 4082.635278
MOP 9.233744
MRU 45.371029
MUR 51.693175
MVR 17.571372
MWK 1981.181576
MXN 21.788222
MYR 4.822005
MZN 72.95484
NAD 20.286431
NGN 1782.481279
NIO 42.050221
NOK 11.524418
NPR 156.526048
NZD 1.894006
OMR 0.436906
PAB 1.142578
PEN 4.142307
PGK 4.696142
PHP 63.453573
PKR 322.257033
PLN 4.286595
PYG 9121.217142
QAR 4.166813
RON 5.04283
RSD 117.198488
RUB 89.56531
RWF 1617.1931
SAR 4.285142
SBD 9.521261
SCR 16.764875
SDG 684.963904
SEK 10.989493
SGD 1.469704
SHP 0.896354
SLE 25.720962
SLL 23918.383535
SOS 652.958718
SRD 42.137034
STD 23608.681328
SVC 9.99743
SYP 14830.26304
SZL 20.27993
THB 37.286975
TJS 11.295546
TMT 3.992195
TND 3.388624
TOP 2.671466
TRY 44.769936
TTD 7.731879
TWD 34.14205
TZS 3036.33838
UAH 47.316001
UGX 4136.00536
USD 1.140627
UYU 47.481542
UZS 14598.548546
VES 112.226419
VND 29717.902586
VUV 136.34003
WST 3.134419
XAF 656.116486
XAG 0.031688
XAU 0.000344
XCD 3.082602
XDR 0.815998
XOF 656.116486
XPF 119.331742
YER 277.571612
ZAR 20.277969
ZMK 10267.01503
ZMW 28.306881
ZWL 367.281512
  • AEX

    4.4400

    929.93

    +0.48%

  • BEL20

    13.1000

    4531.08

    +0.29%

  • PX1

    14.8000

    7804.87

    +0.19%

  • ISEQ

    17.4100

    11622.21

    +0.15%

  • OSEBX

    1.5800

    1584.61

    +0.1%

  • PSI20

    32.6500

    7454.01

    +0.44%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.1900

    2671.78

    +0.99%

  • N150

    7.1800

    3596.84

    +0.2%

La grippe saisonnière, possible descendante directe de la grippe "espagnole"
La grippe saisonnière, possible descendante directe de la grippe "espagnole" / Photo: HO - CDC/AFP/Archives

La grippe saisonnière, possible descendante directe de la grippe "espagnole"

Conservés dans du formol, décryptés par la génétique, des tissus pulmonaires européens du début du XXe siècle apportent de nouvelles connaissances sur la grippe "espagnole", dont l'un des virus de grippe saisonnière pourrait être un descendant direct, selon une étude publiée mardi dans Nature.

Taille du texte:

Pandémie respiratoire la plus dévastatrice du XXe siècle, la grippe de 1918-1919, dite "espagnole" - un terme trompeur car cette pandémie est loin de s'être concentrée sur l'Espagne -, a tué un total estimé de 50 à 100 millions de personnes.

Son origine virale n'a été confirmée que dans les années 1930. Par la suite, des recherches ont identifié le coupable: un virus de grippe A de sous-type H1N1.

Mais il reste encore des mystères sur la grippe espagnole. Des généticiens cherchent à les dissiper depuis une vingtaine d'années, mais leur tâche est limitée par le faible nombre de spécimens de victimes à analyser.

Après une quinzaine de démarches infructueuses, Sébastien Calvignac-Spencer, spécialiste d’évolution virale à l’institut Robert Koch (Allemagne), raconte que lui et ses collègues ont été "extrêmement chanceux". Ils ont eu accès à 13 échantillons de poumons gardés dans du formol dans des musées de Berlin et Vienne, datant de 1901 à 1931, dont six de 1918-1919.

Et ils ont décelé des fragments d'ARN du virus de la grippe espagnole dans trois échantillons de 1918.

Ces chercheurs ont réussi à séquencer de grandes parties du virus ayant infecté deux personnes, mais aussi un génome entier dans le troisième cas. Auparavant, "il y avait seulement des séquences de 18 spécimens dans le monde, deux génomes complets, aux États-Unis", et "aucune information génétique sur les premières phases de la pandémie", a souligné Sébastien Calvignac-Spencer lors d'un point presse.

La grippe espagnole a, en effet, connu trois grandes vagues. Les deuxième et troisième ont été particulièrement meurtrières, plus que la première s'étant développée lors du printemps 1918.

Leurs travaux ont notamment détecté des variations génomiques au fil de la pandémie et de son parcours à travers le monde via des allers-retours favorisés par les transferts de soldats à la fin de la Première guerre mondiale.

Dès les premiers temps de la grippe espagnole, un gène du virus semble avoir évolué pour contrer la réponse immunitaire humaine.

- Échantillon "très limité" -

Surtout, "ces nouvelles analyses sont compatibles avec le scénario d'une origine pandémique pure des virus grippaux saisonniers", une filiation directe, selon l'étude.

Cela bat en brèche d'autres hypothèses sur l'émergence de la grippe saisonnière, notamment l'idée - dite du "réassortiment" - que les virus actuels seraient constitués de plusieurs fragments issus d’ancêtres hétéroclites.

Difficile de décrire en revanche comment la pandémie grippale de 1918 s'est progressivement muée en virus saisonnier, "par manque de données" notamment sur les années 1920, a expliqué Thorsten Wolff, virologue à l'institut Robert Koch.

Ces recherches peuvent-elles donner quelques clefs sur l'évolution du Covid ?

Si l'on ne peut pas comparer ces deux pandémies, vu "des virus différents, des conditions de propagation très différentes, des humains organisés et connectés différemment", certaines similarités peuvent exister, selon Sébastien Calvignac-Spencer.

"Par exemple, la grippe de 1918 a connu plusieurs vagues comme le Covid, mais contrairement à la pandémie de Covid, où les vagues sont associées à de nouveaux variants, ce n'était probablement pas le cas pour la pandémie de 1918 selon notre étude", a-t-il noté.

L'étude dans Nature comporte cependant une limite, son "très petit échantillon de taille", reconnaissent ses auteurs, soulignant que leurs résultats restent "préliminaires".

"Des génomes supplémentaires d'échantillons entourant la période pandémique, ainsi qu'une caractérisation phénotypique de plusieurs virus 1918 in vitro et in vivo, permettront sans aucun doute une analyse plus robuste", estiment-ils.

Reste à trouver de nouveaux spécimens pathologiques préservés.

(P.Werner--BBZ)